Tir à boulets rouges de Claire Nouvian sur les bilans de Hollande, Mitterrand et Macron
Ecologiste radicale de la liste Place publique-PS, l'écologiste a démonté la loi Travail de Macron et la politique migratoire de Hollande, entre autres, suscitant la colère de plusieurs socialistes.
En apportant leur soutien à la liste de gauche radicale menée par Raphaël Glucksmann, le trotskiste lambertiste (OCI) Lionel Jospin, successeur de Juppé à Matignon, et François Hollande, anciens premier secrétaire du Parti socialiste et président de la République socialistes, ont attisé la fureur de Claire Nouvian contre le Parti socialiste. En meeting le 21 mai à Lomme (Nord), près de Lille, la 78e sur la liste a affiché le vrai visage de la liste "Envie d'Europe" - à majorité socialiste - de Glucksmann et fondatrice de l’association écologiste Bloom.
Elle s'en est vertement prise à de nombreux aspects des politiques de François Mitterrand et François Hollande : le colonialisme et la Françafrique, "le tournant de la rigueur" (en 1983), les dérégulations, les privatisations des années 1980 pour Mitterrand, " l’abandon des classes populaires, des ouvriers, des exclus de la mondialisation" et "le CICE sans contrepartie, la loi Travail [de Myriam El Khomri et Emmanuel Macron], la politique migratoire de Manuel Valls et l’indigne déchéance de nationalité", comme ne faisant pas partie de "l’idée socialiste".
Elle s'en est vertement prise à de nombreux aspects des politiques de François Mitterrand et François Hollande : le colonialisme et la Françafrique, "le tournant de la rigueur" (en 1983), les dérégulations, les privatisations des années 1980 pour Mitterrand, " l’abandon des classes populaires, des ouvriers, des exclus de la mondialisation" et "le CICE sans contrepartie, la loi Travail [de Myriam El Khomri et Emmanuel Macron], la politique migratoire de Manuel Valls et l’indigne déchéance de nationalité", comme ne faisant pas partie de "l’idée socialiste".
On note dans la vidéo que si Martine Aubry applaudit, Olivier Faure s’en abstient.
Juliette Méadel, ancienne secrétaire d’Etat à l’Aide aux victimes (2016-2017) et ex-porte-parole du PS (2014 à 2016), critique une candidate qui "nie trente ans d’histoire du PS, passe sous silence les conquêtes sociales de la gauche" et cela, "au nom du socialisme qu’elle abhorre".
Plus virulent, François Loncle, ancien secrétaire d’Etat à la Ville, puis au Plan (1992 à 1993) et ancien député, tonne : "Glucksmann et Nouvian, deux imposteurs qui insultent le parti qui leur offre un siège européen. Quel cynisme, quelle crapulerie !"
Jean-Louis Gagnaire, ancien député PS (2007-2017), passé chez LREM, regrette le soutien de Lionel Jospin, François Hollande, Bernard Cazeneuve et Stéphane Le Foll à la liste PS-Place publique. Il pointe Raphaël Glucksmann, grand-père roumain et père maoïste, "qui crache sur l’histoire du Parti socialiste", et "une survivante des frondeurs qui sape de l’intérieur". La râcleuse des fonds marins est la petite-fille de Pierre Péricard, maire RPR de Civaux (Vienne), celui "qui s’est démené pour faire venir la centrale nucléaire dans sa ville !"
"Sur l'ensemble de la liste, la moitié des noms vient du PS, l'autre moitié a été attribuée à Place Publique et les alliés [Nouvelle Donne, PRG]", se défend-on du côté de Place publique, bien que ses candidats soient effectivement des soutiens de la majorité présidentielle au temps de Hollande.
Cette marée de socialistes sur la liste, où figurent également l’ancienne porte-parole de Génération.s Aurore Lalucq (4e) et l’économiste Nouvelle Donne et ex-PS Pierre Larrouturou (5e), symbolise pour certains l’échec du projet initial. Place publique, qui rêvait d'unir toute la gauche, a finalement vu fuir EELV, Génération. s, et le PCF. Nombre de candidats, à l'origine en situation d'éligibilité, sont des socialistes : la députée européenne Sylvie Guillaume (2e), l’eurodéputé Eric Andrieu (3e), la présidente du groupe PS d’Arles Nora Mebarek (6e), le conseiller régional Christophe Clergeau (7e), Jean-Marc Germain, proche de Martine Aubry et compagnon d'Anne Hidalgo (9e), ainsi que de nombreux autres en 12e, 13e et 14e positions…
Exemple de membre de la société civile, Jérôme Karsenti, avocat anti-corruption d’Anticor (11e), des lobbyistes qui, en juin 2018, demandèrent au Parquet de Paris d'ouvrir une enquête pour "vérifier la transparence et la probité des comptes de campagne" d'Emmanuel Macron, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle de 2017...
"Notre liste, c’est l’embryon de ce qui va reconstituer la gauche dans les années qui viennent", rêvait Raphaël Glucksmann.
L'agitée du bocal relativise ses critiques
Dans la version intégrale de son discours, "éloge de la social-écologie" Sur Twitter, Claire Nouvian distribue les bons et les mauvais points. Elle y rend hommage à plusieurs grandes figures, de Jaurès à Badinter en passant par le Front populaire, opposant "le socialisme, [...] génie européen de Jacques Delors, [... ou] le Revenu minimum d’Insertion de Michel Rocard" à tous leurs successeurs
Et d'affirme, répondant à sa question "Qui nous fait vibrer aujourd’hui ?": "Pour ma part, ce sont des femmes. Le socialisme aujourd’hui, c’est Alexandria Ocasio-Cortez [une américaine dans la lignée de Bernie Sanders], Christiane Taubira [qui, par sa candidature, contribua à la débâcle socialiste à la présidentielle de 2007], Anne Hidalgo [proche de Martine Aubry et frondeuse durant le quinquennat Hollande] à Paris, Nathalie Appéré [soutien de François Hollande lors des primaires citoyennes organisées par le Parti socialiste en 2011, puis d'Olivier Faure au congrès du PS à Aubervilliers] à Rennes et Johanna Rolland à Nantes [dont le mentor fut Jean-Marc Ayrault), qui portent la rencontre du social et de l’écologie sur leurs territoires. Jugement binaire et palmarès militant de féministe. Et vous, chère Martine Aubry, […]
"Le socialisme et la social-démocratie ont permis les plus grandes conquêtes sociales en France et en Europe. Le grand enjeu de notre décennie est désormais d’articuler socialisme et écologie."
Un discours agressif et clivant qui abat des pans entiers de murs socialistes et sert la liste Loiseau (qui ne figure pourtant pas au nombre des gloires du socialisme) et le "monde nouveau" voulu par Macron.
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