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mercredi 25 novembre 2015

Entre Hollande et Sarkozy, le temps n'est plus à la récupération politique d'après une vague d'attentats islamistes

Mais le Canard enchaîné fait de la politique fiction d'agit prop

Selon la feuille satirique, 
l'ancien président a notamment reproché au chef de l'État les écoutes téléphoniques privées dont il a été la cible.


Le 15 novembre dernier, deux jours après les attaques meurtrières qui ont visé la politique de l'Etat-PS et le président de la République physiquement présent au Stade de France, lieu de la première tentative d'assassinat de masse, François Hollande recevait le chef de l'opposition, Nicolas Sarkozy, pour un entretien exceptionnel, motivé par un besoin d'unité nationale. Les échanges entre les deux hommes, concurrents probables pour l'élection présidentielle de 2017, ont été assez tendus, raconte le Canard Enchaîné, petite souris déchaînée de L'Elysée, ce mercredi. Selon des sources anonymes, mais que le Canard qualifie tranquillement de "concordantes à droite comme à gauche", le président de la République aurait reçu de face la condamnation de ses méthodes de barbouze de la République que lui aurait adressé, de vive voix et les yeux dans les yeux, sa cible, le président des Républicains dont le socialiste attend aujourd'hui le soutien...



"C'est quand même incroyable que les juges m'écoutent du matin au soir, et oublient d'écouter les terroristes", aurait ironisé Nicolas Sarkozy à son successeur, en tête-à-tête, selon la petite souris déchaînée




L'ancien président aurait surtout offert quelques conseils politiques à son successeur. "Tu ne seras pas crédible dans ton combat tant que tu garderas Taubira et tant que tu auras ce matamore de Valls, qui ne fait peur à personne", aurait conseillé le patron du premier parti d'opposition, au sujet des mesures anti-terroriste déployées par le gouvernement, dont la plupart sont la reprise de celles proposées par l'exécutif précédent et stigmatisées comme "sécuritaires" par la gauche dans l'opposition.

Hollande, peu reconnaissant

Toujours selon le journal satirique, Nicolas Sarkozy a souligné l'ingratitude du locataire de l'Elysée à l'issue de l'entrevue pour l'unité nationale. "Il aurait pu au moins me dire merci; rappeler que c'est grâce à moi s'il a pu s'exprimer au Congrès de Versailles, alors qu'il avait critiqué la réforme de la Constitution, que j'ai fait voter en 2008 !", aurait déploré le président des Républicains.


Quelques jours plus tard,  le chef de l'opposition était ironique devant ses troupes: "Hollande, il y a un mois il était mort, et le voilà ressuscité !" Dix mois plus tard, c'est  le même scénario qu'après les attentats islamistes de janvier. "C'est un moment très difficile pour l'opposition", a-t-il aussi observé à deux semaines des Régionales. Les entreprises de sondages se livrent à nouveau à des enquêtes de popularité. Elles sont à nouveau favorables à Hollande et Valls. 
En janvier dernier, Le Monde livrait cette estimation.
Un sondage Ipsos/Sopra-Steria pour Le Monde (journal officieux du PS) et Europe 1 avait été réalisé auprès de 1.003 personnes, qui avaient été interrogées par Internet les 21 et 22 janvier, soit deux semaines après le début des tueries et dix jours après la marche républicaine. En voici les principaux "enseignements" de l'époque:
"Guerre" ou pas guerre : les Français partagés


Une assez courte majorité de Français (53 %) estimait que "oui, il s’agit vraiment d’une guerre". 47 % jugeaient au contraire que ce terme était "exagéré". 84 % de ceux qui affirmaient que notre pays était en guerre pensaient que celle-ci était dirigée contre "le terrorisme djihadiste uniquement"; 16 % contre "l’islam en général" (6 % des sympathisants PS, 16 % de ceux de l’UMP et 42 % de ceux du FN). Près des deux tiers (63 %) de ceux qui affirmaient que notre pays était en guerre considéraient que nous la "gagnerions", 36 % étaient d’un avis contraire.
L’islam encore jugé plus "compatible" qu’auparavant avec la société française...
"Les attentats commis par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly n’ont pas rejailli sur l’acceptation croissante de l’islam par la société française. Certes, une petite majorité (51 %) des personnes interrogées considère que la religion musulmane « n’est pas compatible avec les valeurs de la société française ». Mais c’est 12 points de moins qu’en janvier 2014 et 23 points de moins qu’en janvier 2013. Ceux qui jugent l’islam « compatible » avec ces valeurs sont, eux, 47 %, contre 37 % il y a un an et 26 % il y a deux ans. L’écart reste cependant important avec la religion catholique, jugée « compatible » par 93 %, et la religion juive (81 %). La tolérance des femmes vis-à-vis de l’islam (50,3 %) est supérieure à celle des hommes (43,5 %). L’acceptation de l’islam est très dépendante de l’orientation politique. Si 66 % des sympathisants de gauche jugent cette religion « compatible avec les valeurs de la société française », ils ne sont que 39 % parmi ceux de l’UMP et 12 % parmi les proches du Front national.
Une religion "aussi pacifiste que les autres" pour les deux tiers des Français


66 % des personnes interrogées (81 % des sympathisants de gauche, 53 % des proches de l’UMP, 39 % des sympathisants du FN) jugent que l’islam est « une religion aussi pacifiste que les autres », et que « le djihadisme est une perversion de cette religion ». A contrario, 33 % considèrent que « même s’il ne s’agit pas de son message principal, l’islam porte malgré tout en lui des germes de violence et d’intolérance ». Les femmes sont plus nombreuses que les hommes (70,5 % contre 61,5 %) à être bien disposées à l’égard de cette religion.
"Les Français approuvent largement la façon dont l’exécutif a géré cette période, assurait Le Monde. Le premier ministre, Manuel Valls, sort premier d’une liste de neuf personnalités politiques : 86 % des personnes interrogées (94 % des sympathisants du PS, 91 % de ceux de l’UMP) estiment qu’il « a eu l’attitude qui convenait lors de ces événements ». Le président de la République, François Hollande (83 %), et le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve (81 %) le suivent de près sur le podium. Dans ce contexte sécuritaire, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, est nettement moins bien perçue : seules 50 % des personnes interrogées (33 % des sympathisants de l’UMP) jugent qu’elle "a eu l’attitude qui convenait"." Mais elle est toujours en poste, refusant toujours d'entonner La Marseillaise quand tout le monde s'y est mis et que la vente de drapeaux tricolores s'envole...
La propagande concertée d'une certaine presse et des sondeurs nous a conduit où nous en sommes. Dix mois plus tard, l'état de "guerre" ne fait plus de doute mais la presse aux ordres et les sondeurs associés reprennent leur opération aveuglement/récupération. 
Le 24 février 2015, un nouveau sondage le confirmait: la popularité de Hollande et de Valls était en chute libre... Or, cinq semaines après les carnages islamistes du 13 novembre 2015, les deux tours des régionales auront eu lieu...

Nicolas Sarkozy aurait donc exhorté son auditoire. 
"Nous ne sommes pas audibles. Ca s'annonce d'autant plus difficile que Hollande a repris 80% de nos propositions sur la sécurité…"
A ce que Le Canard raconte, il aurait dramatisé: "On va se prendre un très mauvais résultat aux régionales. Nous sommes pris en sandwich entre le FN dopé par les attentats et une gauche [quelle gauche? désunie, voire éclatée] "remobilisée par l'union nationale" et l'attitude guerrière de son chef [dont certains mesurent le caractère dérisoire des appels à l'aide à un Obama sur la réserve et à un Cameron Va-t-en-guerre, derrière Obama en chien d'arrêt et qui parle non pas de 'coalition', mais de "college" (ou 'collégialité' de nations alliées, si le traducteur était à la hauteur]."
Quand les sondages donnent l'Ile-de-France à la droite, le stratagème du Canard, repris par Le Figaro, est plus que transparent.

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