POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 2 octobre 2007

L’Assemblée nationale, théatre d’une mascarade de parrainages de sans papiers

Un défi radical à la représentation populaire
L'activisme envahit le Palais Bourbon.
Une dizaine de sans papiers instrumentalisés, des intermittents du spectacle radical, ont reçu
ce mardi 2 octobre le parrainage de députés de gauche à l'Assemblée nationale
, dont c'était le jour de rentrée, à l'initiative du … communiste Patrick Braouzec ( Seine-Saint-Denis) et du …Réseau éducation sans frontières (RESF). Pour l’organisation de vos événements heureux, l’Assemblée Nationale loue ses locaux.
Ils ont été amenés pour la plupart avec leurs enfants, bébés ou adolescents scolarisés, et accompagnés des associatifs qui les encadrent à des fins subversives , ces Chinois, Sri Lankais, Maliens... quelque peu embarrassés par l'exploitation qui est faite de leur situation de clandestins et par la solennité du lieu, ont reçu un "certificat" portant la mention de leur parrain ou marraine, élus PS ou PCF. Geste provocateur, symbolique et qui n'engage personne, ni les élus irresponsables, ni les autorités, mais quimène les intéressés en bateau.
"S'il se passe quelque chose, vous me faites signe et on fera toutes les démarches avec vous", affirme la députée parrainée par François Hollande, George Pau-Langevin (ci-contre, à droite, PS, Paris) à Aminata Diallo, venue avec sa fille de 9 mois [on n'a pas trouvé plus jeune?], dont le mari a été expulsé après avoir été arrêté sur son lieu de travail sur dénonciation de son employeur. George Pau-Langevin, sous la pression de Bertrand Delanoë, qui juge décisif le poids électoral de la communauté antillaise pour les élections municipales de Paris en 2008, fut désignée d'autorité par le bureau national du PS (malgré l'opposition des fabiusiens) qui décida le 11 juillet de l'investir, sans vote des militants, violant ainsi la promesse fait à Michel Charzat quelques semaines plus tôt.
"Je m'engage pour aider Mme Diallo à faire revenir son mari et qu'elle reste ici avec ses quatre enfants dont deux sont nés en France", assure la marraine.
"On va se battre pour toi et tes filles", promet pour sa part Michel Françaix (PS, Oise) à Nelly Kalukemba, une femme arrivée en France en octobre 2003 avec ses deux filles, Perside et Tania, scolarisées à Chambly.
A l'issue de la cérémonie, Mme Kalukemba, très émue, confie à la presse : "Je suis vraiment contente, ça me rassure".
"Vous allez rester dans ce pays", assure Bruno Le Roux (ci-contre, à droite, PS, Seine-Saint-Denis) à Navaratnam Anuraj, un tamoul qui, avec sa femme Manogary, ont été arrêtés et torturés au Sri-Lanka. "On se bat pour ceux qui veulent rester en France pour étudier mais aussi pour ceux qui veulent rester en vie", explique-t-il tandis que M. Anuraj dit combien la démarche lui "donne confiance dans le fait d'obtenir ces papiers" de réfugiés.
P. Braouzec a souligné la "nécessité d'accompagner ces familles dans des situations très difficiles" en dépit de la loi votée par la représentation nationale et ce que l’un des derniers élus communistes appelle "les pressions du ministère de l'Intérieur sur les maires pour les intimer [ ?] à arrêter toute manifestation de solidarité avec des familles sans papiers". Dommage que des élus du PCF et du PS n’aient pas une plus haute idée du travail législatif et de leur fonction, ce qui pose le problème de leur immunité…
Jacqueline Fraysse (ci-contre à droite, également au PCF, Hauts-de-Seine) a d'ailleurs lu un extrait d'une lettre de mi-septembre du préfet des Hauts-de-Seine, Pierre Bousquet de Florian, à Patrick Jarry, maire PCF de Nanterre, qui avait parrainé des sans papiers: "Vous contrevenez directement à la loi concernant l'entrée et le séjour des étrangers en France et vous devenez pénalement responsable". Et tout cela sans conséquences, jusqu’au cœur du système législatif. C’est une provocation qui défie la démocratie et loin de la grandir, l’abaisse.
"Préfets ou pas, Hortefeux (ministre de l'Immigration) ou pas, les parrainages continueront", a lancé Richard Moyon de RESF qui n’est pas même un élu de quoi que ce soit et certainement pas député ! Le fabiusien Claude Bartolone (PS, Seine-Saint-Denis) a dénoncé "la tentation qui pourrait exister de camoufler l'échec d'une politique faite d'inégalités (...) par les chiffres de reconduite à la frontière". Une appréciation subjective qui jette le discrédit sur tout le parti socialiste français.
Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des Droits de l'Homme, qui se trouvait sans doute là par hasard, a vilipendé le texte sur l'immigration examiné au même moment par le Sénat dont certaines dispositions sont, a-t-il dit, "une tâche pour notre pays". Une atteinte à la représentation nationale et une volonté de déjuger la volonté populaire, le peuple français vient tout juste d’élire ses députés.
Voyons de quelle réaction d’honneur les députés sont capables.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):