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lundi 7 janvier 2019

Les "journalistes collabos", Joffrin (Libération) ne les a pas rencontrés

Et Mouchard-Joffrin ne se regarde pas dans la glace...

Des gilets jaunes devant le siège de BFM TV (qui abrite aussi les locaux de «Libération» et de RMC), lors de «l'acte VII», le 29 décembre.
Des gilets jaunes devant le siège de BFM TV 
(aussi repaire de Libération et de RMC), 
lors de 'l'acte VII", le 29 décembre.

"Il faut rester philosophe", explique l'arrogant éditocrate. Le "media-bashing" est né avec les médias, assure-t-il, résigné : ils le suscitent, mais c'est leur lot, assure le bonze boudeur. "Tous les pouvoirs, toutes les oppositions, en ont usé au fil de l’histoire politique, insiste-t-il, pratiquant la généralisation banalisante, avant d'accuser : "tant il est simple d’imputer ses déconvenues au messager, par définition subjectif et manipulateur, plus qu’aux faits qu’il rapporte". Si tant était qu'il ne fît désormais que les rapporter, sans les décrypter et les commenter. Au demeurant, les médias commettent suffisamment d’erreurs, font parfois  preuve [plus souvent qu'à leur tour] d’assez de parti pris, pour mériter la critique. Voilà pour les autres, selon Joffrin, moralisateur pontifiant et accusateur public sourcilleux.

"Mouvement très traditionnel dans cet exercice, des gilets jaunes ont manifesté samedi devant les sièges de plusieurs organes d’information, BFM et Libération, France Télévisions…" Serait-ce à dire que la presse est vendue aux pouvoirs successifs, qu'elle soit privée ou publique ? Ils avaient bloqué en partie la diffusion de Ouest-France quelques jours plus tôt, ou bien molesté certains journalistes [certains, en effet, qu'ils n'ont pas pris par hasard] qui couvraient leur manifestation. [Sauf qu'ils ne font pas que couvrir l'événement et les Gilets jaunes soulèvent donc la question enterrée de la nécessité déontologique de respecter les faits et le lecteur en les rapportant froidement, objectivement, sans commentaires partisans] La direction de la Dépêche a même demandé à ses reporters de ne plus porter le brassard "presse" censé les protéger [un reporteur de TF1 a dû présenter sa carte de presse pour ne pas se faire tabasser par un policier : un casseur dirait Philippe ? ] parce qu’il les désignait au contraire comme une cible pour les protestataires. Rien de bien grave – peu de violence, des agressions principalement verbales – sinon une attaque désormais banalisée contre la liberté de la presse, qui s’en remettra sans peine. [Elle bénéficie de la protection de la loi, comme de la solidarité professionnelle du 4e pouvoir, non élu, celui-là]. Dans d’autres pays plus francs et expéditifs, on tire sur les journalistes ou bien on les emprisonne. Nous n’en sommes pas là. [Mais il ne faut pas que passe la justice populaire, voilà le 'hic' !] 

Remarquons tout de même [ou "en même temps"] que la subtilité et la pertinence ne sont pas la marque principale de ces invectives. 

Et voici Joffrin dans ses oeuvres, supérieur et arrogant, à l'instar du pouvoir qu'il ménage et fait reluire. "Journalistes, collabos" : tel était le mot d’ordre qui présidait aux sympathiques admonestations de samedi, référence directe à la collaboration avec les nazis qui a sévi en France pendant l’Occupation [le spectre des "années 30" pointées par Macron ou la lèpre nationaliste et la "peste brune" successivement dénoncées par le petit Darmanin et Griveaux le gaffeur prétentieux : l'éditorialiste n'aurait pas eu très tôt l'objectif de faire une carrière de 'collabo' , aurait-il renoncé à porter son vrai nom pour celui de sa mère ?

"On comprend le raisonnement", se vante Joffrin qui, comme Macron comprend l'autre, "puissamment élaboré", comme la "pensée complexe" de son maître du moment : Emmanuel Macron et Adolf Hitler, même combat ; directeurs d’info et rédacteurs en chef, même veulerie, même trahison que celles de Pétain ou Laval. Impressionnante culture historique… 
[D'ailleurs, la photo ci-dessus associée à la chronique n'évoque-t-elle pas la Une du Monde, injurieuse envers Macron, mais visant ici les Gilets jaunes (papier jauni, contraste de rouge et de blanc évoquant les "construtivistes nazi - ou russes, comme on voudra - sans toutefois les caractères gothiques ) : Mouchard serait-il un collabo honteux?]  
Qui proteste contre cet amalgame, un peu fort de café, tout de même ? Personne ou presque. Pas étonnant. Jean-Luc Mélenchon n’avait-il pas professé sa «haine» envers les médias qui lui donnent sans cesse la parole ; François Fillon imputé [imputait ?] au Canard enchaîné, manipulateur et partisan, sa défaite à la présidentielle, alors que l’enquête judiciaire vient de confirmer au moins l’une des accusations portées contre lui [digression agressive et injuste]; Marine Le Pen dénoncé sans cesse les médias tenus par la «bien-pensance», comme le théorisent régulièrement Onfray ou Finkielkraut, tout en passant une grande partie de leur vie sur les plateaux." [Mouchard et Libération, seuls contre tous ! Mais ne voit-on pas encore davantage Joffrin, notammant sur CNewx ? Ou Jeudy ou Alimi sur BFM TV ?]

"Chacun aura compris le vrai reproche adressé à des médias qui ont couvert le mouvement des gilets jaunes comme on n’a jamais consacré autant de place (les chaînes d’info au premier chef [l'info en continu à ses contraintes...] à un quelconque mouvement social, permettant à leurs porte-parole de camper littéralement dans les studios depuis un mois [au même titre que les élus du parti présidentiel, faut-il le dire] et traitant leurs revendications sociales avec une rare bienveillance [ce qui est une contre-vérité sanctionnée sur les ronds-points où Mouchard ne se hasarde visiblement pas] : celui de ne pas reproduire servilement leurs mots d’ordre, de poser parfois des questions sur les dérapages verbaux ou les violences dont ils se rendent coupables [Mouchard s'assoie sur la présomption d'innocence], de s’interroger de temps en temps sur les options de certains d’entre eux [pas besoin de se prendre le chou, à l'inverse, pour connaître celles de Mouchard] qui se présentent comme «apolitiques» mais ont derrière eux une carrière de militant de tel ou tel parti extrême [Les journalistes rejettent les contraintes de l'objectivité, mais imposent la neutralité à leurs contradicteurs !]. On le sait bien [c'est le style de Bruno Roger-Petit...] : tout protestataire, désormais, qualifie d’impartial un média qui dit la même chose que lui et de vendu – ou collabo – celui qui dit autre chose." [postulat Mouchard] "Certains commentateurs, certains responsables, voient dans les gilets jaunes les prophètes d’une avancée démocratique, un ferment de renouveau pour la République. Vraiment ?"
La contre-preuve est un peu courte !

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