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samedi 5 janvier 2019

Depuis l'Elysée, Griveaux s'en prend aux Gilets jaunes : ils "veulent renverser le gouvernement"

Le pouvoir cherche-t-il la baston ?

Benjamin Griveaux a estimé que le mouvement des "gilets jaunes" est le fait "d'agitateurs qui veulent l'insurrection" 

Benjamin Griveaux est revenu sur la poursuite du mouvement des "gilets jaunes" à la sortie du Conseil des ministres.
Au fond, "ils veulent renverser le gouvernement," a affirmé le porte-parole du gouvernement, ce vendredi.


En ce début d'année, la première résolution du gouvernement est l'affrontement. 
Benjamin Griveaux est revenu sur la poursuite du mouvement des "gilets jaunes" ce vendredi à la sortie du premier Conseil des ministres de l'année. Alors que Macron a apporté des "réponses concrètes et rapides" aux revendications sur le pouvoir d'achat, selon le gouvernement, les manifestants qui restent mobilisés, sont engagés "dans un combat politique et ne veulent pas participer au débat national", affirme Griveaux au nom du gouvernement Philippe.

Lettre ouverte au chef de l'Etat

Ce vendredi, le collectif de gilet jaunes "La France en Colère" a adressé une lettre ouverte au président de la République dans laquelle ils lui demandent de les recevoir à l'Elysée. Le groupe, lancé par Priscillia Ludosky et Eric Drouet, a dit son refus de participer au 'grand débat national' de diversion, de division et d'instrumentalisation voulu par Macron. Les auteurs de la lettre y voient un "piège politique pour tenter de noyer le sujet qui terrifieMacron :  ce qu'ils veulent est la mise en place du "référendum d'initiative citoyenne".
"La colère va se transformer en haine si vous continuez, de votre piédestal, vous et vos semblables, à considérer le petit peuple comme des gueux" - Extrait de la lettre
L'exécutif a entrepris de dresser les Français les uns contre les autres

Benjamin Griveaux a ainsi stigmatisé certains éléments du mouvement dont "certains seraient des "agitateurs" qui veulent l'insurrection et, au fond, renverser le gouvernement"

En même temps, le porte-parole a appelé les Français à participer "activement" au grand débat national auquel se refuse une portion des Gilets jaunes qui refusent qu'il soit encadré par le pouvoir.

Il s'est dit en outre "prêt à discuter avec des gens sincères [les bons parmi les méchants] qui ne font pas d'instrumentalisation politique [ceux qui sont "constructifs"...] de la difficulté que connaissent nos concitoyens", pour le coup instrumentalisés de manière éhontément populiste.
Griveaux en est enfin arrivé au compte-rendu du Conseil des ministres

Le porte-parole du gouvernement est également revenu sur la politique menée ces 18 derniers mois : "Pour beaucoup de nos concitoyens, les choses n'ont pas réellement changé dans leur vie et dans leur quotidien (...); ils n'ont pas connu de changement suffisamment substantiel et concret dans leur vie de tous les jours". 
Griveaux a ainsi assuré que Macron souhaite aller "plus loin, plus fort, plus radicalement" dans la transformation du pays. Ce qui fait souci, au vu de son recours abusif à l'article 49.3 et aux ordonnances.
"Nous devons aller au bout de l'envie de changement des Français car c'est cette envie qui nous a portés au pouvoir" - Benjamin Griveaux
Une partie des "gilets jaunes" appelle par ailleurs à se mobiliser pour un Acte VIII ce samedi 5 janvier à Paris, mais aussi en régions. Lors du rassemblement prévu dans la capitale, la lettre ouverte au président de la République sera lue par des "gilets jaunes" devant l'Hôtel de Ville, à 14 heures.

A Paris, la préfecture de police a indiqué avoir reçu deux déclarations de manifestations : la première pour un rassemblement sur les Champs-Elysées suivi d'un déplacement vers la place de la Bourse et la seconde pour un cheminement au départ de l'Hôtel de ville en direction de l'Assemblée.

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