Record de consommation d'électricité, réchauffement climatique et sortie du nucléaire
Le canal Saint-Martin, à Paris, commence à geler, mardi 7 février 2012
Touchée par une vague de froid historique
La France a battu hier soir un record de consommation électrique
Avec plus de 100.000 mégawatts (MW), ce record de consommation d'électricité a été battu mardi, conformément aux prévisions du Réseau de transport électricité (RTE), en raison du froid qui touche le pays depuis plus d'une semaine.
A 19h00, la demande en électricité atteignait 100.500 MW soit près de 4.000 MW de plus que le précédent record enregistré le 15 décembre 2010.
La vague de froid qui touche la France comme une bonne partie du continent européen a provoqué une forte hausse de la consommation d'électricité, ainsi que des perturbations dans plusieurs régions.
Le réchauffement climatique négatif
A 19h00, la demande en électricité atteignait 100.500 MW soit près de 4.000 MW de plus que le précédent record enregistré le 15 décembre 2010.
La vague de froid qui touche la France comme une bonne partie du continent européen a provoqué une forte hausse de la consommation d'électricité, ainsi que des perturbations dans plusieurs régions.
Le réchauffement climatique négatif
Le pays est confronté à des températures d'environ 10 degrés en dessous des normales saisonnières. Hier soir, il faisait - 9 degrés en Alsace, selon Météo France.
La filiale d'EDF n'a pas eu besoin de procéder à des délestages, même dans les régions fragiles que sont la Bretagne et le Sud-Est (VAR et Alpes-Maritimes), mais la France a dû importer massivement de l'électricité. Au moment du pic, elle prévoyait d'importer près de 8.000 MW, dont 1.700 d'Allemagne, qui a pourtant arrêté plusieurs réacteurs nucléaires après Fukushima.
Ce nouveau record de consommation souligne la dépendance de la France au chauffage électrique. Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), le chauffage électrique " équipe environ 31 % des logements individuels et collectifs en France ". Et cette solution se taille la part du lion dans le neuf : elle a été utilisée dans 80 % des logements construits en 2009. Résultat, quand la température baisse de 1 degré, la demande croît en moyenne de 2.300 MW, deux fois la consommation de Marseille.
Au Royaume-Uni, qui se chauffe davantage au gaz, l'effet se limite à 600 MW, selon RTE. Plus préoccupant, cette " thermosensibilité " ne cesse de progresser. Il y a dix ans, la pointe ne dépassait pas 80.000 MW. Pour 2030, le gestionnaire de réseau table sur des pics de 113.000 MW.
Comment s'explique cette tendance malgré la chute de la consommation des clients industriels ?
Outre le chauffage électrique, qui représentait 25 % des consommations électriques résidentielles en 2009, Hervé Mignon, directeur de l'économie, de la prospective et de la transparence chez RTE, met en avant deux facteurs. Premièrement, la population augmente chaque année et le nombre de ménages augmente encore plus vite (familles monoparentales...). Deuxièmement, " ces foyers sont équipés de plus en plus d'appareils électriques ou électroniques, comme les box de télévision, les téléphones ou les tablettes rechargeables ", dit-il.
Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy ne devrait pas manquer de souligner l'intérêt du nucléaire lors d'un déplacement à Fessenheim et dans sa campagne, tandis que la gauche prétend pouvoir fermer des centrales à plus ou moins longue échéance, avec le réalisme qui caractérise les démagogues.
Eric Besson a le triomphe modeste
C'est probablement une qualité mitigée de la droite de gouvernement: elle ne pavoise pas dans ses succès, à la différence de ses arrogants adversaires qui changent leurs couacs en contre-ut de trompette, comme d'autres l'eau en vin. Et le peuple des braves gens y croit...
Ce nouveau record de consommation souligne la dépendance de la France au chauffage électrique. Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), le chauffage électrique " équipe environ 31 % des logements individuels et collectifs en France ". Et cette solution se taille la part du lion dans le neuf : elle a été utilisée dans 80 % des logements construits en 2009. Résultat, quand la température baisse de 1 degré, la demande croît en moyenne de 2.300 MW, deux fois la consommation de Marseille.
Au Royaume-Uni, qui se chauffe davantage au gaz, l'effet se limite à 600 MW, selon RTE. Plus préoccupant, cette " thermosensibilité " ne cesse de progresser. Il y a dix ans, la pointe ne dépassait pas 80.000 MW. Pour 2030, le gestionnaire de réseau table sur des pics de 113.000 MW.
Comment s'explique cette tendance malgré la chute de la consommation des clients industriels ?
Outre le chauffage électrique, qui représentait 25 % des consommations électriques résidentielles en 2009, Hervé Mignon, directeur de l'économie, de la prospective et de la transparence chez RTE, met en avant deux facteurs. Premièrement, la population augmente chaque année et le nombre de ménages augmente encore plus vite (familles monoparentales...). Deuxièmement, " ces foyers sont équipés de plus en plus d'appareils électriques ou électroniques, comme les box de télévision, les téléphones ou les tablettes rechargeables ", dit-il.
Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy ne devrait pas manquer de souligner l'intérêt du nucléaire lors d'un déplacement à Fessenheim et dans sa campagne, tandis que la gauche prétend pouvoir fermer des centrales à plus ou moins longue échéance, avec le réalisme qui caractérise les démagogues.
Eric Besson a le triomphe modeste
C'est probablement une qualité mitigée de la droite de gouvernement: elle ne pavoise pas dans ses succès, à la différence de ses arrogants adversaires qui changent leurs couacs en contre-ut de trompette, comme d'autres l'eau en vin. Et le peuple des braves gens y croit...
En Europe, la vague de froid, en entraînant un pic des consommations, met à rude épreuve la production énergétique. En témoigne cette ville proche de Saint-Pétersbourg, en Russie, où plus de douze mille personnes étaient privées de chauffage, alors que les températures descendaient jusqu'à - 23 °C dimanche.
EDF et les autorités françaises assurent que le bond attendu ne provoquera pas de "black-out" national. Le PDG d'EDF, Henri Proglio, s'est pourtant voulu plus rassurant, affirmant que le producteur d'électricité n'effectuerait pas de coupures pendant cette période de grand froid. "EDF fait face en termes de capacité de production, a-t-il assuré sur RTL. Je confirme qu'EDF sera au rendez-vous des besoins électriques de la France, même en cas de pointe comme aujourd'hui", lundi. Même écho du côté du gouvernement, par la voix du ministre de l'économie, François Baroin : "Pour l'instant, c'est sous contrôle", a-t-il indiqué lundi.
VOIR et ENTENDRE Eric Besson, invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC: "On peut sortir du nucléaire, il faut juste dire à quel prix pour les consommateurs, à quel prix pour les industriels, quelles émissions à effet de serre et quelles dépendances énergétiques".
EDF et les autorités françaises assurent que le bond attendu ne provoquera pas de "black-out" national. Le PDG d'EDF, Henri Proglio, s'est pourtant voulu plus rassurant, affirmant que le producteur d'électricité n'effectuerait pas de coupures pendant cette période de grand froid. "EDF fait face en termes de capacité de production, a-t-il assuré sur RTL. Je confirme qu'EDF sera au rendez-vous des besoins électriques de la France, même en cas de pointe comme aujourd'hui", lundi. Même écho du côté du gouvernement, par la voix du ministre de l'économie, François Baroin : "Pour l'instant, c'est sous contrôle", a-t-il indiqué lundi.
VOIR et ENTENDRE Eric Besson, invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC: "On peut sortir du nucléaire, il faut juste dire à quel prix pour les consommateurs, à quel prix pour les industriels, quelles émissions à effet de serre et quelles dépendances énergétiques".
Eric Besson sur BFTMV vante les mérites du... par BFMTV
Avec 30% de chauffage électrique – et 65% dans les constructions neuves –, la France est le pays d'Europe le plus sensible aux vagues de froid. Un degré de moins au thermomètre entraîne une surconsommation de 2 300 MW, contre seulement 500 MW en Allemagne, où l'on se chauffe davantage au gaz. Une fragilité pour la France? "La dépendance de l'Europe au gaz russe est un vrai problème, estime Eric Besson. Je me félicite que 65% de l'électricité consommée ce soir soit nucléaire, c'est une manifestation de notre indépendance énergétique."
Lien PaSiDupes : "Nucléaire: le rapport qui discrédite la propagande catastrophiste des Verts et du PS"
Le ministre de l'énergie, Eric Besson, a toutefois appelé à la modération dans la consommation, en notant que les logements devraient être "adaptés avec des protections thermiques adéquates".
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Le ministre de l'énergie, Eric Besson, a toutefois appelé à la modération dans la consommation, en notant que les logements devraient être "adaptés avec des protections thermiques adéquates".
Eric Besson se réjouit de la "très forte disponibilité" du parc nucléaire (55 réacteurs en marche sur 58), et note que "ce qui est un atout 98% du temps devient une préoccupation lorsqu'on a une vague de froid". "J'aimerais savoir ce soir à 19 heures quelle sera la contribution du solaire et de l'éolien au pic de consommation?", conclut le ministre.
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