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mardi 17 novembre 2015

Privé d'aides de l'Etat à la presse, Valeurs Actuelles porte plainte devant la Commission européenne

L'Etat sectaire continue d'entretenir L'humanité, organe du PCF

L'hebdomadaire Valeurs actuelles, privé des nouvelles aides à la presse accordées par le gouvernement, a riposté 

Cette aide d’Etat "procure un avantage sélectif à certaines entreprises"
L'hebdomadaire a porté l'affaire devant l'UE lundi en portant plainte contre la France devant la Commission européenne, selon son propriétaire.
Le groupe Valmonde a adressé lundi "une plainte formelle" contre la France "pour aide d'Etat incompatible avec le Traité de l'Union Européenne", causant un "préjudice grave, massif et immédiat" à l'hebdomadaire.

Début novembre, au titre du pluralisme d'opinions, le ministère de la Culture a étendu à une cinquantaine de titres, allant du Monde Diplomatique à Témoignage Chrétien, les aides à la presse jusqu'ici réservées aux quotidiens.
Deux conditions: ne pas dépasser les 300.000 exemplaires et ne pas avoir été condamné pour racisme, antisémitisme ou incitation à la haine ou à la violence au cours des cinq dernières années.
Cette dernière condition exclura notamment Valeurs Actuelles, un des dix grands magazines généralistes français, condamné pour provocation à la haine contre les Rom en mars.
Ou encore des publications moins importantes comme Minute, condamné en 2014 pour incitation à la haine homophobe, ou Rivarol, condamné pour provocation à la haine antisémite, deux publications marquées à l'extrême-droite.
Aide au maintien du pluralisme de la presse en langue française.
L'État accorde plusieurs aides aux éditeurs de presse: aide aux quotidiens nationaux à faibles ressources publicitaires, qui peut bénéficier aux périodiques paraissant au moins 5 fois par semaine et à 250.000 exemplaires maximum, si leurs recettes publicitaires ne dépassent pas 25 % des recettes totales (cerfa n°13689*01 avant le 31 mai),
aide aux quotidiens régionaux à faibles ressources de petites annonces
,
qui concerne les titres régionaux, départementaux ou locaux, d'information générale, qui paraissent au moins 5 fois par semaine, dont les recettes provenant des petites annonces sont inférieures à 5 % ou à 15 % des recettes globales (cerfa n°12732*01 avant le 31 août) ,
aide à la presse hebdomadaire régionale
(qui peut être publiée dans une langue régionale en usage en France), qui s'adresse aux hebdomadaires régionaux ou locaux d'information politique et générale, paraissant entre 1 et 3 fois par semaine, qui font l'objet d'au moins 50 éditions différentes par an, inscrits à la CPPAP (cerfa n°13346*01 avant le 30 avril).
Cet aide d'Etat "procure un avantage sélectif à certaines entreprises" 

Elle "faussera gravement la concurrence du fait de la fragilité du secteur de la presse politique", selon la lettre envoyée par Valmonde au commissaire à la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager. 
Cette "star de Bruxelles" est membre de la... Gauche radicale. 
Bon courage à VA !

 
En 2013, Le monde était le quotidien le plus subventionné.

L'Humanité, La Croix et... Libération, quotidiens les plus aidés par l'Etat en 2014

L'Equipe, Le Télégramme et Le Canard enchaîné figurent parmi les titres les moins aidés, à hauteur de 2 cts par exemplaire. Quotidien payant le plus vendu, Ouest-France est lui aussi situé en bas du classement (3 cts). 

En termes d'aide par exemplaire, L'Humanité était l'an dernier en tête du classement des titres les plus aidés, avec 59 centimes d'aides pour chaque numéro imprimé, devant La Croix et Libération (27 cts tous les deux), selon les chiffres du ministère de la Culture. Comme en 2013.


Depuis 2014,
les principaux actionnaires de Libération sont l'homme d'affaires multimillionnaire Bruno Ledoux et le magnat de la presse Patrick Drahi (Altice Media, consortium... luxembourgeois). 


L'aide de l'Etat à Libération a-t-elle financé l'hébergement de Charlie hebdo, cible des djihadistes français qui ont frappé Paris, une première fois, en janvier 2015 ? Suite à l'attentat la situation économique précaire de 'Charlie Hebdo' avait été mise en lumière et la ministre de la Culture s'était engagée à élargir le système des aides à la presse afin d'en faire bénéficier des hebdomadaires et mensuels. Mais Charlie hebdo a bénéficié de dons en masse au point de créer des appétits et des tensions au sein de l'entreprise qui continue de recevoir pourtant l'aide de l'argent public pris aux contribuables.

Un rapport de la Cour des Comptes est venu rappeler, en septembre 2013, que
les aides à la presse demeurent un véritable maquis, d’un coût total de 300 millions d’euros par an pour les 200 titres les plus aidés, aux "résultats décevants".

C'est ainsi que Closer, comme l'ensemble des titres non IPG, soit 80 % de la presse magazine française, ne semble recevoir aucune aide publique. Il figure néanmoins dans une liste publiée annuellement recensant les "aides" que constitue l'application d'un tarif postal dit "préférentiel", justifiant selon La Poste une dotation publique annuelle de 130 M€. Cette somme est versée à La Poste, et non aux titres de presse.


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