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vendredi 12 octobre 2007

GDF-Suez ou CGT, il faut choisir

C’est le choix du progrès contre l’archaïsme et le trafic d’influence
Jusqu’au dernier jour du mois de juillet, le Président Sarkozy a hésité. Au final, sur le dossier GDF-Suez, Nicolas Sarkozy a suivi l’avis de son ministre Christine Lagarde, et non pas celui de son conseiller spécial Henri Guaino.
Ce sont manifestement des considérations politiques qui ont prévalu sur les raisons économiques avancées par les présidents des deux sociétés concernées.
Le Chef de l’État est convaincu de la nécessité vitale de rompre avec la funeste cogestion, pratiquée, de fait, depuis soixante ans dans notre pays, qui aboutit à la gestion conjointe du secteur public par une camarilla de hauts fonctionnaires et un petit groupe de chefs syndicalistes autoproclamés. Cette cogestion à la française profite à la famille communiste (PCF), sous la forme de son satellite syndical, la CGT.
Ce système est tout particulièrement à l’œuvre dans le secteur de l’énergie. Si l’on veut ramener, dans ce pays, l’influence de la famille communiste à sa juste place, qui est devenue dérisoire au vu des résultats obtenus par le PCF à la présidentielle 2007, il faut restituer les leviers qu’elle y détient toujours aux décideurs économiques et politiques.
Une partie de ce travail a été réalisée par le marché. Il n’y a plus, en France, une seule mine de charbon. Celles de Gardanne ou Alès a été maintenue en exploitation, mais à perte et aux frais du contribuable, par la volonté conjointe du PCF local dans les deux cas et de la …CGT. Les capitaux publics se sont également désengagés du pétrole. Le constructeur de centrales nucléaires Aréva attend son heure pour être privatisé, en s’appuyant sans doute sur le groupe Bouygues. Seuls le gaz et l’électricité demeuraient très largement sous contrôle public, avec la CGT à la vigie.
Suez produisait et vendait déjà du gaz tandis qu’EDF avait mis une partie de son capital en bourse. Mais, avec cette opération GDF-Suez, c’est non seulement une nouvelle étape qui est franchie mais encore – et c’est bien le plus important – c’est la mise en concurrence, de fait, d’EDF. Ajouté à la libéralisation du marché, imposée par l’Union européenne, cette ouverture obligée à la concurrence aboutira, à court terme, à une normalisation concurrentielle de la totalité du secteur de l’énergie en France.
Le PCF, dans cette affaire, joue sa survie. Nicolas Sarkozy a choisi le bon moment et le bon terrain. Et on ne voit pas que la défense des monopoles publics, avec statuts spéciaux et très privilégiés du personnel, puisse être très populaire. Ni surtout viable.
On peut faire confiance aux syndicats stipendiés pour mobiliser autant qu’ils le pourront leurs troupes conditionnées, endoctrinées, ré-éduquées. On ne peut pas être moins concerné que les fonctionnaires radicaux de la FSU, syndicat d’enseignants dirigé par des communistes et des trotskistes, mais les voici pourtant qui sonnent le tocsin et se joignent à la CGT, le 18 octobre. Pourtant, le régime des retraites des enseignants menés par Aschiéri a déjà été aligné sur le privé ! C’est dire combien leur mobilisation éventuelle est politique et sans rapport avec leur profession. Et l'urgence pour les enseignants de sortir le nez de leurs livres et de réfléchir à la vraie vie...

Que le gouvernement tienne bon, et l’emporte, et ce sera la voie ouverte aux réformes qui n’ont pas été mises en route au cours des cent premiers jours de cette nouvelle présidence.

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