Surenchère à la SNCF pour les régimes spéciaux de retraite
Trois syndicats de privilégiés de la SNCF, Sud-Rail, la FGAAC (conducteurs) et FO, se sont prononcés pour le maintien des inégalités sociales.
Extrémistes de gauche, ils se sont révélés et ont lancé lundi un mot d'ordre de grève reconductible à compter du 18 octobre, alors que les cinq autres (majoritaires) appellent à une grève de seulement 24 heures ce jour-là.
L’unité théorique et verbale est une nouvelle fois contredite par la désunion de fait.
Les cinq organisations CGT, CFDT, Unsa (autonomes), CFTC et CFE-CGC -, prônant une grève "carrée" (d'une durée définie) n'ont pu trouver, lors d'une réunion de toutes les fédérations de cheminots lundi, un terrain d'entente sur la forme de la grève avec celles qui veulent une grève reconductible de jour en jour à partir du 18 octobre. Il apparaît clairement que les cinq partent à la lutte pour obtenir de nouveaux privilèges –moins criants– contre les anciens, tandis que les trois cherchent à entraîner les plus influençables dans un mouvement moins syndical que politique.
Au total, les huit auront désorganisé le pays et perturbé un maximum de Français, mais obtenu gain de cause au plan des retraites d’une petite minorité, sous forme de compensations. Les autres travailleurs de la fonction publique, déjà alignés sur le secteur privé, resteront les parents pauvres, le tiers-état, par comparaison avec les aristos du secteur public.
Trois syndicats de privilégiés de la SNCF, Sud-Rail, la FGAAC (conducteurs) et FO, se sont prononcés pour le maintien des inégalités sociales.
Extrémistes de gauche, ils se sont révélés et ont lancé lundi un mot d'ordre de grève reconductible à compter du 18 octobre, alors que les cinq autres (majoritaires) appellent à une grève de seulement 24 heures ce jour-là.
L’unité théorique et verbale est une nouvelle fois contredite par la désunion de fait.
Les cinq organisations CGT, CFDT, Unsa (autonomes), CFTC et CFE-CGC -, prônant une grève "carrée" (d'une durée définie) n'ont pu trouver, lors d'une réunion de toutes les fédérations de cheminots lundi, un terrain d'entente sur la forme de la grève avec celles qui veulent une grève reconductible de jour en jour à partir du 18 octobre. Il apparaît clairement que les cinq partent à la lutte pour obtenir de nouveaux privilèges –moins criants– contre les anciens, tandis que les trois cherchent à entraîner les plus influençables dans un mouvement moins syndical que politique.
Au total, les huit auront désorganisé le pays et perturbé un maximum de Français, mais obtenu gain de cause au plan des retraites d’une petite minorité, sous forme de compensations. Les autres travailleurs de la fonction publique, déjà alignés sur le secteur privé, resteront les parents pauvres, le tiers-état, par comparaison avec les aristos du secteur public.
L'ensemble des syndicats s'accorde sur les motifs du mouvement, centré sur la défense du régime spécial de retraites de la SNCF et l'avenir du fret ferroviaire (transport de marchandises). Ces syndicats de gauche non tempérée s’accordent également –et sans complexes– sur le maintien de leurs privilèges sociaux catégoriels, soulignant le caractère conservateur de leur corporatiste étroit et égoïste.
La présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac a déclaré lundi que la grève du 18 octobre serait "très suivie" même s'il est encore "prématuré de faire des prévisions" et a annoncé "mettre le paquet sur l'information des voyageurs". "On a bien des raisons de penser que ce mouvement sera très suivi (car) le sujet (des régimes spéciaux de retraite est) très sensible pour l'ensemble des cheminots et toutes les organisations syndicales se sont déclarées engagées dans le mouvement", a indiqué Mme Idrac sur BFM.Les voyageurs sont invités –tous ensemble– à exprimer haut et fort leur désapprobation.
La CGT (43,24%) débordée sur son aile gauche, interrogée sur France Info, assure par avance et par la voix de son secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, que la mobilisation sera "de haut niveau, on peut le dire dès à présent", en particulier à la SNCF. […] Je remarque un fort degré de préparation de cette journée, dans beaucoup de secteurs." Info ou intox ?
Mais, pour Laurent Russeil (CGT), "la grève du 18 (octobre) ne concernera pas seulement les cheminots mais des salariés d'autres secteurs professionnels et le 19 les cheminots seraient isolés s'ils reconduisaient leur mouvement". Toutefois, a-t-il ajouté, "ce mouvement de 24 heures ne sera qu'un coup de semonce et si le gouvernement ne l'entend pas, nous serons alors prêts à aller plus loin".
La présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac a déclaré lundi que la grève du 18 octobre serait "très suivie" même s'il est encore "prématuré de faire des prévisions" et a annoncé "mettre le paquet sur l'information des voyageurs". "On a bien des raisons de penser que ce mouvement sera très suivi (car) le sujet (des régimes spéciaux de retraite est) très sensible pour l'ensemble des cheminots et toutes les organisations syndicales se sont déclarées engagées dans le mouvement", a indiqué Mme Idrac sur BFM.Les voyageurs sont invités –tous ensemble– à exprimer haut et fort leur désapprobation.
La CGT (43,24%) débordée sur son aile gauche, interrogée sur France Info, assure par avance et par la voix de son secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, que la mobilisation sera "de haut niveau, on peut le dire dès à présent", en particulier à la SNCF. […] Je remarque un fort degré de préparation de cette journée, dans beaucoup de secteurs." Info ou intox ?
Mais, pour Laurent Russeil (CGT), "la grève du 18 (octobre) ne concernera pas seulement les cheminots mais des salariés d'autres secteurs professionnels et le 19 les cheminots seraient isolés s'ils reconduisaient leur mouvement". Toutefois, a-t-il ajouté, "ce mouvement de 24 heures ne sera qu'un coup de semonce et si le gouvernement ne l'entend pas, nous serons alors prêts à aller plus loin".
L’UNSA :
LE COMPTE N’Y EST TOUJOURS PAS !
Points de désaccords :- Cristallisation des acquis non intégrée (2 % par an pour les années déjà effectuées).- Calcul de décote interdisant financièrement de partir à 50/55 ans.- Indexation des pensions sur les prix et non plus sur les salaires.- Remise en cause des spécificités Roulants pour les nouveaux embauchés.
Pour Arnaud Morvan (CFDT) "cette grève carrée de 24 heures nous permet d'avoir un moyen de manoeuvre pour la négociation qui va s'ouvrir" dans l'entreprise sur la réforme des régimes spéciaux. Ce 'moyen de manœuvre' est en fait un moyen de pression doublement indigne de la part de syndicats de gauche, en ce qu’il est, d’une part, inégalitaire et inéquitable, et, d’autre part, un abus de position dominante qui justifie l’ouverture du secteur des transports ferroviaires au privé.
La Fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC, syndicat catégoriel autonome des conducteurs de train) a décidé jeudi 04 octobre d'appeler à une grève reconductible à partir du 18 octobre à la SNCF, a annoncé son secrétaire général adjoint Serge Bonnaud. "On a décidé d'appeler à une grève reconductible à partir du 18 octobre pour défendre nos droits par rapport à la réforme des retraites", a-t-il ajouté. Le syndicat voulait aller "au bout des discussions" que le ministre du Travail Xavier Bertrand avait prévues mais… Mais il note qu'il reste des "points de blocages importants" ! C’est l’objet des discussions, mais les syndicats n’ont manifestement pas la culture du dialogue...
Pour Arnaud Morvan (CFDT) "cette grève carrée de 24 heures nous permet d'avoir un moyen de manoeuvre pour la négociation qui va s'ouvrir" dans l'entreprise sur la réforme des régimes spéciaux. Ce 'moyen de manœuvre' est en fait un moyen de pression doublement indigne de la part de syndicats de gauche, en ce qu’il est, d’une part, inégalitaire et inéquitable, et, d’autre part, un abus de position dominante qui justifie l’ouverture du secteur des transports ferroviaires au privé.
La Fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC, syndicat catégoriel autonome des conducteurs de train) a décidé jeudi 04 octobre d'appeler à une grève reconductible à partir du 18 octobre à la SNCF, a annoncé son secrétaire général adjoint Serge Bonnaud. "On a décidé d'appeler à une grève reconductible à partir du 18 octobre pour défendre nos droits par rapport à la réforme des retraites", a-t-il ajouté. Le syndicat voulait aller "au bout des discussions" que le ministre du Travail Xavier Bertrand avait prévues mais… Mais il note qu'il reste des "points de blocages importants" ! C’est l’objet des discussions, mais les syndicats n’ont manifestement pas la culture du dialogue...
Le suivant, non plus… Selon Eric Falempin (FO-cheminots), "nous sommes tous d'accord sur les objectifs du mouvement mais nous sommes en désaccord sur ses modalités". Pour lui, "dès le 19 (octobre) au matin, les cheminots doivent s'exprimer en assemblée générale et ils ne pourront le faire que dans le cadre de la reconduction de la grève". Ce sera un vote à main levée, dont on connaît d’ores et déjà le résultat ! A gauche, les syndicats sont d’accord pour voter, mais en désaccord sur les modalités d’un vote démocratique…
De son côté, Stéphane Leblanc (SUD Rail) a accusé : "Devant les attaques brutales et frontales du gouvernement contre leur régime de retraite, les cheminots ne font qu'exercer leur légitime défense en appelant à un mouvement reconductible". Les conservateurs Sud-Rail se posent en protecteurs des monuments historiques et ne justifient en rien leur choix de la reconductibilité d’une grève ‘brutale et frontale’.
SUD Rail est né à la suite de la grève de décembre 1995. En 2002 suite à la signature par la CFDT de l'accord sur les retraites avec le gouvernement, il été renforcé par des militants venus de la FGTE-CFDT en rupture avec leur confédération. Il faut toutefois noter que la majorité des départs de la CFDT, dont ceux des dirigeants, se sont effectués vers la CGT (Confédération générale du travail). En 2006, Sud-Rail soutint les étudiants et lycéens qui occupaient les voies de chemins de fer pour protester contre la Loi pour l’Egalité des Chances qui comportait l’amendement sur le contrat première embauche (CPE).
SUD Rail est né à la suite de la grève de décembre 1995. En 2002 suite à la signature par la CFDT de l'accord sur les retraites avec le gouvernement, il été renforcé par des militants venus de la FGTE-CFDT en rupture avec leur confédération. Il faut toutefois noter que la majorité des départs de la CFDT, dont ceux des dirigeants, se sont effectués vers la CGT (Confédération générale du travail). En 2006, Sud-Rail soutint les étudiants et lycéens qui occupaient les voies de chemins de fer pour protester contre la Loi pour l’Egalité des Chances qui comportait l’amendement sur le contrat première embauche (CPE).
Sans nier leur capacité de nuisance, il faut bien sûr relativiser la portée de des déclarations des trois et des ‘manœuvres’ de ces va-t-en-guerre, car les syndicats 'reconducteurs' sont minoritaires -UNSA 14,64%-, Sud-Rail -14,51%- et la FGAAC a recueilli 2.9% des suffrages aux élections Professionnelles à la SNCF. Ce syndicat place son action sous la devise “ Ni politique, ni religion. Pour le droit. Pour la Justice”. La ‘justice’ laisse ici quelque peu rêveur… A eux trois, SUD Rail, FO et la FGAAC ont par ailleurs obtenu moins d'un quart des suffrages aux dernières élections professionnelles de mars 2006 tous collèges confondus mais plus de 50% chez les conducteurs. Ils ne sont pas représentatifs et ne sont pas reconnus par les pouvoirs publics. Leur intention sera de chercher à se faire respecter : pour cela, il faut être respectable.
En prenant les Français en otages à des fins personnelles, les syndicats du secteur public se déconsidèrent. Ils perdent leur crédibilité, en perdant ce sens du service public. S’ils tiennent à se singulariser, s’ils refusent d’être solidaires de leurs camarades, s’ils font si peu cas des Français qu’ils sont sensés servir, ils ne méritent plus les avantages acquis qu’ils entendent préserver. Ils ne se justifient plus.
Les dangereux syndicats jusqu’au-boutistes qui dressent leurs adhérents contre l’ensemble des travailleurs dans un combat d’un autre âge pour le maintien de privilèges injustes, ces syndicats rétrogrades ne sont pas des interlocuteurs valables. Ils jettent le discrédit sur l’ensemble du mouvement syndical.
Les dangereux syndicats jusqu’au-boutistes qui dressent leurs adhérents contre l’ensemble des travailleurs dans un combat d’un autre âge pour le maintien de privilèges injustes, ces syndicats rétrogrades ne sont pas des interlocuteurs valables. Ils jettent le discrédit sur l’ensemble du mouvement syndical.
Côté popularité de cette grève reconductible, les trois mauvais larrons ne craignent pas de perturber l’organisation de la Coupe du Monde de Rugby en menaçant de poursuivre leur perturbations le 19 octobre (finale de bronze) et le samedi 20 octobre, jour de la finale à Saint Denis, 21h00.
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