POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 30 mai 2019

Marlène Schiappa dénonce les media qui remettent en cause sa version de l'"attaque" de son domicile

Les 'fake news' de plusieurs ministres posent le problème du rapport de l'exécutif à la vérité

Marlène Schiappa dénonce les media qui remettent en cause sa version de l'"attaque" de Gilets jaunes en pleine nuit devant son domicile  

La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les genres menace tout ce qui bouge.
Elle a porté plainte pour des "menaces" de Gilets jaunes devant son domicile du Mans. 
Elle prévient également qu'elle "poursuivra" en justice "toute publication d'images" susceptible d'identifier son domicile.

Dans un long post publié jeudi 30 mai sur Facebook, Marlène Schiappa s'insurge contre la remise en cause des menaces subies par sa famille lors de l'irruption de Gilets jaunes en pleine nuit devant son domicile, au Mans (Sarthe).  "A quel moment notre société a renversé son système de valeurs au point de considérer que les victimes sont les coupables et les agresseurs des victimes ? A quel moment des personnes trouvent normal, excusable, pas grave ce qui s'est passé ?"

Une vidéo de Gilets jaunes démontre l'affabulation de Marlène Schiappa chahutée devant son domicile.
Lien PaSiDupes

Plusieurs media ont en effet publié des articles s'interrogeant sur les circonstances de l'incident et donnant la parole aux manifestants présents devant le domicile de la secrétaire d'Etat, alors que le doute plane sur sa présence sur place au moment des faits. Sommes-nous donc face à un faux-témoignage d'une citoyenne qui n'a pas vécu personnellement la scène ?


Violence et menaces de mort des Gilets jaunes chez Marlène Schiappa : que s’est-il passé ?

Voici le compte-rendu du journal lemonde.fr, le 29 mai 2019 à 07h49 :
"Plusieurs internautes et des « gilets jaunes » relaient une vidéo des manifestants présents devant le domicile de la secrétaire d’Etat dans la nuit de vendredi. Selon eux, elle aurait exagéré la violence des événements.
« Schiappa, on est venu te crever ! » Marlène Schiappa a raconté sur Facebook le 27 mai avoir été menacée par un groupe de « gilets jaunes » à son domicile du Mans (Sarthe). Selon la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, la scène s’est déroulée dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 mai, alors qu’elle se trouvait chez elle avec son époux et ses deux enfants.
La secrétaire d’Etat affirme que ces « gilets jaunes » se sont montrés extrêmement violents. Elle affirme avoir déposé plainte. Mais selon des témoins présents sur place et d’après une vidéo filmée le soir même, les accusations de Mme Schiappa seraient exagérées.

Que contient le témoignage de Marlène Schiappa ?

Elle s’est exprimée plusieurs fois sur ce qui lui est arrivé. Tout a commencé avec son post Facebook publié lundi. Dans ce long témoignage, Marlène Schiappa révèle que les événements « sont allés beaucoup trop loin dans l’inhumanité ». La secrétaire d’Etat explique qu’elle se trouvait au Mans avec son mari, ses deux enfants et une amie de sa fille lorsqu’ils ont « été violemment tirés du lit par une quarantaine de “gilets jaunes” furieux », qui ont proféré des« slogans agressifs », des « menaces de mort, en jetant des pétards vers la maison » et fait du bruit avec des « outils, sifflets, cornes de brumes » :

« Les enfants tirées du sommeil se sont levées en pleurant et criant et sont venues en courant, car je vous laisse imaginer l’effet sur des enfants endormis des bruits de détonation couplés aux bruits de frappe sur les portes/fenêtres et « Schiappa, on est venu te crever ! » et assimilés adressés à leur mère. Après avoir tagué les environs et la chaussée ils ont dégradé la porte en collant une affiche anticapitaliste/antipolice/antiordre. »

Elle indique que son mari a tenté, en vain, de dialoguer avec ces personnes et ajoute qu’une « plainte est évidemment déposée », et que « cette violence chez elle, dans la maison familiale, là où elles dormaient paisiblement, est intolérable ».
Accoutumée a une forme de violence dans le débat public et aux menaces diverses et variées au quotidien, je n’en fais que rarement état publiquement. 


Je tiens cette fois à partager avec vous, les élections passées, les événements de la nuit de vendredi à samedi qui sont allés beaucoup trop loin dans l’inhumanité.

Nous dormions, mon mari, nos deux enfants, une amie de notre fille cadette venue pour le week-end, et moi-même chez nous, au Mans.

Peu avant une heure du matin, nous avons été violemment tirés du lit par une quarantaine de gilets jaunes furieux qui ont déboulé devant chez nous sous nos fenêtres en hurlant des slogans agressifs, des menaces de mort, en jetant des pétards vers la maison avec des outils sifflets cornes de brunes etc.
Les enfants tirées du sommeil se sont levées en pleurant et criant et sont venues en courant car je vous laisse imaginer l’effet sur des enfants endormis des bruits de détonation couplés aux bruits de frappe sur les portes / fenêtres et « Schiappa, on est venu te crever ! » et assimilés adressés à leur mère.
Après avoir tagué les environs et la chaussée ils ont dégradé la porte en collant une affiche anticapitaliste / antipolice / anti ordre.
Mon mari est sorti pour entamer un dialogue, rejeté au profit de la persistance de l’action violente - mais sa simple présence les a fait reculer. 
Oui, tant qu’ils pensaient que c’était juste une femme et des enfants à terroriser, ça allait...
Ils sont finalement partis en jetant des pétards et en chantant.
Vous me direz, c’était festif pour eux.
Ça l’était moins pour nous. Je vous laisse imaginer l’état des petites filles de l’autre côté qui, pendant les chants « festifs », répétaient que les gilets jaunes disant sans cesse dans des manifs à la télé ou sur Facebook qu’ils vont tuer le gouvernement sont venus le week-end de la fête des mères mettre leurs menaces à exécution, tuer leur mère et envahir leur maison.
Une plainte est évidement déposée.
Je peux subir un certain nombre de choses avec résistance et résilience.
J’ai une ligne rouge.
On ne touche pas aux enfants. 
Cette violence chez elle, dans la maison familiale, là où elles dormaient paisiblement, est intolérable ! 
Une plainte étant en cours, je donne rendez-vous à ces « gilets jaunes » en pleine journée, sans leurs pétards et leurs outils, sans enfants à terroriser, dans la salle du tribunal pour répondre de leurs actes devant la justice. 
Merci à toutes celles et tous ceux, bien plus nombreux qu’eux, qui nous ont depuis adressé des mots de soutien qui nous font chaud au cœur, et ont partagé leur indignation face à la violence que rien, jamais, ne justifie.
Marlène Schiappa est revenue sur cet incident sur RMC et CNews. Sur le plateau des « Grandes Gueules » de RMC elle a évoqué la « furie » des « gilets jaunes » et la « violence inouïe ». Le soir même, dans l’émission « Punchline », sur CNews, elle a de nouveau accusé les manifestants d’avoir « tapé sur la porte, pour certains d’entre eux, dégradé les environs avec des tags et collé des affiches, et tout cela avec des menaces de mort répétées ».

Plusieurs élus politiques, dont la députée Yaël Braun-Pivet et le maire du Mans, Stéphane Le Foll, ont publiquement témoigné de leur soutien.





Des témoins tempèrent la version de la secrétaire d’Etat

Pour certains témoins de la scène, Marlène Schiappa a exagéré ce qu’il s’est passé. Le groupe Facebook « Gilets jaunes sarthois » a publié une lettre ouverte à l’attention de Marlène Schiappa, avec le récit de « gilets jaunes » présents sur place.
Le groupe réfute les accusations de violence. Ils affirment que la durée de l’incident était courte :
« L’intervention des “gilets jaunes” à votre domicile a duré 3 min 30. Durant ce temps, en effet, des pétards ont été lancés, des coups de sifflet et de corne ont retenti et des chants “gilets jaunes” ont été chantés. Une affiche A4 a été collée sur votre porte avec de l’eau (cette dégradation, comme vous la nommez, s’enlève avec une éponge humide). »
Le texte est accompagné d’une courte vidéo. Cette séquence filmée est également reprise sur Twitter par des internautes qui accusent Marlène Schiappa d’avoir menti.

Un autre témoignage a été publié dans l’édition sarthoise d’Ouest-France. Il contredit aussi les propos de Mme Schiappa : « Le post Facebook est truffé de mensonges et d’approximations », affirme l’un des « gilets jaunes » interrogé. « Il n’y a pas eu de menaces de mort, pas d’intrusion. On n’a frappé ni aux portes ni aux fenêtres. On n’a rien tagué. Des gens des renseignements généraux étaient derrière nous pendant toute la marche. Si on avait fait quelque chose de grave, ils l’auraient rapidement signalé », ajoute le manifestant. Contacté par Le Monde, l’administrateur de la page « Gilets jaunes sarthois » confirme cette version.

Agé d’une trentaine d’années, ce technicien du Mans a souhaité rester anonyme : « Cela n’a pas été violent, quelques noms d’oiseaux sont sortis, une affiche a été collée à l’eau sur sa porte et il y a eu des pétards. Et c’est resté là, ça n’a pas duré cinq minutes. Personne n’a crié de menaces de mort, aucun coup n’a été porté sur la porte ou les volets », soutient-il. « C’est regrettable, mais il n’y a pas eu mort d’homme non plus », dit-il au sujet des insultes entendues.

Dans Ouest-France, le sous-préfet de La Flèche, Jean-Michel Delvert, a déclaré qu’il n’y a pas eu d’intrusion dans la maison : « Absolument aucune tentative d’intrusion dans le domicile de la ministre n’a été constatée, ni aucune dégradation. »

Une vidéo diffusée en direct montre une séquence qui dure trois minutes
Mais c’est une vidéo diffusée en direct sur Facebook qui éclaire le plus sur ce qui s’est passé. D’une durée de trois heures, cette vidéo postée sur la page Facebook (supprimée depuis) anti-Macron « Direct 21 » suit « une manifestation nocturne » dans les rues du Mans le vendredi 24 mai au soir. La vidéo débute à 22 h 04, au départ du petit cortège d’une cinquantaine de personnes.

La séquence qui nous intéresse se situe deux heures plus tard. Il est plus de minuit. Le groupe de « gilets jaunes » se dirige dans une rue bien éclairée. L’individu qui filme, un certain Romuald, annonce :« Nous sommes devant la maison de Schiappa ! » Le cortège est réduit de moitié, environ vingt manifestants sont encore présents. Ils s’arrêtent devant une maison, et on entend distinctement plusieurs insultes : « salope », « collabo », « Gestapo ».


Le groupe fait beaucoup de bruit, il jette des pétards et scande des slogans anti-Macron. L’un des « gilets jaunes » colle ensuite une petite affiche sur la porte. C’est à ce moment-là que l’époux de Marlène Schiappa sort pour tenter de calmer les militants. En vain. Au bout d’une vingtaine de secondes, il regagne son domicile, et quelques minutes après, le groupe s’en va. Au total, la séquence aura duré environ trois minutes.

Les insultes et les nuisances sonores sont parfaitement audibles dans cette séquence. En revanche, il est impossible, avec cette seule vidéo, de prouver que ces « gilets jaunes » ont prononcé des menaces de mort ou frappé aux fenêtres. Contactée par Le Monde, la secrétaire d’Etat n’a pas souhaité s’exprimer.

Dans son texte, Marlène Schiappa pointe la responsabilité des media et des journalistes, citant nommément Edwy Plenel, fondateur de Mediapart. "A quel moment on se dit que la version des auteurs des faits est la version qui fait foi ?! A quel moment on ne pense pas que si l'on n'entend pas ce que dit mon mari, on n’entend pas non plus ce qu'on lui dit à cet endroit, plus loin du téléphone qui filme, et donc les menaces de mort que six témoins certifient formellement avoir entendues ?", s'interroge encore la femme politique.

Et la secrétaire d'Etat de poursuivre, toujours interrogative : "A quel moment Edwy Plenel estime pertinent de m'attaquer, de me traiter de menteuse (précisément de 'fake news avec un problème avec la vérité') sans rien condamner de l’action en question ? À quel moment s'interesse-t-il au cyberharcèlement en meute contre moi et ma famille qu'il sait pertinemment déclencher avec ce tweet mensonger ?" 

"Ca va, c'est cool, c'est pas grave, c'est normal ?"
Marlène Schiappa ajoute : "A quel moment on considère que hurler sous la fenêtre de la chambre d’enfants à 1 heure du matin 'salope collabo grosse salope sors de là' (version des 'gilets jaunes') agrémentés de jets de pétards et hurlements au point que des voisins appellent la police, ça va, c'est cool, c'est pas grave, c'est normal ?"

Enfin, la secrétaire d'Etat précise que ses avocats "poursuivront devant la justice toute publication portant atteinte à la vie privée ou à la sécurité" et elle dénonce "des gens partagent des vidéos de chez moi agrémentés d’appels aux violences", ainsi que celles et ceux pour qui "le sujet important traité c'est 'Est-ce que Schiappa a signalé ces contenus à Twitter ?'"

LIRE PaSiDupes :
La commère du gouvernement réclame "une brigade anti-discrimination pour alerter"
Le délire de persécution est une manifestation de la paranoïa.

1 commentaire:

  1. « 'salope collabo grosse salope sors de là' (version des 'gilets jaunes') »
    ATTENTION : le "sors de là" NE FAIT PAS partie, apparemment et selon les DIVERS témoignages, de la version GJ mais de la version Schiappa.

    Au total Schiappa a fait effacer du net toutes les preuves des faits (prétexte divulgation domicile MDR), prouvant qu'elle ment. Pas surpris de voir le pouvoir (y c. plus ou moins police, sous-préfet, et préfet), à son habitude et en dépit des évidences, faire bloc avec le gouvernement et le mensonge contre la vérité et le peuple.
    Versailles, Sat 01 Jun 2019 09:09:50 +0200

    RépondreSupprimer

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):