Marseille : la CGT impose sa loi
C’était en avril 2007. Une fois de plus, la CGT prit en otages les usagers et les consommateurs à Marseille. Pour des raisons de luttes d’influence et donc de pouvoir, et non pas dans l’intérêt des salariés, des grévistes du Port autonome de Marseille (PAM) paralysèrent les terminaux pétroliers et gaziers pendant 17 jours. Ils exigeaient l’emploi d’agents des adhérents CGT du PAM pour le branchement et le débranchement des méthaniers au futur terminal de GDF à Fos-sur-Mer. La CGT du PAM s’opposait à la CGT de GDF ? Pour l’opinion, il s’agissait de faire croire que la CGT du PAM refusait ce que la CGT de GDF accepte: l’exploitation conjointe avec Total dès 2008. Mais GDF, pour raisons de sécurité, comptait employer son propre personnel comme, depuis 35 ans, au terminal méthanier existant déjà à Fos. La CGT bloqua une soixantaine de navires – pétroliers, chimiquiers, gaziers – voulant accéder aux terminaux publics de Fos et de Lavéra. Une prolongation de la grève eût entraîné des pénuries d’essence. Par le recours à la force, la CGT a finalement obtenu la création de cinq emplois -équivalent temps plein- pour des agents du PAM, sur le futur terminal méthanier. Et « une charte qui va définir les règles du jeu sur le port pour les années à venir», dans le langage CGT. Le conflit est apaisé, mais la résorption de l’embouteillage de navires nécessita deux semaines ! Piétinant usagers et consommateurs, la CGT se livre à un combat d’arrière garde contre la privatisation et pour son monopole du contrôle des embauches au PAM, où les emplois sont distribués par cooptation de type parrainage à tendance mafieuse et de père en fils, par voie héréditaire !…
Dans le même temps les autorités du PAM continuent néanmoins de faire entrer sur son domaine des investisseurs privés, seul moyen de faire profiter Marseille du dynamisme du trafic maritime mondial et de réduire l’emprise du syndicat de la gauche extrême. Cette grève était donc, en réalité, une démonstration de force et une mise en garde cégétiste pour la future gestion de Fos2XL : un projet mobilisant 400 millions d’euros d’investissements mi-publics mi-privés, dans lequel des opérateurs privés construiront des terminaux privés. Ces installations, prêtes fin 2009, augmenteront le trafic conteneurs. Mais voilà : la CGT veut imposer les agents CGT de manutention du PAM à ces opérateurs privés. Après les grèves de la Régie des transports marseillais et de la Société nationale Corse-Méditerranée, celle du PAM a endommagé un peu plus la réputation de Marseille, et acculé à la faillite de nombreux petits entrepreneurs et commerçants…
Le 18 octobre, le scénario recommencer-t-il ?
C’était en avril 2007. Une fois de plus, la CGT prit en otages les usagers et les consommateurs à Marseille. Pour des raisons de luttes d’influence et donc de pouvoir, et non pas dans l’intérêt des salariés, des grévistes du Port autonome de Marseille (PAM) paralysèrent les terminaux pétroliers et gaziers pendant 17 jours. Ils exigeaient l’emploi d’agents des adhérents CGT du PAM pour le branchement et le débranchement des méthaniers au futur terminal de GDF à Fos-sur-Mer. La CGT du PAM s’opposait à la CGT de GDF ? Pour l’opinion, il s’agissait de faire croire que la CGT du PAM refusait ce que la CGT de GDF accepte: l’exploitation conjointe avec Total dès 2008. Mais GDF, pour raisons de sécurité, comptait employer son propre personnel comme, depuis 35 ans, au terminal méthanier existant déjà à Fos. La CGT bloqua une soixantaine de navires – pétroliers, chimiquiers, gaziers – voulant accéder aux terminaux publics de Fos et de Lavéra. Une prolongation de la grève eût entraîné des pénuries d’essence. Par le recours à la force, la CGT a finalement obtenu la création de cinq emplois -équivalent temps plein- pour des agents du PAM, sur le futur terminal méthanier. Et « une charte qui va définir les règles du jeu sur le port pour les années à venir», dans le langage CGT. Le conflit est apaisé, mais la résorption de l’embouteillage de navires nécessita deux semaines ! Piétinant usagers et consommateurs, la CGT se livre à un combat d’arrière garde contre la privatisation et pour son monopole du contrôle des embauches au PAM, où les emplois sont distribués par cooptation de type parrainage à tendance mafieuse et de père en fils, par voie héréditaire !…
Dans le même temps les autorités du PAM continuent néanmoins de faire entrer sur son domaine des investisseurs privés, seul moyen de faire profiter Marseille du dynamisme du trafic maritime mondial et de réduire l’emprise du syndicat de la gauche extrême. Cette grève était donc, en réalité, une démonstration de force et une mise en garde cégétiste pour la future gestion de Fos2XL : un projet mobilisant 400 millions d’euros d’investissements mi-publics mi-privés, dans lequel des opérateurs privés construiront des terminaux privés. Ces installations, prêtes fin 2009, augmenteront le trafic conteneurs. Mais voilà : la CGT veut imposer les agents CGT de manutention du PAM à ces opérateurs privés. Après les grèves de la Régie des transports marseillais et de la Société nationale Corse-Méditerranée, celle du PAM a endommagé un peu plus la réputation de Marseille, et acculé à la faillite de nombreux petits entrepreneurs et commerçants…
Le 18 octobre, le scénario recommencer-t-il ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):