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jeudi 16 mai 2019

Elections européennes: Bellamy et les Républicains sont mieux entendus des électeurs que des media

Ils tentent de faire entendre leur "troisième voie" dans la presse

François-Xavier Bellamy et Les Républicains dénoncent le duel manichéen Macron-Le Pen pour l'élection européenne.

François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains aux européennes, le 15 mai au Palais des congrès, à Paris.
François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains aux européennes,
le 15 mai au Palais des congrès, à Paris
En meeting à Paris ce mercredi soir, Porte Maillot, Les Républicains ont visiblement retrouvé leurs couleurs au fil de la campagne pour l'élection européenne du 26 mai dans laquelle la presse institutionnelle fait le jeu du pouvoir en faisant la part belle à la flamme léchant la potiche contre les forces profondes du pays réél. Un affrontement caractéristique d'une presse aux ordres se livrant à du décryptage primaire à la commande et à la lumière d'une idéologie binaire. Les électeurs seront-ils encore les suiveurs de journalistes et de sondeurs sans autre perspective que la vision de leurs trous de balle ?
 
Ce duel entre La République en marche (LRM) et le Rassemblement national (RN) est savamment mis en scène par l'Elysée, les hommes d'affaires actionnaires principaux des organes de presse nationaux et les entreprises internationales de sondages dont les propriétaires se dissimulent derrière des combinaisons financières. 

Mais la prise de risque de Macron qui pourrait conduire le RN en tête au premier tour ne peut être corrigée au suivant : depuis ces européennes 2019, il n'y a pas de second tour !... Le 26 mai, le scrutin est à un seul tour.
Or, l'enquête de l'institut Harris-Epoka pour TF1, LCI, RTL et le Figaro du 15 mai donne les résultats suivants, sachant que pour un "intervalle de confiance" fixé à 95%, la "marge d'erreur" est de 3%: LREM-MoDem est donné à 22%, derrière la liste Rassemblement national (23%). Viennent ensuite les listes suivantes dans les intentions de vote : Les Républicains à 13% ; la France insoumise à 9,5%, EELV à 7%, Place publique-Parti socialiste à 5%, Debout la France à 3%, le Parti communiste à 2,5%, les Patriotes à 2,5%, Génération.s à 2,5%,  Lutte Ouvrière à 1,5%, l'UPR à 1%, Alliance jaune à 1%, Urgence écologie à 0,5%.
"Ils pensaient que la droite était morte et pourtant vous êtes là", lance Geoffroy Didier, directeur de la campagne. Dans la salle comble du Palais des congrès les presque 4.000 places sont occupées pour entendre François-Xavier Bellamy, tête de liste du parti de Laurent Wauquiez. Et de nombreux jeunes militants et sympathisants sont venus donner de la voix et cofirmer l'intérêt suscité par la jeunesse des premiers de cordée, que ce soit Jordan Bardella (23 ans, RN)  ou François-Xavier Bellamy (33 ans, LR), soit l'âge de Nathalie Loiseau (55 ans), à eux deux.

Répétition du jeu diabolique du "tout sauf Le Pen"

Maintenu en troisième position par les sondeurs participant à la reprise par Macron de la stratégie de la peur consistant à favoriser le parti du diable pour ne laisser d'autre choix au peuple qu'un vote par défaut pour le moins pire des deux, seuls le Rassemblement national et la majorité présidentielle ont les faveurs des apprentis sorciers des entreprises commerciales de presse et des sondages à la solde du puissant du jour.

LR martèle ses fondamentaux : ils sont plus que jamais en correspondance avec les préoccupations des Français.


Le contrôle de l’immigration 
- de loin la première préoccupation des Européens
, selon un sondage YouGouv qui a interrogé plus de 40.000 personnes dans seize pays membres de l'Union européenne -

la maîtrise de la dépense publique
Le président des Républicains a défendu la nécessité de baisser la dépense publique pour réduire les impôtsEt de préciser: "Dans ma région, on a gardé les services mais on a limité la bureaucratie. On est une région qui a baissé la dépense publique et dans laquelle il n'y a eu aucune hausse de taxes et d'impôts. On est même une des rares régions à avoir baissé la fiscalité". 
La Cour des comptes a confirmé 130 millions d'euros d'économies réalisées sur des postes importants, dont 10% ont concerné des frais de fonctionnement. Les économies de la région correspondent à des rééquilibrages entre plusieurs missions, action économique (-17,2 millions d'euros), l'aménagement des territoires (-11 millions d'euros), ou encore la ligne "culture, sport et loisirs" (-4 millions). La Cour régionale a également pu saluer l'augmentation de 21% des investissements dans sa Région Auvergne Rhône-Alpes.
 

la
défense de la "civilisation" européenne
, que les lobbies et Macron se refusent de préserver dans leur "monde nouveau". 

Pourquoi le réchauffement climatique est-il donc devenu une obsession française à la différence des autres états de l'UE ? 

C'est que Macron préfère occulter
 la question du chômage, qui angoisse pourtant toujours autant les Français sans que Macron n'y puisse grand chose, se contentant, comme Moscovici et Sapin en leur temps, de promettre des jours meilleurs pour la fin de l'année. Ce sujet est cité en deuxième position des réponses les plus données dans les seize pays voisins (20 % des réponses), en moyenne, alors que gouvernement, presse et sondeurs l'évacuent de l'hexagone. La propagande présente comme acquise la baisse du chômage que Macron promet pour l’année prochaine, selon les données du "Programme de stabilité" du gouvernement : le taux de chômage devrait tomber à 8,6 % d’ici décembre. Il est même attendu à 8,3 % au quatrième trimestre 2020 - même si la croissance vient d’être revue à la baisse! -, contre 8,8 % début 2019, taux qui maintient en situation de précarité.
En moyenne au premier trimestre 2019, en France métropolitaine, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi, et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C), s'établit à 5.603.400 et 5.914.600, y compris départements-régions d'outre-mer, hors Mayotte, où le taux de chômage a atteint 35% en 2018. Parmi les premiers (configuration la plus favorable), 3.391 900 personnes sont sans emploi (catégorie A) et 2.211.500 exercent une activité réduite (catégories B, C).
"Attention aux mirages !, prévient Wauquiez, interrogé sur les chiffres de Bercy. Il reste particulièrement prudent. "Quand on regarde la réalité de plus près, la France a l'un des pires taux de chômage d'Europe et la situation s'améliore plus lentement chez nous", observe le président des Républicains qui, sur TF1 ce dimanche, invitait le gouvernement à faire "ce qu'il n'a pas fait : aider les commerçants, les artisans, les professions libérales, notre secteur industriel si l'on veut que cela ne soit pas une amélioration à deux vitesses".
"Bellamy va nous apporter un nouvel élan", lance Catherine. 
Quelques rangées plus loin et affichant quelques années de moins, Jules et Manon, militants depuis 2013, y croient fermement. "Malgré deux années compliquées depuis 2017, LR se remet en état de marche", constate Jules, mais il regrette que la campagne LR "reste relativement inaudible" dans les media, à côté " du duel progressistes-nationalistes installé par LREM."

A la tribune, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, ne ménage ni le RN, ni la majorité présidentielle. 

Quant au président du Sénat, le modéré Gérard Larcher, il tonne en brandissant les poings : "Attention à cette stratégie du pire ! Je refuse cette tentation manichéenne : il y a une autre voie, c’est la nôtre, celle des Républicains et des centristes ensemble !"

Laurent Wauquiez n'élude pas la nécessité de "lutte contre l’islamisme" et pour "l’interdiction de la marchandisation du corps humain et de la procréation"

La salle scande le nom de François-Xavier Bellamy
 
"Je ne m’y habitue toujours pas", glisse la tête de liste que les militants et sympathisants LR louent pour sa "fraicheur", sa "connaissance des dossiers" et sa "sincérité". "Il parle avec son cœur", s’enthousiasme Hugues, des "Jeunes avec Bellamy".

Le trentenaire évoque la troisième voie.
"Marine Le Pen veut battre Emmanuel Macron. Emmanuel Macron veut battre Marine Le Pen. Nous nous voulons répondre aux inquiétudes des Français.
Puis l’adjoint au maire de Versailles embraye sur la "mondialisation débridée" qu’il faut "rééquilibrer", puis sur l’écologie et sur l’immigration "que nous n’avons pas su intégrer".

"Je voudrais dire un mot à tous les jeunes, nombreux ce soir", lance alors François-Xavier Bellamy.
Avant de conclure en récitant du Bernanos. Le meeting s’achève avec une Marseillaise, les militants scandent toujours le nom de leur tête de liste. "C’est rafraîchissant ", conclut un sympathisant à la sortie. 
"On peut être deuxième si on fait revenir ceux qui sont partis chez Macron et si on convainc les partisans de la souveraineté nationale", explique un jeune militant. 

63 % des Français trouvent un intérêt au scrutin, avec la prescience qu’il sera déterminant pour l’avenir. 
Ils n’étaient que 56 % en 2014 lors d’un sondage analogue, ce qui dénote un potentiel de participation plus élevé. "Les Français sont convaincus qu’il y a un enjeu derrière tout cela, que ce qui se joue est important, malgré la méconnaissance notable du Parlement européen, des candidats en présence, et une certaine ambiguïté sur ce dont il est vraiment question dans ce vote", confirme Emmanuel Rivière, directeur général de la Division Public de Kantar en France.

Avec 
Laurent Wauquiez, le parti les Républicains se présente en alternative "utile" à LREM et au RN pour les élections européennes. 

"Le vote utile pour la France, c’est notre liste de droite et du centre,"
a-t-il déclaré. 

Il explique que
les candidats d'En Marche vont "siéger dans un groupe qui sera l’un des plus petits groupes européens" et en bisbille avec l'Allemagne d'Angela Merkel qui a révélé des "affrontements" avec Macron. Ils [LREM] n'auront "aucune influence au Parlement". 

Les Républicains pourront être en revanche un levier pour réformer l'Europe au sein du Parti Populaire Européen, fait-il valoir, le PPE comptant le plus de députés au Parlement européen.

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