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mardi 15 janvier 2019

Gouvernement Philippe : des membres de cabinet bénéficient déjà d'un recasage

Le compte à rebours a commencé pour le gouvernement Philippe

Trois membres de cabinet, notamment à Matignon, ont été discrètement bombardés à des postes de prestige, signe d'une fin de règne annoncée d'Edouard Philippe.









Une page du quinquennat est en train de se tourner. 
La dernière en date est Claire Scotton, directrice-adjointe (derrière Stéphane Lardy, ancien secrétaire national de Force Ouvrière) du cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. La jeune énarque a été bombardée directrice de la stratégie RH d’Orange, où elle a commencé à travailler dès le 2 janvier. Selon le syndicat CFE-CGC, elle triplera ainsi sa rémunération : il met donc en question la légitimité de Claire Scotton, 36 ans, et son salaire. "D’après nos sources, dit Sébastien Crozier président du syndicat chez Orange, elle percevra tout compris, salaires, primes, actions, retraites complémentaires…l’équivalent de 250.000 à 300.000 euros par an. Alors qu’en cabinet, elle devait émarger à moins de 100.000 euros."

Résultat de recherche d'images pour "Claire Scotton"
Exaspéré, le syndicaliste condamne cette pratique : "Elle relève de l’entre-soi des princes qui nous gouvernent, s’insurge-t-il. Originaire d'Epinal et inspectrice à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), Claire Scotton a certes fait de brillantes études, Normale Sup, l’ENA, dont elle est sortie il y a moins de dix ans (2010), mais elle n’a aucune expérience à l’étranger, alors que les salariés du groupe travaillent dans leur majorité hors de France." La CFE-CGC a déposé un recours auprès de la Commission de déontologie de la fonction publique. Mais la direction d'Orange ne daigne pas commenter.

A Matignon, Edouard Philippe a, lui, voulu assurer l’avenir de sa chef de cabinet – qui a aussi été celle de Jean-Pierre Raffarin (2004-2005), après avoir débuté sa carrière comme chargée de mission à l'UDF auprès de François Bayrou (1988-1993), et chargée de mission au conseil régional de Poitou-Charentes alors présidé par Jean-Pierre Raffarin, puis directrice des relations institutionnelles du groupe Accor –Anne Clerc et cheffe du secrétariat particulier.
Extrait de la fiche de <span itemprop="name">Mme Anne CLERC</span>
En mai dernier, cette titulaire d'une maîtrise de biologie des organismes et des population (Paris VI) confirmait des conditions de travail dégradée à Matignon : "Le rythme de travail est très soutenu, la charge pèse sur les secrétariats". En un an, 14 personnes avaient changé de conseiller ou de secrétariat. Au seul secrétariat particulier du premier ministre, trois secrétaires ont été licenciées et trois autres ont décidé de partir de leur propre chef.

Par décret du 19 décembre passé inaperçu dans le grand public, mais repéré dans le cercle restreint de la haute fonction publique, le premier ministre l’a nommé préfète, alors qu'elle n’est pas haut fonctionnaire, et chargée d’une mission de service public, autrement dit sans affectation territoriale. Un joli saut de carrière pour cette mère de trois enfants qui n’avait pas de point de chute dans l’administration en cas de démission du gouvernement, après les élections européennes, par exemple…

Extrait de la fiche de <span itemprop="name">M. François-Antoine MARIANI</span>
Toujours à Matignon, ce même 19 décembre, le conseiller territoire de Philippe, François-Antoine Mariani, a été nommé commissaire délégué à l’égalité des territoires, directeur de la ville et de la cohésion urbaine, un service d'administration centrale (sous la tutelle de la ministre Jacqueline Gourault, 68 ans, MoDem, proche de Juppé et de Bayrou) nouvellement créé auprès de Serge Morvan (en 2014), mais un poste crucial en ces temps de troubles dans "la France périphérique". Petit détail : il n’est pas non plus haut fonctionnaire de carrière. Cet ancien assistant parlementaire est un éternel doctorant en droit public, mais gageons qu'il va y arriver... 

Le "monde nouveau" annoncé par Macron rappelle étrangement l'ancien
Résultat de recherche d'images pour "recasage haut fonctionnaires"En août 2018, dans l'été, Agnès Saal avait été nommée haut fonctionnaire à l'égalité et la diversité et la prévention des discriminations auprès du secrétaire général du ministère de la Culture, une durée de trois ans, selon un arrêté publié au Journal Officiel. Un beau lot de consolation après avoir été contrainte à la démission suite à la révélation de factures de taxis astronomiques (48.000 euros) lorsqu'elle avait la présidence de l'INA.

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