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samedi 26 janvier 2019

Contre-manifestation de foulards rouges au lendemain des défilés de Gilets jaunes, samedi

"Nous ne sommes pas téléguidés ", assure son organisateur

La marche des faux-culs, c'est demain

Philippe LHOSTE
Philippe Lhoste, chef de l’entreprise Erelia de contrôle de Poids Préemballés à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) et fondateur du collectif AntiGaspi de sa ville, PCF, avec le soutien de Caroline Adomo, maire-adjointe PS chargée des questions d’environnement, porte parole des "Foulards rouges", pilote l’organisation de la "Marche républicaine des libertés", organisée ce dimanche 27 janvier à Paris. Il sera l'invité de ...BFMTV ce soir, la veille de cette marche pro-Macron. Ou anti-Gilets jaunes :
 
Arrivé en retard dans le bar qui lui a servi de QG toute la semaine, place de la République à Paris, Philippe Lhoste, diplômé ENSAM, se justifie, avec un brin de fierté : "Excusez-moi, je suis appelé tout le temps". Le cou protégé par une écharpe écarlate, ce gérant de société informatique passera l’heure rivé sur son téléphone, soucieux de ne pas manquer son rendez-vous suivant avec les media.

Avant la "Marche républicaine des libertés", organisée ce dimanche dans la capitale, il croule sous les sollicitations médiatiques. La faute à sa collection de casquettes chez les "foulards rouges" — il est
"porte-parole national, responsable de la section Ile-de-France et chargé de la logistique —, à l’initiative de la manifestation convoquée en riposte aux Gilets jaunes, pourtant pacifistes.


Pour Philippe Lhoste, le saccage de l’Arc de Triomphe, le 1erdécembre, a été "la goutte d’eau qui a fait déborder le vase démocratique". Depuis, il n’a qu’une ambition : porter la voix de la "majorité silencieuse", voulant ignorer que 52% des Français continuent d'approuver le mouvement.  "Il faut absolument arrêter ces manifestations", estime-t-il, tout en soutenant que la réponse aux gilets fluo se fera sur les pavés.

Lhoste ne représente que lui-même dans la France profonde, avec le soutien de la majorité présidentielle

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"On veut rassembler tous les gens qui en ont ras-le-bol de cette violence," clame celui qui se présente comme un "citoyen lambda", juste un peu téléguidé, considérant que les casseurs seraient des Gilets jaunes

L'ingénieur lambda s’était auparavant engagé sous la bannière de La République en Marche (LREM) : il est chargé de la co-animation du comité du parti dans sa ville... et les "Foulards rouges" ne sont donc pas un phénomène de génération spontanée.

"Nous ne sommes pas téléguidés," se défend tant bien que mal Philippe Lhoste, racontant que son groupuscule serait "non partisan", alors que son appel à la mobilisation vise à manifester un soutien à la politique du gouvernement. Cette posture saugrenue embarrasse d'ailleurs les dirigeants du parti présidentiel de son département, qui attendent de voir si cette voix des "foulards rouges" porte.

Référent LREM dans le Val-de-Marne, Nabil Benbouha ne défilera pas avec Philippe Lhoste.
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"Je comprends les messages qu’il porte, mais on diverge sur la méthode. Ce n’est pas le moment d’accentuer les fractures entre les Français." "Il s’est impliqué là-dedans; c’est sa manière à lui de mener son engagement, déplore le député LREM de la première circonscription du Val-de-Marne, Frédéric Descrozaille. Mais la vraie consigne, c’est de nous rendre disponible pour le grand débat national."

De son côté, Philippe Lhoste a privilégié la tournée des plateaux TV pour défendre sa "grande marche". 
"J’ai pris mes responsabilités et on m’en a donnés", maintient  ce citoyen "lambda", niant nourrir la moindre ambition lors des prochaines échéances électorales : "Les gens qui font carrière en politique, je suis contre ça."

De ces "apparatchiks" que dénonce ce recalé de la sélection pour la députation, le chef d’entreprise maîtrise cependant les éléments de langage. Il n’y aurait ainsi aucun objectif chiffré dimanche : "C’est le symbole qui compte". LREM veut voir...

Et si cette marche des pro-Macron était un flop ?

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Les media pourraient avoir à regretter leur empressement auprès de ce sous-marin macronien. Sur sa page Facebook, STOP. MAINTENANT, ÇA SUFFIT du·SAMEDI 29 DÉCEMBRE 2018 cite déjà BFMTV deux ou trois fois (liens à l'appui) pour remercier la chaîne de sa sollicitude. Mais la mobilisation prévue dimanche à Paris ne soulève finalement pas l’enthousiasme dans la majorité.

Moins d’une semaine avant "la marche républicaine et des libertés", programmée dimanche, la majorité craint d'ajouter du chaos au chaos. Sur le papier, cet appel, lancé en réaction au mouvement des Gilets jaunes pour stigmatiser les violences en marge de certains "actes" des Gilets jaunes et contrecarrer le regain de participation inattendu en janvier,les institutions et la liberté de circulation, a pourtant tout pour plaire à l’exécutif : les media pro-macroniens croyant servir les intérêts du souverain l'ont complaisamment relayé, avant de regretter son engouement intempestif.
 
Dans sa première mouture, cette manifestation, lancée sur les réseaux sociaux par "Laurent de Toulouse", un sympathisant de LREM, a été abondamment relayée sur les sites d’En Marche !. Elle était même originellement intitulée "la marche républicaine de soutien à Emmanuel Macron".
Ils marcheront "pour soutenir" Macron,
tout en étant "apolitiques"...
Les macroniens ne savent plus sur quel pied marcher : "Certains ont envie de manifester, d’autres sont plus prudents", résume un cadre LREM. Début janvier, Stanislas Guerini, le nouveau patron fantômatique du parti, avait enclenché la marche arrière : "Je n’irai pas à la manifestation du 27 janvier. Je comprends son intention, mais je ne veux pas prendre le risque d’avoir un camp contre l’autre ", trancha-t-il.

Deux craintes : la récupération politique et le fiasco, le bide, le flop...

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Le 11 janvier, les organisateurs ont été  reçus discrètement par le directeur de cabinet de Guerini : "Ils nous ont contactés". Et, tenez-vous bien : "On leur a dit qu’on ne souhaitait pas qu’ils s’engagent dans notre marche. On veut éviter d’être assimilés à eux", précise Théo Poulard, 23 ans, un p'tit gars de Quimper (fief de Jean-Yves Le Drian), porte-parole des Foulards rouges,  à qui BFMTV n'a pas manqué de donner la parole, le 6 janvier, puisque son association a été montée pour dire stop aux blocages. Et il se trouve qu'il s’est associé à cette marche de dimanche. "On a décidé de bosser avec Laurent [de Toulouse] à condition que cette manifestation soit apolitique, indique-t-il gravement. C’est pour cette raison qu’on a changé le nom", insiste-t-il.

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Près de 10.000 personnes ont annoncé leur participation sur Facebook. Savoir si la préfecture de police va gonfler le comptage des participants... "En même temps", CNews aura joué la carte du "soutien à Macron" : il a invité le petit Poulard en direct (ci-contre)... 

Les organisateurs assurent assurent de leur côté qu'une dizaine de députés de la République en marche ont fait savoir qu’ils s'associeraient, sans intention aucune de soutenir Jupiter. 
Mais à l’Assemblée, l’écrasante majorité des élus ne sait plus comment faire pour ne pas déplaire au souverain. "Si j’y vais, ce sera en famille et sans mon écharpe", confie une parlementaire anonyme. Cagoulé, peut-être ? "Cette manifestation est légitime", s’enthousiasme Hervé Berville, député des Côtes-d’Armor  et  homme-lige de Richard Ferrand… qui restera néanmoins dans sa circonscription.

Certains disent redouter des scènes de violence avec les Gilets jaunes… Ou encore des rangs trop clairsemés. "Ce ne sera pas le 30 mai 1968 [la manifestation de soutien à de Gaulle qui avait réuni 1 million de personnes]", ironise un élu. Tous, en outre, craignent d’être accusés de récupération. "Ce n’est pas un soutien à Macron. C’est un soutien à nos institutions", soutient mordicus le député parisien Pacôme Rupin, sans peur du ridicule : c'est un ancien membre du Parti socialiste et soutien de Hollande.

Et les ministres dans tout ça ? 
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"Le gouvernement n’a pas de position arrêtée sur le sujet", botte en touche  Matignon. 
Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education, s'est certes aventurer à exprimer sa sympathie, "mais les choses ne sont pas assez précises pour que le ministre s’engage à manifester", s'est ravisé un de ses proches.
 
Bref, les présents seront vraiment des abrutis... Mais des abrutis vertueux. Plus républicains que vous et moi...

1 commentaire:

  1. La macronie est populaire,démocratique et légitime:ça crève les yeux !

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