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samedi 11 mai 2019

Deux soldats sacrifient leurs vies au Burkina Faso pour sauver deux irresponsables Français

La classe politique ne condamne pas les touristes pris pour otages en voyage d'agrément dans une zone dangereuse du Bénin

Macron va saluer héros et inconscients pareillement

Les soldats français Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont, morts dans l'opération visant à libérer les otages Picque et Laurent Lassimouillas au Burkina Faso.

Pour sauver le soldat Loiseau, les président est entré en campagne des Européennes. Pour autant, ces élections justifient-elles que Macron manque à nouveau de discernement dans le jugement des responsabilités des uns et des autres ? Qu'il honore les deux soldats qui ont fait le sacrifice de leurs vies est certes naturel, mais qu'il aille à l'aéroport accueillir les deux enseignants en balade responsables de leurs morts est un geste de mépris de la vie des militaires.

Vendredi, des élus ont pourtant mêlé dans un même salut la mémoire des deux sauveteurs français qui ont été tués et les deux individus pour lesquels une vie opération de libération a dû être montée. Que les otages libérés aient été quatre au final ne change rien à la faute du ministère des Affaires étrangères qui a autorisé le voyage des deux ressortissants Français au Bénin, retrouvés au Burkina Faso, en cours de transfert au Mali, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Le Bénin est un pays en guerre. Avec le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria, le Bénin participe à la lutte armée contre Boko Haram et ISIS, avec le soutien de la France, dans le cadre de l'opération Barkhane, menée depuis le 1er août 2014 au Sahel et au Sahara contre les groupes armés salafistes djihadistes dans toute la région du Sahel. Ensemble, ils devaient mobiliser 8.700 hommes pour lutter contre ce mouvement salafiste djihadiste né dans le nord-est du Nigeria et qui a pour objectif d'appliquer la charia sur l'ensemble des territoires qu'il parvient à conquérir...
Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, tous deux officiers mariniers du commandement des opérations spéciales, membres du prestigieux commando Hubert de la Marine nationale, ont été tués lors d'une opération des forces spéciales françaises, au cours de laquelle quatre otages - deux Français, une Américaine et une Sud-coréenne - ont été libérés.
Dans le communiqué annonçant la libération des otages, l'Elysée prête au président Macron des mots de réconfort, assurant qu'il "s'incline avec émotion et gravité devant le sacrifice de nos deux militaires qui ont donné leur vie pour sauver celles de nos concitoyens" et "adresse ses sincères condoléances à leurs familles".
Cédric de Pierrepont, chef de groupe commando
Pacsé, Cédric de Pierrepont, 33 ans, ci-dessus à gauche, cumulait 15 ans de service au cours desquels il a plusieurs fois été engagé sur des théâtres d'opérations en Méditerranée, au Levant et au Sahel, théâtre sur lequel il était déployé depuis le 30 mars dernier.
Il était titulaire de quatre citations avec attribution de la croix de la valeur militaire et d'une citation à l'ordre de la brigade avec attribution de la médaille d'or de la défense nationale.
Alain Bertoncello, 7 ans de service
À 28 ans, il était également pacsé et cumulait plus de 7 ans de service au sein de la marine nationale. Après son entrée dans les commandos Marine, il a participé à des missions de défense des intérêts maritimes français aux Seychelles (protection des thoniers) et à plusieurs opérations extérieures au Qatar, au Levant...
Lui était titulaire d'une citation à l'ordre du régiment avec attribution de la médaille d'or de la défense nationale et était décoré de la médaille d'outre-mer pour le Moyen-Orient ainsi que de la médaille d'argent de la défense nationale.
"Morts pour la France cette nuit au Burkina Faso, les commandos marine Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello ont sacrifié leur vie pour sauver celle de 4 otages, désormais libres. Je pense à leurs familles, à leurs frères d'armes. Toute la Nation s'incline devant leur courage", a également réagi la ministre française des Armées Florence Parly.

Au nom du président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM), la chambre basse a présenté "ses sincères condoléances" "aux familles et aux proches des soldats morts pour la France, mais aussi à nos forces armées endeuillées", sur Twitter.

"Ils s'étaient formés pour servir jusqu'au milieu du plus grand danger ; par leurs vies données, (ils) n'ont pas seulement sauvé des otages, ils ont montré ce qui fonde un pays, ce lien qui nous engage jusqu'au don de soi", a pour sa part fait valoir la tête de liste LR pour les Européennes, François-Xavier Bellamy.
"Pour cela, nous leur devons tous notre reconnaissance infinie, comme à leurs frères d'armes des Commandos marine", a-t-il poursuivi.

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a également rendu hommage à "nos deux marins qui se sont sacrifiés pour sauver la vie de nos compatriotes au Burkina Faso", en les qualifiant de "héros", un terme également utilisé par la tête de liste du parti d'extrême droite aux Europénnes, Jordan Bardella.

Président du MoDem, François Bayrou, a pour sa part exprimé "une pensée fervente pour les deux militaires", en écrivant que "donner sa vie pour d'autres et pour son pays, consentir au sacrifice, ce n'est pas un vain mot.

Le Parti socialiste a salué "le courage des forces spéciales françaises" et "s'incline devant la mémoire et le sacrifice des 2 officiers commandos morts dans l'accomplissement de leur devoir".

Le président de Debout la France et tête de liste aux Européennes, Nicolas Dupont-Aignan, a lui-aussi évoqué un "sacrifice". "La Nation remercie ces hommes et femmes engagés quotidiennement en France et à l'étranger pour préserver notre sécurité", a-t-il encore écrit.

Jean-Yves Le Drian a fait rédiger un communiqué en langue de bois.
"Je salue avec émotion le sacrifice des deux militaires français engagés dans cette opération. J’exprime à leurs familles et à leurs proches mes condoléances attristées et toute ma sympathie. N’oublions jamais le courage et l’abnégation de nos soldats au service de la sécurité des Français partout dans le monde".
Le Quai d'Orsay n'a pas omis d'adresser ses "pensées aux proches du guide béninois sauvagement assassiné lors de l'enlèvement de nos deux compatriotes".
Le Drian se fait discret : il a assez à faire avec ses ventes d'armes au Yémen, d'autant que leur ventilation atteint le Sahel selon des circuits de redistribution qu'il ne maîtrise pas, mais tuent au Burkina-Faso... 

Jean-Yves Le Drian a fait rédiger un communiqué
Je salue avec émotion le sacrifice des deux militaires français engagés dans cette opération. J’exprime à leurs familles et à leurs proches mes condoléances attristées et toute ma sympathie. N’oublions jamais le courage et l’abnégation de nos soldats au service de la sécurité des Français partout dans le monde.
Il se fait discret : il a assez à faire avec ses ventes d'armes au Yémen, d'autant que leur ventilation atteint le Sahel selon des circuits de redistribution qu'il ne maîtrise pas, mais tuent au Burkina-Faso... 
Les otages libérés devraient être traduits en justice pour mise en danger de la vie d'autrui...car ils se sont rendus dans une zone fortement déconseillée par le ministère des affaires étrangères...Et à cause de leur inconscience 2 soldats sont morts ..RIP.— Mr.Taupe (E.Alkemade) (@ERIC415ERIC) 11 mai 2019
Une voix manque toutefois au flot de tweets et communiqués 
Celui de Mélenchon : il est en campagne à Marseille et son obsession du moment c'est "Il faut que les gouvernements français arrêtent de trottiner derrière les gouvernements de droite allemands. "

Ces chants de gloire aux héros retentissent pour recouvrir la responsabilité du gouvernement 

Une zone déconseillée par le Quai d'Orsay.
Nathalie Loiseau y a fait carrière : elle en dirigeait les services administratifs.  Faut-il en dire davantage pour être convaincu de la qualité de sa gestion?  

Les deux touristes français avaient été enlevés le 1er mai au Bénin, dans le parc de la Pendjari situé à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger, deux pays où des groupes armés, notamment djihadistes, sont de plus en plus actifs. Le corps de leur guide avait été retrouvé samedi dernier.
Selon des experts et des sources sécuritaires, le nord des pays côtiers de l'Afrique de l'Ouest, comme le Togo et le Bénin, est devenu vulnérable ces derniers mois face à la stratégie d'expansion et de multiplication des fronts adoptée par les groupes armés.
Le Bénin est un pays démocratique considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest, une région où opèrent de nombreux groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique. Mais les parcs sont des zones très difficiles à surveiller, malgré un renforcement des équipes, entraînées militairement depuis qu'African Park, l'ONG en charge de la gestion de la Pendjari, a repris la gestion de la Pendjari.
L'opération de libération des otages a été "rendue possible par la mobilisation des moyens de Barkhane (quelque 4.500 hommes déployés par la France au Sahel depuis 2014), l’implication des forces burkinabè et le soutien américain en renseignement", précise le chef d’état-major français, le général François Lecointre.
Bras ballants, Jean-Yves Le Drian a pointé - mais un peu tard - la dangerosité prévisible de l’endroit où ils se trouvaient. "La zone où étaient nos compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge, c’est-à-dire une zone où il ne faut pas aller, où on prend des risques majeurs en allant", a-t-il souligné. "Je pense qu’il faut que tous ceux qui veulent faire du tourisme dans ces pays s’informent auparavant (…)""Le message que je peux délivrer comme ministre des Affaires étrangères est que la plus grande précaution doit être prise dans ces régions pour éviter que de tels enlèvements n’aient lieu, et pour éviter des sacrifices de nos soldats", a-t-il insisté. Il n'est donc pas de sa responsabilité d'encadrer le tourisme et de prévenir les prises de risque en concertation avec les agences de voyages. A moins que sa politique soit de favoriser le tourisme des pays amis aux dépens de la prévention. 
L’enlèvement de deux Français dans le parc de la Pendjari, "un coup dur pour le tourisme au Bénin," selon France 24...
À Cotonou, les expatriés sont inquiets, mais certains Béninois considèrent qu'il s'agit d'un non-événement mineur après les violences post-électorales. Parce que le président du Bénin, Patrice Talon? a fait le pari du tourisme à son arrivée au pouvoir en 2016 et que le parc de la Pendjari en est le premier atout, "je vois derrière cette histoire un complot,” confie un jeune béninois.

Les deux individus libérés


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Les deux ressortissants français, enlevés au Bénin le 1er maiau cours d'un séjour touristique, et libérés le 10 au Burkina Faso seront récupérés par les services de l'Elysée : le président assurera leur accueil télévisé samedi à Villacoublay.

Ils se nomment Laurent Lassimouillas et Patrick Picque. 
Les deux otages français sont attendus samedi 11 mai à 18 heures à Villacoublay, près de Paris. Ils sont  âgés respectivement de 46 et 51 ans et ne sont donc pas - a priori - de grands ados irresponsables. Ils ont pourtant choisi de faire du tourisme en territoire occupé par des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, avec l'autorisation du Quai d'Orsay.

Ils n'étaient d'ailleurs pas rentrés de leur safari dans le parc de la Pendjari. Les deux aventuriers avaient d'abord été considérés comme perdus dans cette étendue de près de 5.000 km le long de la frontière burkinabé, jusqu'à ce que le corps sans vie et très abîmé de leur guide béninois, Fiacre Gbédji, soit retrouvé samedi matin dans ce parc.

Né à Marseille, 
Laurent Lassimouillas est professeur de piano à Longjumeau, dans l'Essonne. Ce chef d'orchestre dirige l'orchestre symphonique 2e et 3e cycles du conservatoire municipal Maurice Ravel d'Ozoir-la-Ferrière, 20.000 habitants, en Seine-et-Marne. Décrit comme "très sympathique" par son entourage, l'homme lettré, amoureux de la nature et des voyages exotiques est "très professionnel et très apprécié". "Il est brillant, très pro, pointu, très impliqué et très exigeant avec ses élèves", assure-t-on au conservatoire d'Ozoir-la-Ferrière.
Engagé pour la cause des sourds et malentendants, "c'est quelqu'un qui donne sans compter", raconte l'un de ses anciens élèves qui a appris pendant près de six ans le piano à son côté. "Je le connais depuis que j’ai 14-15 ans. Il est bienveillant et donne de nombreux conseils." Venu passer une dizaine de jours au Bénin, il était donc accompagné de Patrick Picque. 

Né à Mortain, dans la Manche, P. Picque a grandi à Barenton, à une dizaine de kilomètres, mais est domicilié en région parisienne, où il est créateur de bijoux. C'est sur franceinfo que la mère de Patrick Picque a appris la libération de son fils, indique la radio.

Les deux valeureux sauveteurs de ces deux artistes faisaient partie du prestigieux commando Hubert de la Marine nationale. Macron a fait savoir qu'il dirigera personnellement l'hommage national qui leur sera rendu mardi aux Invalides.

Les deux touristes, qui venaient de se marier, étaient en voyage de noce lors de leur rapt. 

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