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mardi 26 août 2014

Filippetti confirme qu'une réunion du gouvernement a viré au pugilat

Le gouvernement était devenu une zone de non droit

La future ex-ministre de la Culture révèle des tensions de cage d'escalier au gouvernement 

Devançant le premier ministre dans une lettre où elle annonce à François Hollande et Manuel Valls son intention de ne pas retourner au gouvernement, Filippetti justifie son renoncement par "une réunion récente révélatrice des tensions internes de l'exécutif".
"La réunion des ministres de jeudi dernier à Matignon a été malheureusement à la fois révélateur et un exemple des raisons qui rendaient indispensable une discussion collective. Au moment où nos concitoyens attendent de nous une politique réaliste mais de gauche, les discussions qui y ont eu lieu furent le tragique contrepied de tout ce pour quoi nous avons été élus. Je l’ai dit lors de cette réunion, faudrait-il désormais que nous nous excusions d’être de gauche?"
Que s'est-il exactement passé lors de cette réunion gouvernementale du 21 août qui justifie qu'Aurélie Filippetti - déjà victime de "violences conjugales", du fait d'un Thomas Piketty, excédé (cf. libellé au nom de l'économiste) - la qualifie de "tragique contrepied de tout ce pour quoi" elle et ses collègues, ont été élus, allant jusqu'à menacer, selon l'ancienne ministre, l'appartenance même des membres de l'ancien gouvernement à la gauche?

Alors que le site du Premier ministre se contente d'un simple communiqué de presse annonçant après coup(s) la rencontre deux jours auparavantMediapart fuita en revanche abondamment. Avant même la sortie d'Arnaud Montebourg ce dimanche 24 août, qui a précipité la démission du gouvernement, le site trotskiste livra en pâture la nature des échanges de cette réunion à Matignon reçus par SMS. "Démonstration", écrivait alors Mediapart, que "les avis différents ou les simples questionnements [ne semblaient] plus tolérés" au sein de l'exécutif.

Et c'est Laurent Fabius qui aurait mis le feu aux poudres, avec une prise de parole "longue, très longue", à en croire les informateurs de Mediapart, sur l'attractivité de la France, laissant à certains présents l'amère impression "que la mission du gouvernement était plutôt de faire allégeance aux leaders d’opinion mondiaux [...] que d’emporter l’adhésion et la confiance des Français."

A la fin de l'intervention,
Michel Sapin prend la parole pour contester le propos de son collègue, avant d'être rejoint par Aurélie Filippetti, comme l'écrit le site d'information:
"D’habitude beaucoup plus effacée, à s’en faire oublier pendant la grève des intermittents du spectacle, Aurélie Filippetti a demandé, puisque le gouvernement en arrivait à ce point, s’il ne valait pas mieux renoncer tout de suite à faire une politique de gauche, s’il ne fallait pas s’excuser d’être de gauche pour plaire au patronat."
Une provocation qui a piqué Manuel Valls au vif

"Le clash fut bref mais tendu", poursuit Mediapart, mais révélateur du "malaise latent" -comprendre profond- au sein du gouvernement, ainsi que de "la nervosité du Premier ministre", cible de Mediapart et de l'ensemble de la gauche face aux multiples questionnements sur sa ligne politique, accusée, notamment au sein de sa propre majorité, de dévier vers la droite.

Une impatience qui s'est traduite, ce lundi 25 août, par une crise d'autorité et la démission en bloc du gouvernement, que personne n'avait vraiment vu venir.

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