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dimanche 20 janvier 2019

Grand débat à Souillac : un maire accuse Macron de "faire campagne aux frais de l'Etat"

A Souillac, un maire France insoumise dénonce une"mascarade", pointant le "filtrage" des intervenants.

Présent à Souillac, le maire France insoumise René Revol voit dans le grand débat une "mascarade" exploitée par Emmanuel Macron pour faire campagne.


Présent à Souillac, le maire Parti de gauche et LFI de Grabels, 8.000 habitants dans l'orbite de Montpellier, Hérault, René Revol voit dans le grand débat une "mascarade" exploitée par Emmanuel Macron pour faire campagne. Comme 600 autre, René Revol avait fait le déplacement dans le Lot pour interpeller le chef de l'Etat sur la situation sociale du pays et relayer les revendications des gilets jaunes. 


Malgré plus de six heures de débat, Macron n'a toutefois pas convaincu tout le monde à Souillac. C'est ainsi que le septuagénaire a dénoncé dans cet exercice de démocratie participative une "mascarade" offrant au président de la République l'opportunité de faire campagne aux frais de l'Etat. "A quoi a-t-on assisté? À un soi-disant débat. Le président Macron a eu l'audace de dire que c'était un débat sans filtre. Or, il n'y a eu que des filtres", s'est indigné cet ancien dirigeant de l'Organisation communiste internationaliste (OCI),  dans une vidéo mise en ligne sur un blog.

"Aucun citoyen présent, des barrages [policiers] à plus de 10 kilomètres, des contrôles d'identité dans tous les sens... [...] 
Qui présidait le débat? Un ministre [Sébastien Lecornu]. [...] 
Qui choisissait les intervenants par département? Les préfets du département. 

Vous imaginez un débat présidé par un ministre avec les préfets qui choisissent ceux qui doivent intervenir ?", a raillé René Revol, accablant, à quelques exceptions près, des maires "cireurs de pompes" qui n'ont pas fait remonter les demandes des gilets jaunes et du peuple.

Aux yeux de ce membre du Parti de Gauche fondé par Jean-Luc Mélenchon, et bien d'autres, ce grand débat est "pour Monsieur Macron un moyen de faire campagne, parce qu'on est dans une campagne électorale, clairement, en utilisant les moyens de l'Etat". Des milliers de gendarmes, de policiers, tous les moyens de réception, toutes les autorités [...] présidents de région, ministres, députés de toute la région... Tous ces gens mobilisés pour entourer deux petites centaines de maires dont une toute petite partie a pu parler".

"Nous avions joué le jeu, et puis en fait on s'aperçoit qu'il n'y a pas de débat", conclut René Revol en appelant à poursuivre les manifestations "pacifiquement" afin de faire plier l'exécutif qui "maintient sa politique de l'offre".

Malgré ce constat politiquement incorrect dans la presse et parti les macroniens, plusieurs édiles ont toutefois interpellé Macron sur l'état du pays. 
J'espère que vous n'êtes pas dans la posture du 'dites-moi de quoi vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer'. (...) 

Arrêtez de stigmatiser, opposer, mépriser, cela ne fait que générer de la violence", l'a notamment mis en garde Christian Venries, président de l'association des maires ruraux du Lot et maire de Saint-Cirgues (350 habitants près de Rocamadour), très applaudi. 
[Vous dîtes que] "les salariés de Gad" [sont] "des illettrés qui n'ont même pas le permis". Vous traitez ceux qui ne sont pas d'accord avec vous de fainéants, cyniques et extrêmes. On doit être nombreux. Et cette semaine, les gens en situation de difficulté, on doit les responsabiliser car il y a ceux qui vont bien et ceux qui déconnent", a-t-il rappelé  mardi.

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