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lundi 13 mai 2019

Otages libérés au Burkina: des zones d'ombre persistent

Ce que l'on sait de l'opération et des ravisseurs; ce qu'on nous cache

Trois otages concentrent l'attention

Le compte n'y est pas !
Trois otages sur quatre : où est l'Américaine ?
La presse annonce la libération de quatre otages par les forces spéciales françaises, mais 'les gens' n'ont toujours pas pu voir le quatrième.
Sur les deux Français enlevés au Bénin au début du mois, seul l'un d'entre eux prend la parole et la Coréenne du Sud qui apparaît sur les images parle le moins possible.  
Seul le mystère sur les preneurs d'otages intéresse les media, dont l'identité reste encore inconnue. Il est "trop tôt pour se prononcer", a avoué ce vendredi la ministre des Armées Florence Parly, mais les connexions entre les groupes armés du nord du Burkina Faso et la katiba Macina dans le centre du Mali, à qui étaient semble-t-il destinés les otages, laissent à penser que des membres du groupe Ansarul Islam pourraient être les auteurs de l’enlèvement des deux touristes français au Bénin. Les deux autres étaient déjà retenus au Burkina Faso quand le couple de Français en voyage de noces y firent une pause.

L'alerte de l'enlèvement des deux touristes français au Bénin a été donnée le 2 mai et cinq jours après les forces spéciales françaises ont mené une première opération sur le sol burkinabé. La mission était de récolter du renseignement. Selon Ouagadougou, "des téléphones sont récupérés". Ils ont peut-être permis de remonter la piste des preneurs d'otages. Ensuite, grâce à un important travail de renseignement des services américains, le véhicule des ravisseurs est repéré. Arrivés à la frontière malienne, à environ 70 km de Djibo, les ravisseurs stoppent leur progression. Une nouvelle fois les informations sont minutieusement recoupées, afin d'être sûr que les otages français se trouvent bien dans les huttes qui servent de caches aux terroristes. Les observations permettent de conclure que les otages sont aux mains de six islamistes. Autrement dit, c'est le moment d’agir, car il y a un risque que les Français soient transférés vers un groupe armé "plus aguerri", précise une source militaire. 

Dans la nuit de jeudi à vendredi 10 mai, l'opération est lancée. L’infiltration a lieu de nuit. Les forces spéciales neutralisent la sentinelle, mais il s’ensuit un échange de coups de feu. A l'intérieur des huttes, les commandos découvrent quatre otages et non deux, comme ils l’avaient imaginé au départ : les deux Français, une Américaine et une Sud-Coréenne. Dans l'assaut, deux militaires d'élite d'une trentaine d'années sont mortellement touchés. Quatre terroristes sont tués, deux autres sont en fuite. L'objectif de la mission a été rempli, mais le prix à payer a été élevé pour les commandos marine. Surtout si on n'omet pas de mentionner le guide africain dont le cadavre a été retrouvé atrocement mutilé.  

Le groupe Ansarul Islam soupçonné
L’identité des ravisseurs reste incertaine. Selon des sources concordantes, les soupçons portent sur les hommes de Jafar Dicko, le frère d'Ibrahim Malam Dicko qui a été tué en 2017. Il dirige Ansarul Islam, un groupe terroriste qui recrute principalement dans la communauté peule, agissant dans le nord du Burkina Faso, avec des connexions avec la katiba Macina d'Amadou Koufa au centre du Mali. La ministre des Armées Florence Parly est incapable de confirmer l'information, mais elle "assure prudemment" "qu'il est encore trop tôt pour se prononcer" sur l'identité des ravisseurs.
Deux groupes terroristes opèrent dans la zone.
Comme l'a rappelé la ministre, deux mouvements terroristes opèrent dans la zone. L'un affilié à al-Qaïda, le Front de libération du Macina. En mars 2017, le chef de guerre, Amadou Koufa apparaissait en personne sur la vidéo de formation du Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans aux côtés du djihadiste Iyad Ag Ghali. L'autre mouvement est plus proche de l'Etat islamique. Il s’agit de l'Etat islamique au Grand Sahara, dont le chef de guerre Abdoual Hakim, un proche d'Adnane Abou Walid al-Sarahoui opère non loin de là, un peu plus vers l'Est, côté malien. Cette zone frontalière entre le Mali, le Burkina et le Niger sert de base arrière aux groupes terroristes régionaux. C'est pourtant la zone de vacances choisie par le couple de Français, enlevés au Bénin au début du mois,  Laurent Lassimouillas et Patrick Picque.
L'objectif de la mission a été rempli, commente la presse institutionnelle, mais "le prix à payer" a été élevé pour les commandos marine. Sauf que le sacrifice de deux militaires valeureux aurait pu être réservé à une mission plus noble que le sauvetage de deux adultes inconscients mettant la vie d'autres en péril mortel.

VOIR et ENTENDRE comment la presse minimise la responsabilité de Jean-Yves L Drian, puisque le site du Quai d'Orsay indiquait en orange une zone à risques, laquelle a été passée au rouge dans les heures qui ont suivi la libération des quatre otages. 
En clair, à l'origine, la zone du parc de Pendjari n'était pas pour autant classée en rouge comme le laissait entendre le ministère des Affaires étrangères  :

On notera aussi que Le Drian se défausse sur les agences de voyages...
La ministre des Armées en a profité pour rappeler que "l’heure n’est pas aux polémiques". 


A ce propos, l’ex-otage Nicolas Hénin, capturé au cours d'un reportage en tant comme correspondant de l’hebdomadaire Le Point par l’Etat islamique en Syrie en 2013, estime qu’elle est "déplacée". En septembre 2014, consécutivement aux révélations du journal Le Monde, cette belle âme confirme que le suspect de la tuerie du Musée juif de Belgique, Mehdi Nemmouche, a été l'un de ses geôliers en Syrie et qu'il a été "maltraité" par celui-ci.
Les investigations ont été confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la sous-direction antiterroriste. Les ouvertures d'enquêtes ne servent pas qu'à imposer le silence à l'opinion, rassurez-nous !
Que Parly n'hésite pas à nous prévenir quand le temps sera venu...

Mais est la quatrième? Qu'est-elle devenue ?


Le focus sur les trois otages accueillis par Macron floute l'Américaine... Si Macron a pu se pavaner à Villacoublay misant sur un gain de quelques misérables points dans ses sondages, c'est que les services secrets américains étaient déjà sur le coup et qu'il a pu profiter de la qualité du Renseignement du président dénigré par notre presse alignée sur le New York Times et le Washington Post qui ont fait campagne pour Hillary Clinton.

Ce qu'on veut bien nous dire des deux otages sud-coréenne et américaine.
Lorsque les services secrets de Trump ont dirigé le commando français de marines sur le point de détention des deux otages français, ce commando d’élite a découvert dans le campement terroriste la présence d’une Américaine et d’une Sud-Coréenne. Elles étaient captives depuis vraisemblablement 28 jours. "Nous n’étions pas au courant de leur présence", a admis Florence Parly. "Les contacts que nous avons eus avec les Etats-Unis et la Corée du Sud montrent que probablement ces pays-là n’avaient pas nécessairement conscience de la présence de ces deux ressortissantes en territoire burkinabé", a hasardé la ministre.

La Sud-Coréenne retrouvée au Burkina-Faso voyageait au Bénin en tant que "simple touriste", a affirmé ce lundi 13 mai un responsable de son ambassade à Paris. 
"Elle voyageait simplement, elle ne travaillait pas. Ca faisait près d’un an qu’elle était en route", indique ce responsable. Avant d’arriver au Bénin, l’ex-otage s’était rendue au Sénégal et au Mali. Elle avait été enlevée par des hommes armés alors qu’elle tentait de traverser en voiture la frontière entre le Bénin et le Burkina. Elle était alors avec l’Américaine. Elle a quitté le Burkina Faso samedi 11 mai avec les deux captifs français, faute de représentation diplomatique sud-coréenne sur place. L’ambassadeur sud-coréen en France était présent à Villacoublay à son arrivée. Elle a été prise en charge à l’hôpital militaire pour vérification de son état de santé. "Elle ne souffre pas de problèmes particuliers", a indiqué le responsable de son ambassade à Paris. Elle devrait rentrer chez elle ce lundi ou mardi.

Quant à l’Américaine, elle ne se trouvait à l'évidence pas là par hasard...
La chaîne ABC assure pourtant qu’il s’agit d’une touriste. Mais aucune autre information n’a filtré. Un responsable du département d’Etat américain a remercié la France pour sa libération, sans donner plus de précisions. Elle devait être rapatriée "indépendamment". Dimanche, Le JDD publie une photo des ex-otages, mais l’Américaine n'y apparaît pas, "à la demande des autorités de son pays". Elles n'ont pas osé dire "à la demande de sa famille"...

Il se murmure que
l'Américaine s'est évaporée dans la nature, parce qu'elle appartiendrait à la CIA.

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