Tête de liste Les Républicains, FXB convainc
Passé de 8% à 14,5 en quelques semaines, Bellamy fait peur à Loiseau
Tandis que la liste LREM bat de l'aile, Bellamy prend son envol.
Il devrait passer à 15% des intentions de vote ces prochains jours et n'a pas tout dit. Les enquêtes d’opinion, qui accordaient à son parti un score se situant entre 8 et 10% en décembre, le plaçant parfois en quatrième position, derrière La France Insoumise, ont revu leur notations à la hausse, deux ans seulement après le traumatisme de l’échec de François Fillon à l’élection présidentielle. L’effet Bellamy semble avoir payé et la liste de la droite républicaine connaît une l’embellie qui perturbe les plans de deux partis qui le devancent encore, de 8 à 10 points, la liste de La République en marche et celle du Rassemblement National.
La dynamique est assurément de son côté, alors que la liste 'Renaissance' du parti du président LREM perd de l'altitude, plombée par Loiseau et ses "conneries", au point de créer la surprise des analystes politiques les plus pointus, dans cette dernière ligne droite.
Wauquiez peut d'ores et déjà se prévaloir d'un choix judicieux.
Les commentateurs les plus pointus (eux aussi !) se sont plantés : FXB est l'homme de la renaissance politique que Macron aurait aimé avoir dans son écurie.
Sa première de cordée ne lui cause que des ennuis
Aussi charismatique qu'une barrique vide, Loiseau ne respire pas l'intelligence. Et elle le sait, puisque ce robot salue la foule d'un grand geste automatique qui dit au revoir à chaque arrivée. Elle ne quitte son air niais que pour lancer des vannes méchantes à ses adversaires. Et surtout, crée des polémiques à chaque apparition.
VOIR et ENTENDRE Loiseau, que le Huffington Post qualifie de "tête de liste serial-gaffeuse qui accumule les 'erreurs' " :
Mais elle ne s'est pas arrêtée en si bon chemin. Ce qui fait dire "elle est dead, la meuf":
Comment Macron a-t-il pu être aussi peu perspicace et valider la proposition d'une telle godiche par Juppé ?
De l'avis général, Loiseau est une dinde
'Renaissance', symptomatique de l'escroquerie sémantique permanente de Macron |
Entre l'article de Mediapart sur la liste étudiante d'extrême droite et la bande dessinée sur l'Europe, la tête de liste de la République en marche pour les élections européennes n'a fait que soulever les polémiques.
Lors d'une réunion publique le 26 avril, à Brest (Finistère), la tête de linotte de la République en marche a pourtant redit devant ses sympathisants que les attaques la rendent "encore plus déterminée" et lui donnent "encore plus envie de gagner". Il faut dire que, sans elle et malgré l'importance des enjeux, les élections européennes seraient tristes à mourir : particulièrement brocardée depuis le début de la campagne, sa personne a pu retenir l'attention des indifférents et autres indécis, dont les jeunes, et servir la cause de ses rivaux.
Sa déclaration de candidature
La scène se déroule en direct, le 14 mars, sur le plateau de l'Emission politique de France 2. Nathalie Loiseau, alors ministre chargée des Affaires européennes, annonce sa candidature aux élections européennes : "Madame Le Pen je voudrais vous dire bravo. Bravo, parce que vous avez réussi à me faire changer d'avis (...) Donc ce soir, c'est vrai, je suis prête à être candidate."
Une annonce cousue de fil blanc que personne d'autre qu'elle continue à pratiquer et que n'a pas manqué de torpiller la présidente du Rassemblement national, dans un tonitruant éclat de rire, puis soulignant le manque de spontanéité de cette sortie : "C'est trop mignon !".
Sa participation à une liste d'extrême droite quand elle était étudiante
Le 22 avril, Mediapart rappelle que Nathalie Loiseau a fait partie d'une liste étudiante d'extrême-droite lorsqu'elle était en quatrième année de Sciences Po, en 1984. "Je n'ai pas regardé les autres colistiers, j'ai eu tort, a déclaré la bécasse assumée à France Inter, plaidant la bonne foi. Vous avez sûrement fait des conneries à vingt ans, et bien voilà : moi j'en ai fait une."
"Connerie" ou non, et même si son camp resserre les rangs autour elle, la polémique est lancée. "Nathalie, paye ta cotis' !", a ironisé Jordan Bardella, tête de liste RN.
Le patron des Républicains Laurent Wauquiez a lui aussi commenté : "Je laisse chaque Français juge de se demander si après de telles révélations, on peut encore faire confiance à une personne comme Mme Loiseau, et si après un tel double discours il peut y avoir encore le moindre crédit qui s'attache à ses paroles."
Sa BD sur l'Europe, un formatage des petites têtes blondes
Nathalie Loiseau est l'auteure d'une bande dessinée pour enfants intitulée "L'Europe en BD", publiée mi-avril. Dans la semaine du 23 avril, l'une des planches est diffusée sur le réseau social Twitter. Elle met en scène un enfant polonais, qui affirme : "Moi, je suis Polonais. Eh bien, deux garçons qui se marient, en Pologne, même pas en rêve". L'instituteur lui répond "Nous avons des différences, c'est sûr, et il faut se respecter."
Loiseau est sous emprise du lobby LGBT
"Qu'apprenons-nous aux enfants ? Que l'homophobie est culturelle, qu'il faut la tolérer chez nos voisins ?", interroge Guillaume Mélanie, co-président d'Urgence Homophobie. Dimanche 28 avril, Nathalie Loiseau répond à ces accusations sur son compte, affirmant que "décrire la Pologne telle qu’elle est ne veut pas dire qu’on l’approuve". Elle joint à son tweet une page de son livre "Choisissez tout" dans lequel elle précise qu'elle a des frères homosexuels. Dans un entretien avec le magazine Têtu, elle dénonce une "polémique de caniveau".
"J'avais l'impression d'être une romanichelle"
Interrogée lundi 29 avril sur France Culture, à propos de l'ENA qu'Emmanuel Macron a annoncé vouloir supprimer, Nathalie Loiseau évoque le "conservatisme" auquel elle s'est heurtée, lorsqu'elle a reçu la direction de l'école : "Je n’ai pas été accueillie avec des fleurs en n’étant pas ancienne élève de l’ENA, femme de moins de 50 ans." Avant d'ajouter :
J’avais l’impression d’être une romanichelle quand je suis arrivée à la tête de l’ENA.
Là encore, ses propos font polémique. Ce mardi, sur France Info, la secrétaire d’Etat chargée des Affaires européennes, Amélie de Montchalin, a reconnu des "mots maladroits".
Son soutien à Ciudadanos
Autre sortie très commentée ce lundi 29 avril, les félicitations, sur Twitter, de Nathalie Loiseau au parti de centre-droit espagnol Ciudadanos après les élections générales en Espagne. Or, Ciudadanos s'est allié au parti d'extrême droite Vox au parlement d'une région qui porte les stigmates de l'invasion musulmane, l'Andalousie, ce que dénoncèrent aussitôt les communistes français.
Le PCF ajoute : "Sûrement une autre erreur de jeunesse", allusion perfide à la polémique sur la liste étudiante d'extrême droite à laquelle a participé Nathalie Loiseau.
A l'inverse, Bellamy fait un parcours sans fautes
Ce jeune inconnu - un professeur agrégé de philosophie de 33 ans, dont les commentateurs avisés ne donnaient pas cher de la peau - permet au parti Les Républicains de décoller dans les enquêtes d’opinion.
Les media alignés sur le pouvoir ne lui facilitent pas la tâche, mais les Français commencent à découvrir François-Xavier Bellamy. Ses qualités intellectuelles et morales en font un candidat approprié à la conquête d'un électorat lassé par les petites phrases politiciennes et les arguments fallacieux de personnalités politiques et singulièrement le vieux monde qu'incarne Loiseau.
Animé par la volonté de tenir un discours de vérité aux Français, il a su convaincre par la pertinence de ses interventions et la qualité de ses allocutions. François-Xavier Bellamy plaît car il parle juste, il possède cette capacité à poser des mots simples sur des faits compliqués pour les rendre intelligibles aux yeux du plus grand nombre.
Jamais excessif et toujours respectueux de ses contradicteurs, le jeune versaillais - adjoint au maire depuis dix ans - séduit car il apaise, là où d’autres exacerbent les tensions. Quoi qu’en pensent ses ennemis les plus sectaires, il aura incontestablement réussi au cours de ces dernières semaines à rendre au débat démocratique toute l’élégance et la grandeur qu’il mérite.
Défenseur des structures traditionnelles
Conservateur assumé et catholique sans honte, c’est également par son positionnement politique, s’éloignant très largement de la doxa médiatico-politique dominante que
François-Xavier Bellamy a su attirer beaucoup d’électeurs de droite qui en ont plus qu’assez de voir leurs principaux leaders faire le jeu des idées de la gauche bien-pensante.
Héritier de la droite légitimiste, François-Xavier Bellamy est déterminé à défendre les structures traditionnelles de la société comme la famille, la nation, l’école ou encore l’armée, tout en étant attaché plus que tout à la méritocratie républicaine et au travail. Il incarne parfaitement cette jeunesse conservatrice qui a encore des valeurs et qui les assume: mieux, il les revendique.
Pragmatique sur le plan économique et condamnant sans ambages le culte de l’argent roi et la dérégulation financière la plus effrénée, il adhère à un libéralisme pondéré, parlant de protectionnisme sans barguigner, tout en étant extrêmement lucide sur les conséquences pernicieuses de la mondialisation.
Très attaché aux racines chrétiennes de l’Europe et maîtrisant des positions personnelles sur certains sujets sociétaux imposés à la population par les tenants de la pensée unique organisée en black bloc, il a néanmoins su progressivement tracer sa route - y compris dans son propre camp - , faire douter les oppositions et s'imposer en rassembleur d’une droite plurielle mais déterminée à ne pas laisser le champ libre à la gauche macronienne et au Rassemblement National.
Troisième voie entre l’européisme béat sans foi ni loi de Macron faisant de la déculturation sa principale ambition, d’un côté, et un souverainisme marxisant à connotation laïcarde d'un Jordan Bardella, de l’autre, le jeune homme a placé sur ses rails une alternative crédible.
Défendre l’Europe oui, mais pas celle qui dilue la souveraineté et l’identité de la France dans une mondialisation mal maîtrisée. Défendre la France oui, mais pas en ignorant le contexte international et la nécessité qu’il y a pour cette dernière à poursuivre la construction européenne. En choisissant comme slogan "Refonder l’Europe, rétablir la France", François-Xavier Bellamy ne s’est d’ailleurs pas trompé. Une droite résolument tournée vers l’avenir, mais fière de ses valeurs et de ses principes, voilà ce que le nouveau prodige de la politique française incarne aujourd’hui.
Nombre d'électeurs de droite ont réalisé que c’est aussi l’avenir de la droite française qui est en train de se jouer à travers les prochaines élections européennes.
Si rien n’est fait, c'est que tout peut encore évoluer dans le sens de la "remontada" engagée : François-Xavier Bellamy offre un débouché politique à la hauteur des exigences de la droite et respectueux de ses valeurs.
Les organes de presse institutionnels aux mains d'hommes d'affaires multimillionnaires collant aux pouvoirs successifs, subventionnés et donc flexibles et versatiles, se refusent encore à accorder à la liste portée par François-Xavier Bellamy son poids réel poids.
La presse progressiste occulte la validation de la stratégie de droitisation impulsée par Laurent Wauquiez, bien que la population s'y retrouve de plus en plus largement, mais discrètement, consciente du procès en populisme qui la guette.
Représentée par un homme de conviction et de valeurs, cette liste respire la droiture et a au moins le mérite d’avoir compris que quand la droite est vraiment de droite, c’est là qu’elle remporte ses plus belles victoires.
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