François Hollande peut encore compter sur les caciques à la retraite.
L'ancien ministre a vivement réagi à la fronde engagée par les deux ministres
Dès dimanche, il a jugé leur attitude "contraire à l'éthique de gauche", notamment l'attitude frondeuse d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon, qui ont eu le tort de porter sur la place publique leur désaccord avec la politique économique "socio-libérale soutenue par le président.
Les sorties des ministres de l'Économie et de l'Éducation nationale dans les media et à Frangy-en-Bresse ce week-end n'ont visiblement pas été du goût du président de l'Institut du monde arabe. "Ma culture politique est autre, fondée sur la loyauté, l'esprit d'équipe, la volonté d'une réussite collective", a déclaré au Huffington Post l'ex-ministre socialiste, lançant un appel aux ministres et tous les socialistes à "faire bloc autour du président de la République". "Le courage, dans une situation aussi difficile, est de soutenir le président de la République", a-t-il insisté.
Exprimant son "profond malaise" devant une situation qu'il juge "inconvenante, incompréhensible, attristante" et "contraire à l'éthique de gauche", Jack Lang a reproché aux deux ministres de "vouloir jouer cavalier seul" et d'avoir une attitude "suicidaire".
"On peut exprimer des réserves, des souhaits, mais il faut d'abord regarder chez soi", a-t-il lancé.
Le président de l'Institut arabe n'a d'ailleurs pas hésité à critiquer directement Arnaud Montebourg, dénonçant les "grandes diatribes" du ministre, qui "doit d'abord lutter contre la désindustrialisation de la France". "On a envie de leur dire : Consacrez-vous d'abord à vos ministères, battez-vous pour servir l'action du gouvernement", a-t-il ajouté.
"Une telle situation n'est pas tenable, cela ne peut pas durer". Jack Lang, souhaite une "clarification rapide". "On ne peut pas imaginer que cela continue comme ça", a-t-il souligné.
Les souhaits de l'ancien ministre ont visiblement été entendus, puisque Arnaud Montebourg a fait savoir lundi après-midi qu'il a "décidé de reprendre" sa "liberté" afin de rester fidèle à ses convictions, laissant entendre qu'Aurélie Filippetti et Benoît Hamon avaient pris la même décision.
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