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mercredi 2 janvier 2019

La fascination de Mélenchon pour Eric Drouet met le feu au paysage politique

Mélenchon ne sait plus où il habite et renoue avec son passé révolutionnaire

Mélenchon exprime sa "fascination" pour le "gilet jaune" Eric Drouet


Jean-Luc Mélenchon exprime sa "fascination" pour le "gilet jaune" Eric Drouet (ci-contre) et lui dit "merci", dans un billet publié sur sa page Facebook.

Faisant le parallèle entre le "gilet jaune", un des initiateurs du mouvement de protestation et un homonyme révolutionnaire du 18e siècle, Jean-Baptiste Drouet, la tête de gondole de 'La France insoumise' (LFI) juge que "la France est pleine de ces personnages qui marquent son histoire comme autant de cailloux blancs. C'est pourquoi je regarde Eric Drouet avec tant de fascination", dit-il.

Eric Drouet, "je ne le connais pas. Je l'écoute, je le lis et je vois en lui la même sage et totale détermination que chez madame Priscillia Ludosky", autre initiatrice du mouvement des "gilets jaunes".

Car pour Mélenchon, "la révolution citoyenne des 'gilets jaunes' est une des meilleures choses qui nous soit arrivée depuis si longtemps".

"Sur le seuil de ce début d'année prometteur, pour saluer tous les 'gilets jaunes' et l'histoire dont ils sont les dignes héritiers, je vous dis "merci, monsieur Drouet' ", conclut-il.
Chauffeur routier de Melun (Seine-et-Marne), Eric Drouet, 33 ans, est une des voix qui portent dans la contestation qu'il définit lui-même comme "populaire" et "totalement apolitique". Sa page Facebook, créée mi-octobre et appelant au "blocage national contre la hausse des carburants", a été rapidement suivie par des dizaines de milliers de personnes, amorçant la mobilisation nationale du 17 novembre, l'"acte I" des "gilets jaunes".
Interpellé fin décembre lors de l'"Acte VI" des manifestations à Paris, il sera jugé le 5 juin pour "port d'arme prohibé de catégorie D", après avoir été retrouvé porteur d'une sorte de matraque, et pour "participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations".

Chenu (RN) dénonce "une récupération" par Mélenchon

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En disant sa "fascination" pour le "gilet jaune" Eric Drouet, Jean-Luc Mélenchon se livre à "une tentative un peu indécente, un peu minable, de récupération" du mouvement que La France insoumise n'a pas vu venir, n'a pas initié, donc elle est à la remorque", a souligné mercredi Sébastien Chenu, le porte-parole du Rassemblement national (RN).
"Jean-Luc Mélenchon est peut-être fasciné par M. Drouet mais je crains que la réciproque ne soit pas vraie", a ajouté S. Chenu.

Avec cette déclaration, postée sur sa page Facebook, il "nous dit sa fascination en réalité pour la révolution", a réagi M. Chenu sur BFMTV, qualifiant le dirigeant Insoumis de "révolutionnaire de salon". 
"Nous, l'avantage, c'est que nous sommes cohérents et nous avons toujours eu un discours sur la France des oubliés, sur la hausse des carburants, sur les 80 km/h".
Au contraire Jean-Luc Mélenchon "était contre le diesel et au début des manifestations des gilets jaunes il avait beaucoup de retenue sur tout ça", a insisté le porte-parole du RN, estimant que lorsque l'offre politique est "cohérente", "il n'y a pas besoin de courir après un mouvement".

"J
e ne comprends plus ce que fait Jean-Luc Mélenchon", lance Hamon sur RTL

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Mélenchon n'est "plus un acteur central du débat à gauche," estime Benoît Hamon.  Invité de RTL, l'ex-socialiste était invité à réagir à la "fascination" que le leader de la France insoumise a assuré avoir pour l'un des porte-paroles les plus virulents des "gilets jaunes", Eric Drouet.
Jean-Luc Mélenchon a "quitté les rives de la gauche", a estimé mercredi 2 janvier Benoît Hamon, histoire d'assurer qu'il libère de la place pour le fondateur du mouvement Génération.s.

L'ancien candidat à la présidentielle affirme "ne plus comprendre ce que fait" le leader de La France insoumise. A la question de RTL de savoir s'il est lui-même "fasciné" par le "gilet jaune" Eric Drouet, comme Jean-Luc Mélenchon a dit l'être, l'ancien ministre éphémère de l’Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche du président Hollande a répondu par la négative, soulignant "s'intéresse(r) au mouvement social" mais ne "pas (être) fasciné par quelqu'un qui, semble-t-il, assume d'avoir voté aux deux tours pour Marine Le Pen". Surtout s'il a voté Macron au second tour ?
En novembre 2017, Mélenchon prétendait tendre la main à Benoît Hamon, 6% à la présidentielle. Au journal Le Parisien, le patron de LFI confiait entretenir des rapports apaisés avec Benoît Hamon. Des observateurs pensèrent alors une alliance possible bien qu'ils aient échoué à se rassembler lors de l'élection suprême ?
Avec l'échec des gauches, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon multiplièrent les signes de rapprochement. "On réduit la fracture [avec Benoît Hamon]. Nous déjeunons, nous échangeons des analyses", avait confié Mélenchon le 24 novembre 2017. 
"J'ai décidé de rejoindre la manifestation organisée par la France insoumise parce que [...] je suis contre les ordonnances travail", déclarait alors l'ex-candidat PS (Parti Socialiste) à l'élection présidentielle, balayant d'un revers les dissensions politiques qui opposent les deux déçus de la présidentielle.

Dany-le-rouge se lâcha sur Mélenchon: "Il faisait partie de la secte la plus débile. Et il n’a pas changé."

Résultat de recherche d'images pour "MELENCHON et COHN Bendit"En 2014, Daniel Cohn-Bendit avait fait le tour des radios pour dézinguer Jean-Luc Mélenchon. Le député européen participait alors au lancement de la campagne des européennes d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), malgré sa prise de distance avec le parti. Mais 'Dany-le-Rouge" aujourd'hui rallié à Macron avait visiblement envie de parler d’autre chose, exaspéré par le leader du Parti de Gauche, qui qualifie la révolte ukrainienne de "putsch" et moque la "propagande" anti-Russe.

Sur France Inter, l’eurodéputé avait déclaré qu’il en avait "marre" des positions de Jean-Luc Mélenchon qui "hait les Américains et les Allemands" et qui soutient les "plus totalitaires".

Daniel Cohn-Bendit a été le plus saignant, sur Europe 1, pointant l’appartenance passée de Jean-Luc Mélenchon à une "secte" révolutionnaire trotskiste. Selon l'ex-insurrectionnel de Mai 68, le patron du Parti de Gauche n’aurait jamais changé de mentalité :
"Je dirai une chose méchante. Une fois trotskiste, toujours trotskiste. Vous savez, il faisait partie de la secte la plus débile : l’OCI [ce mouvement lambertiste fonctionnant de manière secrète fut l’un des mouvements trotskistes les plus importants des années 1960. Jospin [jusqu'en 1987] et Cambadélis [jusqu'en 1986] y ont milité]. Il y a des gens qui ont pu être dans leur jeunesse un peu débile. Ça peut arriver à tout le monde, même à moi. Mais lui, il n’a pas changé. Il est resté dans la même structure mentale. Et puis, il est très désagréable. Vous savez, l’histoire de Périgueux où le parti du Front de Gauche exclut une tête de liste pour les municipales parce qu’il avait pris un verre avec un copain de trente ans qui est à l’UMP... Vous vous rendez compte, on n’a pas à boire un coup avec l’ennemi de classe. [...] Mélenchon a une vision autoritaire de la vie et de la politique. [...] Il est scotché dans les années 30. [...] Mélenchon au pouvoir, il mettrait tous les Mélenchon en taule, ceux qui manifestent, qui disent “Résistance”, etc."
En revanche, le trotskiste Edwy Plenel n’a pas été à l’OCI. Dans son livre 'Secrets de jeunesse' (2001), l’ancien directeur de la rédaction du Monde, fondateur de Mediapart, expliquait sa répugnance d’alors pour l’organisation et son choix de rejoindre la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), le frère ennemi de l’OCI :
"De mes années militantes, j’ai gardé une image du lambertisme qui ne souffre pas la discussion. Bien que se réclamant elle aussi du trotskisme, l’OCI incarnait l’exact envers de nos engagements, sorte de négatif des valeurs et des principes auxquels nous pensions donner corps. [...] A dire vrai, ce militantisme-là m’était instinctivement étranger, jusque dans ses us et coutumes, son machisme arrogant, ses automatismes langagiers, sa vulgate hermétique, ses agressions physiques, son impudence satisfaite."

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