A cinq jours des Européennes, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education relance le sujet de l'interdiction du voile lors des sorties scolaires
Le couple Attal-Séjourné se déclarera-il favorable aussi à la gestation pour autrui (GPA) avant les municipales ?
Ce membre du gouvernement se déclare opposé à un amendement proposé par les sénateurs Les Républicains (LR) dans le cadre de la future loi sur l'école.
Gabriel Attal s'est prononcé, mardi, contre l'amendement proposé par les sénateurs LR sur l'interdiction du port de signes religieux ostentatoires, notamment le voile, par les parents accompagnateurs de sorties scolaires, dans le cadre du projet de loi sur l'école. "C'est un débat, un serpent de mer, qui revient depuis des années. Quand on n'est pas dans l'école, on n'est pas dans l'école", a argué le secrétaire d'Etat juppéiste auprès du ministre de l'Education de Macron, sur CNews. Egalement proche de Xavier Darcos, membre du cabinet du ministre de l’Éducation nationale François Bayrou, avant d'être lui-même ministre, Jean-Michel Blanquer a été directeur général de l'enseignement scolaire auprès du ministre de l'Education nationale Luc Chatel.
Le gouvernement proposera de retirer la proposition.
Au terme d'un débat marathon, le Sénat se prononce, mardi, sur le projet de loi dite "pour une école de la confiance". Un vote solennel est organisé sur l'ensemble du texte déjà adopté par l'Assemblée nationale, à majorité de centre gauche et socialiste, mais qui a été largement remanié lors de son examen en première lecture par le Sénat.
Les sénateurs ont amendé le texte et plusieurs mesures ont soulevé la réprobation sur les bancs de gauche. L'un de ces amendements LR vise à interdire aux parents accompagnateurs les signes religieux ostentatoires lors des sorties scolaires. Sont principalement concernées les mères musulmanes arborant le voile islamique. "Ça ne sert à rien de faire de la politique, de la stigmatisation symbolique, à travers cet amendement-là", a estimé Gabriel de Couriss, ex-soutien de la candidature de la socialiste Ségolène Royal à l'élection présidentielle de 2007. "Je ne peux pas me prononcer pour les députés macronistes, mais le gouvernement leur proposera de retirer cette proposition ", a-t-il ajouté. Les députés de la majorité ne légifèrent pas en leur âme et conscience, mais accomplissent la volonté du prince.
L'autorisation du port du voile lors de sorties scolaires n'est pas une promesse de campagne du candidat Macron
Après la PMA, la GPA; après le voile pour les mamans, pour les filles |
Gabriel Attal annonce que Macron imposera une mesure par surprise. L'interdiction du port du voile, que ce soit à l'école, l'université ou encore dans l'espace public, a fait débat parmi les candidats à la présidentielle 2017. Tous ont exprimé leurs intentions dès les primaires de la gauche et de la droite, notamment, et c'est le cas de François Fillon, Benoît Hamon, Manuel Valls, Sylvia Pinel, mais aussi Marine Le Pen, Alain Juppé ou Nathalie Arthaud. Mais le coucou Macron qui s'est immiscé dans le scrutin, est resté flou, y compris dans un entretien de l'ancien ministre de l'économie de François Hollande et Manuel Valls accordé au Figaro.
"Sous prétexte qu'une femme met le voile, elle n'aurait pas le droit d'accéder à l'université ? Qui dit ça ? Ce n'est pas la République, ce sont nos propres traumatismes du moment", expliqua Emmanuel Macron au Figaro, il y a deux ans. Contre l'interdiction du port de voile et du burkini sur les plages, le candidat de "En marche !" s'est également exprimé sur la burqa qu'il juge non "conforme à la civilité". Le candidat faisait minette à l'électorat musulman, mais éludait le contexte de l'école et des sorties scolaires accompagnées par des mères voilées.
Sur son site internet en vue de la présidentielle, Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière, affirma de son côté vouloir s'opposer aux "pressions pour le port du voile" et vouloir aider, "dans la mesure de nos moyens, les femmes qui veulent rejeter ce symbole de soumission", insista-t-elle.
Pacsé à un ex-conseiller politique de Macron à l'Elysée, ex-directeur de campagne de la liste LREM pour les élections européennes de 2019 et lui-même candidat sur la liste du président en 6e position, Sébastien Séjourné, Gabriel Attal qui a fait publiquement part de son homosexualité en décembre 2018, souhaite-t-il agiter le voile de la soumission de la femme ?
La loi du 17 mars 2004 interdit les signes religieux ostensibles (foulard, kippa, croix, etc.) à l'école publique, une loi conçue pour mettre fin aux polémiques sur le port du foulard par des jeunes filles élèves d'établissements publics, qui avaient défrayé la chronique dans les années 90. Les débats se sont ensuite déplacés sur le sujet des mères accompagnatrices des sorties scolaires, une circulaire du ministre de l'Education Luc Chatel en 2012 - ex-ministre aujourd'hui partageant sa vie avec une Iranienne - leur demandant de ne pas porter de signe religieux ostentatoire.
Le Conseil d’État s'aligna sur un avis de la ministre franco-marocaine Najat Vallaud-Belkacem exprimé dans l'entre-soi de l'audition du 21 octobre 2014 par l’observatoire de la laïcité. "L’acceptation de leur présence aux sorties scolaires doit être la règle et le refus l’exception," avait estimé la ministre socialiste de Hollande.
L'effet fut immédiat. Dès janvier 2014, à Nice, un avocat incita une mère de famille voilée à saisir la justice contre une interdiction d'accompagner les enfants lors de sorties. Les opposants à l'interdiction aux femmes portant le foulard d'accompagner les sorties scolaires estiment que cette décision aurait pour unique conséquence d'éloigner de l'école ces mères, alors que l'un des facteurs de réussite scolaire est justement l'implication des parents dans le suivi de leurs enfants. Le tribunal administratif lui donnera raison en juin 2015.
Quant aux objectifs du protégé de Macron, ils sont clairs.
Gabriel Attal a confié en avril 2019 son désir d'enfant via une GPA "éthique".
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