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jeudi 2 mai 2019

1er mai à la Pitié-Salpêtrière : les mensonges des autorités confirmés par une nouvelle vidéo

La version officielle est une dramatisation politicienne malsaine
"A la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital," avait grondé Castaner

Image associéeLe ministre de l'Intérieur Christophe Castaner est désormais accusé de "mensonge", un an après l'affaire Benalla, ancrant dans les esprits la notion de mensonge permanent au sommet de l'Etat

Dans les deux cas, des documents et des témoignages contredisent en effet les allégations macroniennes qui désignent à la vindicte populaire les deux bêtes noires du gouvernement, gilets jaunes et black bloc.
"Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger. Indéfectible soutien à nos forces de l’ordre : elles sont la fierté de la République", a ainsi tweeté le premier flic de France. "Nos forces de l'ordre sont intervenues pour sauver le service de réanimation", a même insisté le ministre devant la presse.
Or, tous les éléments réunis dès le lendemain des faits indiquent que l'intrusion n'a rien de commun avec l'ampleur décrite par les histrions au pouvoir. Les infirmiers et urgentistes de La Pitié-Salpêtrière tentent d'empêcher l'accès à des manifestants à leur service
Si un petit groupe de manifestants a effectivement pénétré dans l'hôpital, il n'est pas entré dans le service de réanimation de public, les vidéos et témoignages rassemblés, ainsi que le bilan des dégâts, en font fois et contredisent la version d'un raid.

Dans la chaîne officielle des accusateurs,
citons un médecin, le professeur Mathieu Raux, qui accuse les "réfugiés" d'un vol de "l'ensemble du matériel informatique du service":

Résumons : le professeur Mathieu Raux de la Pitié-Salpêtrière atteste que l'ensemble du système informatique d'un service a été vandalisé, mais ce serait tout de même une fake news de dire que des manifestants s'en sont pris à cet hôpital ? Ce pays va mal.https://t.co/rZIqOEd5yr
on trouve aussi la directrice de l'hôpital, Marie-Anne Ruder, qui n'a pas mieux à faire que de formuler son faux-témoignage à l'antenne de RTL:
Puis Martin Hirsch, patron de l'AP-HP : 

Et d'ajouter :

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a été plus circonspecte.

L'AFP transforme des tentatives en actes délictueux. 
"Plusieurs personnes ont tenté de pénétrer, via une passerelle, au sein du service de réanimation chirurgicale. Une cinquantaine d'entre elles étaient montée sur cette passerelle, selon des témoins [qui ne sont pas identifiés !]. Le secret des sources autorisent aux journalistes toutes les manipulations...

Un interne de l'hôpital infirme les accusations d'attaque, selon Castaner :

L'AFP colle toujours à la thèse officielle, évoquant "la confusion [qui] règne toujours au lendemain de l'intrusion d'individus dans l'enceinte de l'hôpital parisien. Edouard Philippe s'est élevé contre un acte "totalement irresponsable", et l'agence de presse n'hésite pas à dénoncer "des membres de l'opposition [qui] accusent le gouvernement d'instrumentaliser l'incident".

Pour quelles raisons des individus ont-ils pénétré dans l'enceinte de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière? 
L'enquête déterminera s'il y a eu volonté d'envahissement d'un hôpital ou nécessité pour des manifestants "nassés" de chercher refuge contre les forces de l'ordre et leurs grenades lacrymogènes. 
Ce qui est avéré par l'AP-HP, c'est que l'accusation de vols d'ordinateurs à l'intérieur de l'hôpital est pure diabolisation visant à donner des manifestants l'image de délinquants. Or, "à ce stade aucun lien ne peut être fait" avec l'intrusion de manifestants lors du défilé du 1er mai, a commenté la direction de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) dirigée par Martin Hirsch.
Suite à la dénonciation par Castaner d'une "attaque" de l'hôpital, Jean-Luc Mélenchon accuse le ministre de l'Intérieur de "mensonge". 

Une nouvelle vidéo, filmée depuis l'intérieur du service, a depuis été publiée jeudi 2 mai dans l'après-midi.
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Les "attaquants" ne sont visiblement pas agressifs
La vidéo montre des manifestants fuir soudainement vers des soignants, installés sur la passerelle, alors que des policiers entrent sur le site. Le personnel de l'hôpital se replie en quelques secondes dans le bâtiment et s'emploient à plusieurs pour bloquer la porte d'accès à leur service. Les premiers manifestants, sur une vingtaine au total (entre dix et cinquante, selon d'autres versions), arrivent déjà sur la passerelle et tirent sur la poignée pour entrer. Parmi eux, quelques Gilets jaunes, certains âgés, mais aucun personne encagoulée, ni masquée. Au bout d'une minute, des policiers arrivent sur la passerelle et commencent à les évacuer dans le calme.

"Monsieur Castaner doit démissionner", estime Adrien Quatennens
Jeudi soir sur Europe 1, le député La France insoumise du Nord a demandé à Christophe Castaner de "partir sans délai".

Des mauvais traitements, voire des brutalités policières, et l'urgence de se protéger ?






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