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dimanche 13 janvier 2019

Violence de la censure : une journaliste coupée lors de violences sur des "gilets jaunes"

France 3 n’a pas censuré une journaliste en direct lors d’un blocage des "gilets jaunes", nie la chaîne publique 

Une journaliste en duplex d’une manifestation sur la rocade de Bordeaux a été interrompue par la présentatrice du JT du 17/11/2018


Capture d'écran de l'émission du journal télévisé de France 3 Aquitaine, le samedi 17 novembre 2018, durant le duplex de la journaliste Laurianne de Casanove. (France 3 Aquitaine)
Si la scène a malencontreusement échappé aux confrères solidaires, donneurs de leçons et adeptes de déontologie, les réseaux sociaux vigilants n'ont pas laissé passer cette atteinte à la liberté d'expression et à l'obligation d'informer qu'il est légitime de dénoncer comme un exemple de censure et une provocation à la violence des Gilets jaunes

Samedi 17 novembre, la chaîne France 3 Aquitaine diffuse, dans son journal télévisé du 12-13, le duplex d’une journaliste couvrant les blocages des gilets jaunes sur la rocade de Bordeaux. "Et, avant de refermer ce journal, on retourne sur la rocade de Bordeaux afin de faire un dernier point sur la situation", lance la présentatrice à la reporter, Laurianne de Casanove, brutalement interrompue, une "violente agression" !

En direct, celle-ci décrit une "situation qui se tend" : "
Les policiers ont menacé [les manifestants] de relever leurs plaques d'immatriculation pour leur mettre des amendes. 
Et puis derrière moi, les CRS sont arrivés avec leurs matraques..." 
Mais la journaliste est soudain coupée par la présentatrice : "Merci, merci beaucoup Laurianne, désolée :on est obligés de couper ce direct. Au revoir, à ce soir. On reviendra bien sûr sur ces informations."




La chaîne régionale a ensuite été accusée de "censure" et de "manipulation" sur les réseaux sociaux

Les téléspectateurs ne sont pas des imbéciles et, surpris de cette interruption plutôt brutale, se sont interrogés. Sur les réseaux sociaux, de nombreux posts sont relayés, accusant notamment le journal télévisé de France 3 Aquitaine de "censure" et de "manipulation". On va expliquer aux "gueux" qu'ils ne comprennent rien : comme Macron, le service public va faire de la ...pédagogie !

"Il n’y a évidemment aucune censure", répond Delphine Vialanet, déléguée au numérique de France 3 Aquitaine. Parce que les journaux régionaux de France 3 s’inscrivent dans un décrochage du programme national visiblement périlleux, "il s’agit simplement d’un duplex qui a débordé et qui a été coupé, car nous devions repasser l’antenne au national", assure-t-elle à franceinfo. "Une fois ce temps écoulé, l’émission bascule directement sur la régie nationale. Il faut donc couper nos duplex au bon moment, poursuit Delphine Vialanet. Les révélations de brutalités policières n'ont rien à y voir... Le maire de Bordeaux se verrait pareillement couper, si d'aventure il disait tout le bien qu'il pense des Gilets jaunes !

Pour Delphine Vialanet, cette polémique "n’a pas lieu d’être".
Les polémiques sont l'espace réservé des media buzzeurs. "Durant le JT de samedi midi, une large page d’information a été réservée aux 'gilets jaunes' et il restait une trentaine de secondes pour réaliser un duplex récapitulatif avec notre journaliste sur le terrain, explique-t-elle. Elle savait qu’elle avait peu de temps et a voulu intégrer cette information disant que des CRS étaient en train de charger. Elle n’a pas entendu, à l’oreillette, qu’on lui demandait de couper." La déléguée au numérique insiste : "Par ricochet, la présentatrice a dû, de manière urgente, couper l’intervention." La reporteure aurait terminé en affirmant que le mouvement s'essoufflait, aurait-elle été malmenée de la sorte ?

Non le chef d'édition n'a pas coupé le reportage; quant au rédacteur en chef, n'en parlons pas !

"Des posts injurieux sur les réseaux sociaux"

La jeune journaliste abonde la thèse officielle. "J’avais un temps imparti de 15 secondes, en fin de journal, et j’ai débordé", a confessé Laurianne de Casanove à CheckNews. "Je n’entends pas tout de suite dans mon oreillette et je dois rendre l’antenne car il y a un temps de latence, alors je continue, ce qui force ma collègue à me couper la parole", poursuit, bonne fille, la journaliste, librement : les pressions ne sont pas même envisageables.

Les professeurs ou les agents territoriaux se font insulter quotidiennement, mais les journalistes ne le supportent que pour les autres. Après ce duplex, Delphine Vialanet affirme que la rédaction de France 3 Aquitaine a reçu "de nombreux mails de personnes s’interrogeant sur cette scène", et déplore avoir lu "des posts nauséabonds et injurieux sur les réseaux sociaux". La déléguée au numérique condamne fermement les propos des internautes accusant la chaîne de censure : "On parle ici d’une propagande pure et simple de gens qui essaient de faire croire que les médias sont corrompus, commente-t-elle. Le problème, c’est qu’ils ont une force de frappe énorme." France 3 Aquitaine a ainsi tenté d'anesthésier leur détracteurs sur le sujet, en répondant à certains internautes.



Pourquoi ? Avez vous vu tout le journal ? Il était temps tout simplement de rendre l’antenne. Même les meilleurs journaux ont une fin...

Rien d'injurieux ...



📺 Le journal régional a une durée limitée, un temps à respecter, pour se raccrocher à l'antenne nationale.
À ce moment du JT, il reste quelques secondes. La présentatrice redonne la parole à la journaliste, sauf que le temps est compté et elle l'interrompt pour dire au revoir.
Une réponse simple pour un non événement. Merci à vous de nous aider à luttter contre cette désinformation de trop relayée
Cherchez l'injure...

Il faut que les internautes aient bien mis le doigt sur la plaie pour que la rédaction consacre tant d'énergie à sa défense. "On a juste fait notre job", insiste Delphine Vialanet. "La couverture éditoriale de toute la manifestation des gilets jaunes s'est faite sans l'ombre d'une censure, et ce sujet continuera à être traité en toute objectivité."
Leur notion d'objectivité est tellement obsolète dans la profession que Vialanet n'est pas crédible.

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