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dimanche 26 mai 2019

Un nouveau visage du Parlement européen s'esquisse

Estimations et projections en sièges par pays

Les lobbies écologistes ont contraint les grands partis dominant traditionnellement le Parlement de Strasbourg à céder du terrain 

Résultat de recherche d'images pour "parlement europeen hemicycle"Mais la poussée des eurosceptiques reste limitée, les centristes libéraux s'inscrivant désormais dans le paysage européen, dimanche. Une prochaine actualisation des projections est attendue vers 8h00 GMT, alors que les Etats membres continuent d'affiner les résultats officiels.

Selon des projections publiées dans la nuit de dimanche à lundi du Parlement européen, le Parti populaire européen (PPE, droite pro-européenne) reste la première force de l'hémicycle, avec 179 sièges  contre 216 actuellement.
Forts de cette victoire, les dirigeants du PPE ont immédiatement réclamé la présidence de la Commission pour l'Allemand Manfred Weber, un conservateur, leur chef de file (ou "Spitzenkandidat", selon le terme allemand souvent usité).

Les sociaux-démocrates (S&D), deuxième parti du Parlement, malgré une perte d'une trentaine de sièges (150 sièges contre 185), ont balayé d'un revers de main cette demande, laissant augurer de longues tractations dans la course désormais ouverte aux postes-clés des institutions européennes.

Si le PPE et les sociaux-démocrates (S&D) restent les deux principales formations de l'hémicycle européen, ils perdent leur capacité à réunir à eux seuls une majorité pour faire passer des textes législatifs. La fin d'une époque. 

Ils devront composer avec les écologistes
Ils remportent en effet de 52 à 70 sièges, grâce à leurs bons résultats en Allemagne et en France, 

Quant aux Libéraux (Alde), dont un nouveau venu, le parti du président français, est une composante, ils obtiennent 107 sièges contre 69 actuellement, loin derrière les deux partis dominants.
Le Français a en effet perdu dimanche son pari contre le Rassemblement républicain de Marine Le Pen, dans une stratégie de duel dont Macron sort affaibli, avec 22,41% contre 23,31% pour le RN, selon des résultats définitifs, soit 0,9 point d'écart, alors qu'au premier tour de la présidentielle de 2017, il se situait à 24,1%, soit 2,8 points devant Marine Le Pen (21,30%). 

Le RN a immédiatement appelé à la "constitution d'un groupe puissant" au Parlement européen réunissant les formations eurosceptiques, des forces diverses qui n'ont pas réussi à se fédérer quand les souverainistes n'avaient pas encore prospéré.
Après la sortie du Royaume-Uni de l'UE, les deux listes obtiendront le même nombre d'eurodéputés, 23.

Les eurosceptiques ne gagnent pas suffisamment de terrain

Avec la Ligue de Matteo Salvini, arrivée en tête en Italie avec plus d'un tiers des voix, M. Le Pen espère fédérer une large alliance de partis nationalistes, eurosceptiques et populistes. Leur groupe parlementaire, l'ENL, est crédité de 58 sièges contre 37.

Difficile cependant d'envisager aujourd'hui un rapprochement avec le groupe populiste EFDD - où siège le Mouvement Cinq Etoiles italien, que devrait rallier le nouveau parti europhobe de Nigel Farage, grand vainqueur des élections au Royaume-Uni avec 31,7% des voix (29 sièges) - tant leurs divergences sont parfois profondes.
Et même en additionnant les gains de ces groupes avec les 58 sièges du groupe ECR (tories britanniques et Polonais au pouvoir du PiS, vainqueurs des européennes), l'extrême droite, les eurosceptiques et les europhobes, restent, avec 172 sièges, loin de la majorité au Parlement européen (376).

Les partis d'extrême gauche passent pour leur part de 52 à 38 sièges. "La vague de partis nationalistes et eurosceptiques est très contenue, si on met de côté le RN et la Ligue", estime Eric Maurice, analyste à la Fondation Robert Schuman. "Si (le dirigeant populiste hongrois Viktor) Orban ne bouge pas, je ne vois comment les lignes des groupes actuels pourraient bouger", observe-t-il.
Largement vainqueur de l'élection européenne dans son pays, le parti du premier ministre hongrois est suspendu du groupe démocrate-chrétien du PPE, en raison de ses dérapages anti-Bruxelles.

En Autriche, le parti conservateur du chancelier autrichien Sebastian Kurz est arrivé largement en tête, devant les sociaux-démocrates et le parti d'extrême droite FPÖ, touché par l'"Ibizagate", selon des estimations.

En Espagne, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez est le seul socialiste à sortir grand vainqueur du scrutin dans un grand pays.

Les Verts sont sur un petit nuage.

Les élections européennes ont également été marquées par les bons résultats des écologistes, qui espèrent devenir un interlocuteur incontournable dans ce paysage politique plus instable que jamais.
Avec 12% des voix, ils finissent en France à une  troisième place inattendue. Ce résultat fait écho au score enregistré en Allemagne par les Verts, deuxièmes du scrutin, selon les sondages, juste derrière le camp centre-droit d'Angela Merkel, qui enregistre un plus bas historique.
"Une grande victoire !", s'est réjoui la tête de liste des écologistes au Parlement européen, l'Allemande Ska Keller. "Je suis sur un petit nuage", a renchéri l'eurodéputé belge Philippe Lamberts.

Inférieur à celui des scrutins nationaux, le taux de participation à ces élections atteint cependant 51%, son niveau le plus élevé depuis 20 ans, selon le Parlement européen, alors que les sondeurs français en prévoyaient de l'ordre de 47%. Cette mobilisation marque un coup d'arrêt à l'érosion continue qui caractérise les européennes depuis 1979.
Plus de 420 millions d'Européens ont élu, pour 5 ans, les 751 membres du Parlement européen, une assemblée qui n'a eu de cesse d'accroître ses pouvoirs.

Le Royaume-Uni avait lancé cet immense scrutin dès jeudi, se résignant à l'organiser en catastrophe après le nouveau report du Brexit, avec une date butoir désormais fixée au 31 octobre. Le mandat des élus britanniques doit cesser à la sortie de leur pays de l'Union, et leurs sièges seront en partie redistribués à d'autres pays.

Les nouveaux équilibres au sein de l'hémicycle seront déterminants dans la course aux postes clés des institutions européennes. En particulier celui du successeur à la tête de la Commission européenne de Jean-Claude Juncker, membre du PPE, qui devra obtenir le soutien de la moitié de l'hémicycle.
Les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent dès mardi pour un sommet d'échanges sur les prochaines nominations.

Estimations et projections en sièges par pays, dimanche à 21h30

Européennes : estimations et projections en sièges par pays


Voici le score et le nombre de sièges que peuvent espérer les partis à partir de sondages dans les pays de l'UE où ils sont disponibles. Les premiers résultats officiels partiels ne seront publiés qu'à partir de 21h00 GMT.

Allemagne (96 sièges)

Union chrétienne-démocrate (CDU) - Union chrétienne sociale (CSU) : 28,60 % - 28 sièges

Alliance 90 / les Verts : 20,90 % - 21 sièges

Parti social-démocrate (SPD) : 15,30 % - 15 sièges

Alternative pour l'Allemagne : 10,80 % - 11 sièges

Die Linke : 5,40 % - 5 sièges

Parti libéral-démocrate : 5,40 % - 5 sièges

Le PARTI : 2,30 % - 2 sièges

Électeurs libres : 2,20 % - 2 sièges

Parti de protection des animaux : 1,50 % - 2 sièges

Parti écologiste-démocrate : 1,10 % - 1 siège

Parti des familles d'Allemagne : 0,80 % - 1 siège

Volt Allemagne : 0,80 % - 1 siège

Parti Pirate : 0,60 % - 1 siège

France (74 sièges)

Rassemblement national : 24,20 % - 24 sièges

La République en marche, Modem : 22,40 % - 23 sièges

Europe Écologie - Les Verts : 12,70 % - 13 sièges

Les Républicains (LR) : 8,50 % - 8 sièges

Parti socialiste, Nouvelle Donne, Place publique : 6,20 % - 6 sièges

La France Insoumise (LFI), Gauche républicaine socialiste : 6,20 % - 5 sièges

Royaume-Uni (73 sièges)

Le Parti du Brexit : 31,60 % - 24 sièges

Parti travailliste (Labour) : 19,10 % - 14 sièges

Libéraux - démocrates : 18,90 % - 15 sièges

Parti conservateur : 12,40 % - 10 sièges

Parti vert : 9,80 % - 4 sièges

Espagne (54 sièges)

PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) : 28,40 % - 18 sièges

Parti populaire : 17,30 % - 11 sièges

Ciudadanos : 16,00 % - 9 sièges

Coalition formée par Unis nous pouvons, Gauche unie et Equo : 12,40 % - 7 sièges

Vox : 6,50 % - 4 sièges

Gauche républicaine de Catalogne, Bloc nationaliste galicien : 6,00 % - 3 sièges

Coalition pour une Europe solidaire (partis régionalistes) : 3,10 % - 1 siège

Parti démocrate européen catalan : 2,80 % - 1 siège

Pays-Bas (26 sièges)

Parti travailliste (PvdA) : 18,10 % - 5 sièges

Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) : 15,00 % - 4 sièges

Appel chrétien-démocrate : 12,30 % - 4 sièges

Forum pour la démocratie : 11,00 % - 3 sièges

Gauche verte : 10,50 % - 3 sièges

Union chrétienne, Parti politique réformé (SGP) : 7,90 % - 2 sièges

Démocrates 66 (D66) : 6,30 % - 2 sièges

Parti pour la liberté (PVV) : 4,10 % - 1 siège

50PLUS : 4,10 % - 1 siège

Parti socialiste : 3,90 % - 1 siège

Grèce (21 sièges)

Nouvelle démocratie : 33,50 % - 8 sièges

Syriza : 25,00 % - 6 sièges

Mouvement pour le changement (Kinal) : 7,70 % - 3 sièges

Parti communiste (KKE) : 5,50 % - 2 sièges

Aube dorée : 4,50 % - 2 sièges

Portugal (21 sièges)

Parti socialiste : 32,00 % - 8 sièges

Part social démocrate : 22,00 % - 5 sièges

Bloc de gauche : 10,50 % - 3 sièges

Parti communiste, les Verts : 8,00 % - 2 sièges

Parti populaire : 6,00 % - 2 sièges

Personnes-Animaux-Nature (PAN) : 5,00 % - 1 siège

Suède (20 sièges)

Sociaux-démocrates : 25,10 % - 5 sièges

Les nouveaux modérés : 17,60 % - 4 sièges

Démocrates de Suède : 16,90 % - 3 sièges

Parti centriste : 10,30 % - 2 sièges

Parti de l'environnement Les Verts : 9,50 % - 2 sièges

Chrétiens-démocrates : 7,50 % - 2 sièges

Parti de Gauche : 6,40 % - 1 siège

Les Libéraux : 4,40 % - 1 siège

Autriche (18 sièges)

Parti populaire autrichien (ÖVP) : 34,50 % - 7 sièges

Parti social-démocrate d'Autriche : 23,50 % - 5 sièges

Parti de la liberté (FPÖ) : 17,50 % - 3 sièges

Les verts : 13,50 % - 2 sièges

La nouvelle Autriche et le forum libéral : 8,00 % - 1 siège

Bulgarie (17 sièges)

Citoyens pour un développement européen de la Bulgarie : 31,60 % - 7 sièges

Parti socialiste bulgare (PSB) : 24,30 % - 5 sièges

Mouvement pour les droits et libertés : 13,20 % - 3 sièges

Mouvement national bulgare : 7,50 % - 1 siège

Bulgarie démocratique : 6,20 % - 1 siège

Danemark (13 sièges)

Parti social-démocrate : 23,30 % - 3 sièges

Parti libéral danois (Venstre) : 20,50 % - 3 sièges

Parti populaire danois : 13,20 % - 2 sièges Parti populaire socialiste : 12,30 % - 2 sièges

Parti social-libéral : 9,40 % - 1 siège

Alliance Rouge et Verte : 6,20 % - 1 siège

Parti conservateur : 5,70 % - 1 siège

Finlande (13 sièges)

Parti de la coalition nationale : 20,10 % - 3 sièges

Parti social-démocrate : 15,10 % - 2 sièges

Ligue verte : 15,10 % - 2 sièges

Parti du centre : 14,30 % - 2 sièges

Vrais Finlandais : 14,10 % - 2 sièges

Alliance de gauche : 6,90 % - 1 siège

Parti populaire suédois de Finlande : 6,20 % - 1 siège

Slovaquie (13 sièges)

SPOLU, Slovaquie progressiste : 20,10 % - 4 sièges

Direction - Social-démocratie : 15,70 % - 3 sièges

Parti du peuple Notre Slovaquie : 12,10 % - 2 sièges

Mouvement chrétien-démocrate : 9,70 % - 2 sièges

Liberté et solidarité (SaS) : 9,60 % - 1 siège

Les gens ordinaires et personnalités indépendantes : 5,30 % - 1 siège

Croatie (11 sièges)

Union démocratique croate (HDZ) : 23,40 % - 4 sièges

Parti social-démocrate : 18,38 % - 3 sièges

Indépendant : 8,20 % - 1 siège

Croissance croate (Hrast), Parti croate des droits dr. Ante Starcevic, Parti conservateur croate : 6,43 % - 1 siège

Bouclier humain : 6,25 % - 1 siège

Coalition d'Amsterdam : 5,59 % - 1 siège

Indépendants pour la Croatie (NHR), Parti croate du droit (HSP) : 5,09 % - 1 siège

Irlande (11 sièges)

Fine Gael : 29,00 % - 4 sièges

Parti vert d'Irlande : 15,00 % - 2 sièges

Independents 4 Change : 15,00 % - 2 sièges

Fianna Fáil - Parti républicain : 15,00 % - 1 siège

Sinn Féin (Nous-mêmes) : 13,00 % - 2 sièges

Chypre (6 sièges)

Rassemblement démocrate (DISY) : 32,50 % - 2 sièges

Parti progressiste des travailleurs (AKEL) : 30,00 % - 2 sièges

Parti démocrate (DIKO) + Mouvement de solidarité (KA) : 15,00 % - 1 siège

Mouvement social-démocrate (EDEK) : 11,00 % - 1 siège

Malte (6 sièges)

Parti travailliste : 55,00 % - 4 sièges

Parti nationaliste : 37,00 % - 2 sièges

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