La version officielle est une dramatisation politicienne malsaine
"A la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital," avait grondé Castaner
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner est désormais accusé de "mensonge", un an après l'affaire Benalla, ancrant dans les esprits la notion de mensonge permanent au sommet de l'Etat.
1ER MAI : GOUVERNER PAR LA TERREUR— Le Média (@LeMediaTV) 2 mai 2019
"Si les black bloc n'étaient pas là, on serait exterminés.
Ils défendent les banques ? Il y a des retraités, ils fouillent dans les poubelles, Il y a des handicapés, ils n'arrivent même plus à vivre ! "
Par @SergeFaubert.#CastanerDemission pic.twitter.com/nMT0GZvXvK
Dans les deux cas, des documents et des témoignages contredisent en effet les allégations macroniennes qui désignent à la vindicte populaire les deux bêtes noires du gouvernement, gilets jaunes et black bloc.
"Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger. Indéfectible soutien à nos forces de l’ordre : elles sont la fierté de la République", a ainsi tweeté le premier flic de France. "Nos forces de l'ordre sont intervenues pour sauver le service de réanimation", a même insisté le ministre devant la presse.
Or, tous les éléments réunis dès le lendemain des faits indiquent que l'intrusion n'a rien de commun avec l'ampleur décrite par les histrions au pouvoir.
Si un petit groupe de manifestants a effectivement pénétré dans l'hôpital, il n'est pas entré dans le service de réanimation de public, les vidéos et témoignages rassemblés, ainsi que le bilan des dégâts, en font fois et contredisent la version d'un raid.
Si un petit groupe de manifestants a effectivement pénétré dans l'hôpital, il n'est pas entré dans le service de réanimation de public, les vidéos et témoignages rassemblés, ainsi que le bilan des dégâts, en font fois et contredisent la version d'un raid.
allo @Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 746— David Dufresne (@davduf) 1 mai 2019
«J'ai vu ces manifestants à l'entrée de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui voulaient se réfugier parce que une colonne de CRS arrivait par le haut du boulevard (...)»
Paris, #1erMai, 16h environ, source courriel pic.twitter.com/uYB6zAHdA8
Dans la chaîne officielle des accusateurs,
citons un médecin, le professeur Mathieu Raux, qui accuse les "réfugiés" d'un vol de "l'ensemble du matériel informatique du service":
1er-mai: un médecin de la Pitié-Salpêtrière raconte comment "une vingtaine de manifestants a tenté d'entrer dans le service de réanimation" pic.twitter.com/3jMFSS9BLE— BFMTV (@BFMTV) 2 mai 2019
Résumons : le professeur Mathieu Raux de la Pitié-Salpêtrière atteste que l'ensemble du système informatique d'un service a été vandalisé, mais ce serait tout de même une fake news de dire que des manifestants s'en sont pris à cet hôpital ? Ce pays va mal.https://t.co/rZIqOEd5yr
— Eric Naulleau (@EricNaulleau) 2 mai 2019
on trouve aussi la directrice de l'hôpital, Marie-Anne Ruder, qui n'a pas mieux à faire que de formuler son faux-témoignage à l'antenne de RTL:
#1erMai : "Plusieurs dizaines de personnes ont tenté de forcer la porte du service de réanimation", raconte Marie-Anne Ruder, directrice de l'hôpital La Pitié-Salpêtrière, invitée d'Yves Calvi dans #RTLMatin pic.twitter.com/rqQilXOS8t— RTL France (@RTLFrance) 2 mai 2019
Puis Martin Hirsch, patron de l'AP-HP :
Et d'ajouter :
"On est passé au bord de la catastrophe" : le patron des hôpitaux parisiens, Martin Hirsch, déplore l'intrusion de manifestants dans la Pitié-Salpêtrière lors du 1er-Mai https://t.co/M5wlBQQniD via @franceinfo— Martin Hirsch (@MartinHirsch) 2 mai 2019
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a été plus circonspecte.
Vidéo d'utilité publique, honte à M. Castaner, Mme Buzyn et M. Hirsch pour cette ignoble tentative de récupération.— Florian (@florian__drs) 2 mai 2019
On était dans la foule à cet endroit et à cet instant précis, et je peux confirmer que c'était intenable suite à l'action des FDO.https://t.co/tdCIflGC6d
L'AFP transforme des tentatives en actes délictueux.
"Plusieurs personnes ont tenté de pénétrer, via une passerelle, au sein du service de réanimation chirurgicale. Une cinquantaine d'entre elles étaient montée sur cette passerelle, selon des témoins [qui ne sont pas identifiés !]. Le secret des sources autorisent aux journalistes toutes les manipulations...
Un interne de l'hôpital infirme les accusations d'attaque, selon Castaner :
1er-mai: "pas de débordements" à la Pitié Salpêtrière selon un soignant pic.twitter.com/pExXMHHKAO— BFMTV (@BFMTV) 2 mai 2019
L'AFP colle toujours à la thèse officielle, évoquant "la confusion [qui] règne toujours au lendemain de l'intrusion d'individus dans l'enceinte de l'hôpital parisien. Edouard Philippe s'est élevé contre un acte "totalement irresponsable", et l'agence de presse n'hésite pas à dénoncer "des membres de l'opposition [qui] accusent le gouvernement d'instrumentaliser l'incident".
Pour quelles raisons des individus ont-ils pénétré dans l'enceinte de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière?
L'enquête déterminera s'il y a eu volonté d'envahissement d'un hôpital ou nécessité pour des manifestants "nassés" de chercher refuge contre les forces de l'ordre et leurs grenades lacrymogènes.
Ce qui est avéré par l'AP-HP, c'est que l'accusation de vols d'ordinateurs à l'intérieur de l'hôpital est pure diabolisation visant à donner des manifestants l'image de délinquants. Or, "à ce stade aucun lien ne peut être fait" avec l'intrusion de manifestants lors du défilé du 1er mai, a commenté la direction de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) dirigée par Martin Hirsch.
Suite à la dénonciation par Castaner d'une "attaque" de l'hôpital, Jean-Luc Mélenchon accuse le ministre de l'Intérieur de "mensonge".
Il y a un an : les mensonges de #Benalla. Cette année : le mensonge de Castaner sur la pseudo-attaque de la Pitié-Salpêtrière. La vérité, première victime des hommes de main de Macron.#PitieSalpetriere— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 2 mai 2019
J'adore Libé qui joue aux preux chevalier du journalisme alors que 90% de leur article d'hier relaie les canaux officiels de la propagande d'état, Buzyn, Hirsch, Castaner.— Benjamin (@JoeChiiip) 2 mai 2019
On vous voit.https://t.co/CxMtFvF81Z
Une nouvelle vidéo, filmée depuis l'intérieur du service, a depuis été publiée jeudi 2 mai dans l'après-midi.
Les "attaquants" ne sont visiblement pas agressifs |
"Monsieur Castaner doit démissionner", estime Adrien Quatennens
Jeudi soir sur Europe 1, le député La France insoumise du Nord a demandé à Christophe Castaner de "partir sans délai".
Des mauvais traitements, voire des brutalités policières, et l'urgence de se protéger ?
Des #CRS frappent et enferment des manifestants dans une cave à cigare#1erMai #GiletsJaunes #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/t50ENyK4lg— Jb71 (@jds1306) 2 mai 2019
1ER MAI : GOUVERNER PAR LA TERREUR— Le Média (@LeMediaTV) 2 mai 2019
"Si les black bloc n'étaient pas là, on serait exterminés.
Ils défendent les banques ? Il y a des retraités, ils fouillent dans les poubelles, Il y a des handicapés, ils n'arrivent même plus à vivre ! "
Par @SergeFaubert.#CastanerDemission pic.twitter.com/nMT0GZvXvK
allo @Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 748— David Dufresne (@davduf) 2 mai 2019
Images difficiles. Un policier manie sa matraque télescopique dans le pantalon d'un manifestant maîtrisé au sol.
Paris, Bd du Montparnasse métro Vavin,, #1erMai, 14h38, source : vidéo reçue par courriel. pic.twitter.com/RH3pIzENer
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