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vendredi 20 novembre 2015

Fabius, sur un siège éjectable

Hollande serait sur le point de débarquer Laurent Fabius

Fabius est-il encore approprié au Conseil constitutionnel ?

Fabius en action
Si le plus vieux ministre du gouvernement Valls esquive à l'évocation de son prochain largage de l'exécutif, après la Cop21, un faisceau d'indices interpelle. De nombreux collaborateurs du ministre quittent leur poste ou cherchent une reconversion. Ainsi, sa conseillère en communication, Marianne Zalc-Muller, tenterait de rejoindre le Conseil supérieur de l’audiovisuel. Son conseiller au développement du commerce extérieur, Grégoire Chauvière Le Drian, serait aussi prêt à partir, tout comme Sima Kammourieh, une autre conseillère. Le directeur et le directeur de cabinet adjoint du ministre auraient, eux, déjà trouvé des postes dans des ambassades. De quoi accréditer la thèse de la succession de Laurent Fabius  à Jean-Louis Debré pour la présidence du Conseil constitutionnel, au mois de mars prochain.

Jean-Louis Debré quittera alors ses fonctions. 
Il reviendra alors à François Hollande de choisir le nouveau président du Conseil constitutionnel. Si Michel Sapin s'est récemment dit intéressé pour intégrer l'institution - mais alors pourquoi pas Bruno Le Roux ! -, le nom de Laurent Fabius circulait encore beaucoup en septembre, selon Le Figaro. Le "deal" entre le Président et son actuel ministre des Affaires étrangères aurait même été passé quelques mois avant la victoire de 2012, assurait le quotidien. Mais la politique diplomatique de la France est la cible de critiques répétées que les événements de terrorisme renforcent. Au boulet de l'affaire du sang contaminé, Fabius a ajouté son aveuglement sectaire anti-Poutine à l'origine de tant de blocus et de blocages qui ont favorisé le développement de l'Etat islamique et la multiplication des attentats djihadistes. Fabius n'a pas seulement le sang contaminé sur les mains. Le Conseil constitutionnel offert en bâton de maréchal à Fabius serait un signal fort de l'indécence socialiste au sommet de l'Etat.  

Les tournants sécuritaire et militaire de Hollande relèguent Laurent Fabius dans la coulisse

La diplomatie pro-rebelles sunnites et anti-Assad du ministre des Affaires étrangères de Hollande a signé son échec et Laurent Fabius sa disgrâce. Quand la guerre devient l’alpha et l’oméga du gouvernement. Le ministre est sanctionné à l'intérieur sur sa politique de va-t-en-guerre à l'extérieur. Outre qu'il est déconsidéré par le retour dans le cénacle occidental de Poutine qu'il a combattu dur la scène internationale, Fabius fait les frais d'un nouveau revirement de  François Hollande sur le dossier syrien. Imposée par les faits de  terrorisme djihadiste meurtrier sur le sol national,  la toute dernière doctrine officielle a viré à  l’adoption d’un positionnement sécuritaro-militaire tous azimuts sur le plan intérieur et l’espace politique dévolu au patron de la diplomatie française s'est réduit. "Il n’est ni au premier rang, ni sur la photo. Il est totalement hors du jeu," commente, amer, un conseiller ministériel.
Il y a d’abord, bien sûr, le net rétropédalage présidentiel sur le départ du président syrien Bachar Al-Assad. Après en avoir fait un préalable non négociable, le lundi 16 novembre dans son adresse au congrès réuni à Versailles, Hollande  a finalement désigné l’Etat islamique (EI ou Daesh) comme l’adversaire numéro un de la France. Une rupture avec la ligne ardemment défendue, de longue date, par L. Fabius, en substance : ni Bachar Al-Assad ni l’EI. 
L'influence néfaste de Fabius a commencé de reculer en septembre, mais un peu tard, quand le président Hollande a amorcé son virage, acceptant d’ordonner des premières frappes aériennes sur les positions islamistes de Syrie...
VOIR et ENTENDRE Ulysse Gosset, éditorialiste international pour BFMTV, a tenté de justifier le rétropédalage forcé du  chef de la diplomatie française sur la lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique en Syrie (Grand Angle, du 29 septembre 2015, présenté par Jean-Baptiste Boursier, sur BFMTV):


Le ministre de la Défense sent le vent tourner.
Dans l'affaire de l'annulation de la vente de Mistral à la Russie, Jean-Yves Le Drian avait pesé lourdement. Or, depuis qu'il est avéré que l’avion de ligne russe qui a explosé en vol au-dessus de l’Egypte le 31 octobre, faisant 224 morts, a été la cible d'un attentat revendiqué par l’EI et depuis les carnages du vendredi 13 novembre contre des rassemblements de foules à Paris, désormais, Moscou et Paris ont cause commune qui leur permet d'invoquer la légitime défense pour agir militairement contre l’EI en Syrie.

Poutine s’affirme toujours plus comme un partenaire incontournable dans la grande alliance contre l’EI.
L'allié russe ordonne à sa marine de se coordonner avec le porte-avions français Charles de Gaulle, les prémices d’une alliance. 
Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, évoque désormais un "transition politique" prochaine en Syrie. 
Mais, tandis que la coopération entre les forces russes, qui soutiennent Bachar al-Assad, et les armées américaine et française se concrétise sur le théâtre syrien,  les deux navires de guerre Mistral que Hollande a refusé à Poutine auraient pu contribuer à l'anéantissement  de Daesh et à la sécurité de Paris, le vendredi 13 dernier....
Le septuagénaire du Quai Branly peut maintenant retourner au néant de sa catalepsie chronique. Sans passer par la case Conseil constitutionnel. 

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