EDF réclame une hausse du prix de l’électricité de 5,9 % au 1er juin, après les Européennes
Le gouvernement s'était résigné à geler la hausse du prix de l’électricité en novembre, face au mouvement des Gilets jaunes
Une fois l'hiver et les Européennes passés, le prix de l’électricité va finalement être augmenté sous quinze jours. "Nous nous attendons à une augmentation du tarif réglementé de 5,9 % en juin", a annoncé mardi 14 mai le directeur financier d’Electricité de France (EDF), Xavier Girre, un énarque qui est par ailleurs président du Comité d'audit de ...La Française des Jeux, poule aux oeufs d'or, dont la privatisation est réclamée par Darmanin pour réduire les déficits budgétaires actuels et à venir est validée par le Conseil constitutionnel, ainsi que celle d'Aéroport de Paris.
Cette hausse concernera environ 25 millions de foyers.
Le gouvernement n'y est évidemment pour rien ! C'est la faute à la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui avait prévu cette augmentation à l'entrée de l’hiver. Mais la colère sociale incarnée par les Gilets jaunes était déjà assez grande, du fait des tarifs des carburants, sans prendre le risque d'une déflagration sociale : en novembre, "les gens" réclamaient notamment, une hausse du pouvoir d’achat, le gouvernement avait mis à profit le délai légal de trois mois dont il dispose pour se prononcer sur la proposition du CRE.
Dès février, à l'approche des mois creux de consommation, la CRE avait demandé au gouvernement d’appliquer cette augmentation "aussi tôt que possible", mettant en cause la hausse des prix de l'électricité sur le marché de gros. "Le gouvernement, comme la loi l’y autorise, n’appliquera pas ces hausses tarifaires tant que la période de chauffe hivernale ne sera pas terminée, afin de protéger les foyers français, notamment les plus modestes", avait raconté, pour justifier le gel des prix, le ministre de la transition écologique, le cynique de Rugy.
Vers un nouveau mode de calcul en 2020
Composée de six membres nommés pour six ans non renouvelables (trois, dont le président - nommé en ...2017, Jean-François Carenco est ancien préfet qui aura 71 ans en 2023 - , nommés par décret - donc par le gouvernement - et les trois autres nommés respectivement par le président du Sénat, celui de l'Assemblée nationale et celui du Conseil économique, social et environnemental), la CRE, autorité administrative "indépendante", avait toutefois fait savoir que ce gel du tarif réglementé devrait être rattrapé plus tard. "Concernant le rattrapage, nous verrons, ce n’est pas encore clarifié", a fait savoir mardi le directeur financier M. Girre.
Les tarifs réglementés de vente de l’électricité et du gaz sont fixés par le gouvernement et révisés au minimum une fois par an.
C’est la CRE qui propose un tarif, à partir d’une formule intégrant les coûts de transport et de distribution, mais aussi le coût de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh, à prix fixe), qui permet des prix plus bas qu'en Allemagne, notamment, et les prix du marché.
Le tarif de l’électricité intègre aussi plusieurs taxes et contributions (36 %) et une marge raisonnable pour l’opérateur.
Or, en raison d’une très forte demande des opérateurs alternatifs - direct énergie, Total spring, l'italien ENI, SoWee, Cdiscount ou Planète Oui, etc - pour obtenir de l’électricité au tarif régulé, les prix du marché ont augmenté ces dernières années. La concurrence ne fait pas baisser les prix : elle contribue à la hausse.
Ces dernières semaines, le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, a annoncé qu’un nouveau mode de calcul allait être mis en place l’année prochaine, jugeant l’actuel système insatisfaisant. Permettra-t-il de tirer les prix vers le bas ?
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