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jeudi 24 janvier 2019

Européennes: une liste Gilets jaunes est en formation

Un "embryon" se gausse Gérard Leclerc  ou liste à la Coluche, destinée à un retrait, selon d'autres

Des  Gilets jaunes ont annoncé mercredi la constitution d'une liste pour les élections européennes

une initiative promise selon des sondages à un beau succès électoral, au détriment notamment de LREM, le parti présidentiel.

Dans un communiqué, le mouvement diffuse les noms des dix premiers de liste, avec à leur tête Ingrid Levavasseur, ci-contre, une aide-soignante normande de 31 ans qui est l'une des figures médiatiques du mouvement des Gilets jaunes (sur Facebook : "Levavasseur Ingrid Citoyenne En Gilet Jaune"). I. Levavasseur avait récemment renoncé à devenir chroniqueuse Gilets jaunes, lorsque BFM TV avait tenté de la récupérer et avait provoqué des réactions de menace.

L'objectif est de constituer une liste complète de 79 candidats d'ici "mi-février" en vue du scrutin du 26 mai qui doit désigner les eurodéputés français, a précisé l'un de ses responsables. 
Parmi les dix noms sur la liste, les autres candidats ont entre 29 et 53 ans, avec des professions variées (chef de petite entreprise, cariste, juriste, mère au foyer ou encore fonctionnaire).

"On pourrait très bien avoir 79 candidats dès aujourd'hui, mais on a choisi d'ouvrir au participatif. Il y aura une votation interne entre les candidats actuels pour désigner les autres places", a expliqué Hayk Shahinyan, un ancien des Jeunes socialistes, MJS, selon David Pujadas.
Le directeur de campagne, qui ne figure pas sur la liste pour l'instant, a précisé que l'appel à candidatures est ouvert "à tous les citoyens".

Dans son communiqué, le RIC, qui rappelle l'acronyme du "référendum d'initiative citoyen" défendu par certains Gilets jaunes, se présente comme "une coordination issue de différentes initiatives".
Il juge que le mouvement fait "apparaître la nécessité de transformer la colère en un projet politique humain, capable d'apporter des réponses aux Français qui soutiennent le mouvement des gilets jaunes depuis des mois".
"Nous, citoyens français, ne voulons plus subir les décisions des instances européennes et les diktats des castes de financiers et de technocrates, qui ont oublié le principal : l'humain, la solidarité et la planète", écrit encore le nouveau mouvement, affirmant que ses éventuels eurodéputés auront "avant tout, la mission de porte-parole des citoyens qui seront consultés tout au long du mandat".

Le commerce du sondage rebondit

Selon Elabe qui a publié un premier sondage à tout hasard, dès l'annonce mercredi, une liste Gilets jaunes, quelle qu'elle soit, est créditée de la troisième place, avec 13% des voix. Ce qui importait si urgemment et d'entrée de jeu, c'était d'ancrer cette liste au rang qui devra être le sien jusqu'au scrutin des Européennes, derrière La République en Marche et le Rassemblement national, mais aussi devant Les Républicains ou la France Insoumise. Tel est l'ordre établi par l'Elysée et l'élément de langage diffusé depuis. La semaine dernière, un sondage Ifop créditait une éventuelle liste "gilets jaunes" de 7,5%.

Le beau-fils d'Emmanuel Macron, Sébastien Auzière, 44 ans, ci-contre, soupçonné de truquer les résultats d’un sondage. Il est vice-président d’un institut de sondage français. Depuis la sortie du sondage Elabe, les preuves d'un complot se constituent. "Le beau-fils du président Macron vous informe que beau-papa a gagné 5 points”, lance ce twittos excédé, tandis qu'Elabe les lui restitue de mauvaise grâce. Le bon-sens des réseaux irrite la presse aux ordres quand elle lit encore ce "décryptage" amateur : "Quoi de plus normal que de donner un coup de pouce à beau-papa ?" ou encore "Ne pas oublier que le beau fils de Macron fait partie de la direction de l'Ifop. Escroc un jour escroc toujours…" "Pourtant, il n’en est rien", commente le groupe Prisma Media. Après plusieurs vérifications effectuées par Le Monde, aucun membre de la famille du président ne travaille à l’institut qui a réalisé ce sondage. 

Sébastien Auzière, le fils aîné de la locataire de l'Elysée, est en réalité vice-président pour Kantar, un institut de sondage américain ["Choose France" !], implanté également à Paris, et selon cette presse, cela changerait tout : tous les "instituts" ne sont pas "blanc bonnet et bonnet blanc". 
Car c'est une évidence que le poste qu'occupe le beau-fils chez Kantar le disculperait de toute ingérence dans les résultats du sondage publié par le Journal du dimanche, également le 19 janvier, au sujet de la cote de popularité du président Emmanuel Macron. Selon le groupe Lagardère SCA (Europe 1, Elle, Paris Match ou le JDD) qui a commandé ce sondage, le chef de l’Etat aurait gagné quatre points supplémentaires depuis le dernier sondage réalisé au mois de décembre, alors que son 'Grand débat national' aseptisé avec des maires ruraux n'inspire pourtant que suspicion et que le mouvement des Gilets jaunes continue de lui tenir tête : incompréhensibles sondages de commande. 

Sans doute
le coût exorbitant de l'envoi de la lettre d'Emmanuel Macron "A tous les Français" explique-t-il ce rebond de popularité... "Lorsqu'on décide de faire un référendum et donc d'adresser à tous les Français une propagande électorale? ça coûte entre 5 et 7 millions d'euros", a lâché Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, celui qui nous impose et nous taxe et sur-taxe.

Ces sondages portent en fait sur l'hypothèse d'une liste "gilets jaunes" et non précisément sur la liste annoncée mercredi.

Cette liste, "cela m'en touche une sans faire bouger l'autre", aurait dit Chirac

Se situant au-dessus de la mêlée des gueux, Jupiter serait intouchable, message de sondeurs. L'annonce d'une liste "gilets jaunes" nuirait principalement au RN, ainsi qu'à Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan, selon ces sondeurs, sans toucher la liste Macron. Et ça non plus, ce n'est pas méprisant !

Sur CNews, en revanche, Marine Le Pen n'a pas le sentiment que l'annonce de cette liste soit une "mauvaise nouvelle" pour le RN. Elle met plutôt en garde contre une éventuelle "récupération", évoquant le militantisme de H. Shahinyan au MJS , il y a quelques années. Depuis, il a monté une association "Gilets jaunes, le mouvement", forte de 25.000 likes Facebook.

"Ca me pose pas de problème qu'il y ait une liste gilets jaunes. La question après c'est qu'ils gardent leur indépendance et leur autonomie. (...) Quand on voit autour de ces listes des anciens militants socialistes, ce danger, il existe", a-t-elle souligné.

Mise en garde aussi de Nicolas Dupont-Aignan sur BFMTV.
"Je crois qu'au contraire la force des gilets jaunes tenait à leur diversité politique. A partir du moment où ils vont faire une liste, il va bien falloir qu'ils clarifient les choses. Rendez-vous aux élections", a-t-il dit, leur souhaitant "bonne chance". 

"C'est toujours une bonne nouvelle quand des personnes s'engagent en politique, et portent des thèmes de justice fiscale, de partage du pouvoir et des richesses, qui font écho aux propositions qui ont été les nôtres pendant un long moment", a pour sa part jugé la tête de liste de LFI, Manon Aubry.

A l'instar du chroniqueur de CNews Gérard Leclerc qui évoque un "embryon" de liste, la presse méprisante, assimile le RIC à un projet de liste annoncé en décembre par le chanteur Francis Lalanne sous le nom de "rassemblement gilet jaune citoyen", qui n'a plus communiqué ces dernières semaines, et s'y "ajoute", selon l'AFP. 

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