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vendredi 3 mai 2019

"Attaque" de l'hôpital parisien: Castaner avoue son exploitation de la panique des manifestants face aux policiers

Le ministre de l’Intérieur a fait marche-arrière dans son offensive médiatique de diabolisation de la contestation sociale

"Je n'aurais pas dû employer le terme "attaque", concède le ministre de l'Intérieur, 
suite aux accusations de mensonge qui le visent

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Diabolisation contre mesures sociales: la prochaine fois,
Macron se jette dans les buissons du Jardin de l'Observatoire
(une nuit d'octobre 1959 à Paris, François Mitterrand avait tenté de faire croire à un attentat contre sa personne d'ancien ministre de l'Intérieur )
L'hôpital de la Pitié-Salpêtrière n'a pas été attaqué, comme Castaner l'a prétendu. 
Ce vendredi matin, le Marseillais a reconnu sa faute politique dans son emploi vindicatif du mot "attaque" inapproprié à la situation réelle pour qualifier - dans un tweet quasiment instantané - les événements de la Pitié-Salpêtrière. Le ministre a répliqué à chaud, ravi de diaboliser une situation globalement respectueuse de l'ordre public. 

Christophe Castaner a fait machine arrière, deux jours après la date des événements du 1er-mai. Les dizaines de manifestants qui ont pénétré dans l'hôpital n'avaient pas connaissance de la nature du lieu. S'ils ont forcé une grille de l'établissement hospitalier, c'est en croyant qu'il s'agissait du CROUS. Ils ont ensuite battu en retraite quand des infirmières leur ont expliqué leur erreur à l'entrée d'une sortie de secours de l'hôpital. Et enfin, leur intrusion s'explique par un mouvement de foule prise de panique face aux forces de police qui les gazaient.

Le ministre n'a pas hésité à dénoncer une "attaque"des manifestants. Son descriptif apocalyptique malveillant a fait polémique, lorsque de nombreuses vidéos et témoignages diffusés ce jeudi ont montré qu'il s'agissait d'une fuite désorganisée et d'une demande d'asile.

Le gouvernement a joué le jeu dangereux de la diabolisation

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Le ministre a sauté sur l'occasion de nuire aux mouvements sociaux condamnant la politique de Macron. 
Ex-socialiste radicalisé au tout sécuritaire, Castaner n'a pas pris la peine de s'informer avant de tenir ses propos aventureux. 
Alors que les rares violences de rues étaient le fait de quelques anarcho-révolutionnaires formés au black bloc, le joueur de poker de la Place Beauvau s'est fié à son nouveau préfet de police, Didier Lallement, un ancien secrétaire général du ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement, puis de Manuel Valls, dans le gouvernement Ayrault.

Castaner est tombé dans le piège de la presse manipulatrice. 
Résultat de recherche d'images pour "dessin Castaner hopital"Alors que, dans un souci de ménagement des syndicats, la consigne était à la fois de minimiser la participation à la mobilisation, ainsi que ses débordements, les forces de l'ordre appelées par le président à une "grande fermeté" ont créé un mouvement de panique à l'origine de l'intrusion à l'arrière de l'hôpital que le ministre menteur a exploitée avec l'intention d'abuser l'opinion.

Le fêtard bat en retraite la queue entre les jambes.
"J’entends le reproche sur le mot "attaque"", a déclaré le ministre de l’Intérieur, s'attachant au mot plutôt qu'à l'état d'esprit. 
"Je n’aurais pas dû l’employer", a concédé Christophe Castaner, estimant après réflexion que le terme d'"intrusion violente" était "mieux adapté". 

Le ministre de Macron minimise sa faute.
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"Quoi qu’il en soit, cet incident [sic], au lieu d’être nié dans une polémique absurde, devrait tous nous émouvoir", a-t-il enfin raconté, sombrant dans le pathos.

Le numéro  12 du gouvernement Philippe,
Castaner s'est déconsidéré par ses méthodes irrespectueuses de la République, de ceux qui lui ont fait confiance, Edouard Philippe et les membres de la majorité présidentielle, à commencer par le président Macron.

Considérant les preuves accablantes de sa volonté de manipulation politicienne de l'opinion, le député Adrien Quatennens (LFI) a appelé ce président à prononcer la démission de ce ministre inapproprié à la fonction.

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