Atteinte à la démocratie et à la liberté d'expression, le politiquement correct profite à certains
Les dénis de race et de genre font leur chemin
"Grand débat national" pour la galerie, avec les maires, mais censure des élus, dans le parti présidentiel |
La députée LREM Agnès Thill est opposée à l'extension de la PMA et elle n'a pas le droit !
"L'absence de genre dans le mot 'parent' favorise l'éclosion d'écoles coraniques", a estimé jeudi 17 janvier, ce membre de la Commission des Affaires culturelles et de l'Education à l'Assemblée nationale. Et ses propos sont condamnés par des élus de son groupe. Déjà rappelée à l'ordre à plusieurs reprises par le parti présidentiel pour certaines de ses prises de positions, parce qu'elles étaient publiques, l'élue LREM de l'Oise a jugé que le rapport de la mission de l'Assemblée nationale sur la bioéthique franchit une "ligne rouge" dans certaines de ses recommandations.
Dans une lettre adressée à ses collègues du groupe majoritaire,cette ex-membre du Parti socialiste (1981- 1990) estime notamment qu'accepter dans la future révision de la loi le "parent d'intention" - le parent n'ayant pas de lien biologique avec l'enfant - "permet la multiplication des parents" et que le mot parent "n'a alors plus aucun sens". "Il en découle politiquement, que cette absence de genre dans le mot parent favorise l'éclosion d'écoles coraniques et le départ de nos élèves vers celles-ci", écrit la directrice d'école en disponibilité.
Nos amis musulmans créent un monde parallèle dans la République
"Nos amis musulmans, que nous savons opposés à cet éloignement progressif des concepts de père-mère, homme-femme (...) ne vont point dans la rue, ni dans les urnes, pour exprimer leur conception.
Mais ils vivent en créant un monde parallèle dans la République, où les choses sont comme ils veulent (...) Il n'y a pas, chez nos amis musulmans, de parent 1 et de parent 2", ajoute la députée du Beauvaisis qui, dans sa lettre, cite "juristes", "scientifiques", "associations" mais aussi "francs-maçons" parmi les experts à s'être prononcés sur l'extension de la PMA.
"Marre qu'une députée @LaREM puisse prononcer des propos homophobes et islamophobes aussi librement...
Le courrier reçu par mes collègues et moi-même est un tapis de sottises qui stigmatise inutilement deux minorités. En France, il n'y a pas de 'parallèle' à la République", a réagi sur Twitter Laurence Vanceunebrock-Mialon, députée LREM de l'Allier et fonctionnaire de police.
Cette élue, qui traita des dossiers de violences faites aux femmes, de problèmes intrafamiliaux et d’urbanisme au commissariat de Vichy, est la mère biologique d'une fille qu'elle a eue par procréation médicalement assistée en Belgique, la PMA n'étant pas autorisée en France pour les femmes seules et les couples homosexuels.Elle s'est séparée de son ex-compagne avant l'ouverture du mariage aux couples homosexuels en 2013. N'ayant pas porté l'enfant de son ex-compagne, elle n'a pas pu adopter légalement la fille de celle-ci, situation qu'elle déplore : "s'il arrive quelque chose à la plus jeune, il faudra appeler la “mère du ventre” [sic] pour prendre d’éventuelles décisions médicales".
Porte-parole du groupe LREM, Marie Lebec, a cinglé sa collègue de l'Oise sur Liberation.fr, dénonçant une lettre "caricaturale, comme Agnès Thill peut l'être". LREM avait, en novembre, mis une "dernière" fois en garde Agnès Thill "contre les excès" de ses "prises de position publiques", après des propos concernant un supposé "lobby LGBT à l'Assemblée nationale".
"Aucun propos homophobes ni islamophobes"
L'élue de l'Oise a ensuite "assumé" son constat sur l'extension de la PMA, récusant toute "homophobie" : "aucun propos homophobes ni islamophobes dans ma contribution", a-t-elle répondu à Laurence Vanceunebrock-Mialon.
Rédigé par le député LREM Jean-Louis Touraine, le rapport de la mission sur la bioéthique, qui vise à préparer le débat législatif, a proposé des changements majeurs en matière de bioéthique.
Parmi eux, l'ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de femmes et aux femmes seules et l'autorisation de la PMA post-mortem (la conjointe d'un homme décédé aurait le droit de se faire inséminer avec son sperme, congelé avant son décès).
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