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vendredi 22 août 2014

"On n'est plus dans la crise", selon Hollande à La Réunion, à la différence des Français...

Hollande tente d'endormir La Réunion, frappée par un chômage massif

A La Réunion, près de 30% de la population active (et 60% des jeunes) n'ont pas d'emploi
Pour bien commencer son "trip" dans l'océan Indien, François Hollande a encore promis de prochaines annonces "fortes", marquant sa volonté de "maintenir le cap" et de "forcer l'allure"...
Logement, professions réglementées, investissement et emploi, tels sont toujours les dossiers prioritaires de la rentrée sur lesquels le président halluciné a promis qu'il y aura "dès la semaine prochaine" des "annonces". "On maintient le cap et on est dans le mouvement; on force l'allure", a lancé le faraud à des journalistes, lors de son escapade dans l'océan Indien jusqu'à samedi.

Cultivant le flou, François Hollande a expliqué que ses annonces concerneront quatre domaines: le logement, la concurrence et les professions réglementées, la simplification et l'investissement". Il a surtout fait le VRP de des invendus de sa politique de relance de la compétitivité de l'économie française par le pacte de responsabilité, qui, selon lui, "va marcher".
"Toute autre politique aurait enfoncé le pays soit dans la dette, soit dans la désagrégation sociale", a-t-il assuré. "Si je pensais que ma politique n'allait pas porter ses fruits, j'en aurais changé", a insisté le bonimenteur, faisant valoir sa "constance".

La confiance serait un mal français

Les Français souffriraient d'un mal profond qui entraverait le socialiste. Or, ils devront s'y faire, il n'y a pas alternative. Les Français devront prendre sur eux; Hollande n'a pas de plan B. "Sortir de l'euro, laisser filer les déficits ou bien sabrer dans la dépense publique, aucune de ces politiques n'a d'avenir." Mais personne ne l'envisage, sauf le caricaturiste.

La confiance, c'est "le problème français", assure François Hollande qui pense que le retour de la confiance pourrait relancer "l'investissement, privé comme public, qui est la clef de tout et qu'il faut débloquer".
  
Il n'admet pas qu'il est la  malédiction de son propre quinquennat
Ce président est un incompris.  "L'effet psychologique d'un cadre suffisamment stable" peut permettre à la confiance de revenir, si les Français ont une confiance aveugle. "Le pacte de responsabilité n'aura d'effet qu'à moyen terme," est-il contraint d'admettre, mais Hollande est assez vicieux pour ne pas exclure que le "mandat suivant en bénéficie" !...

Il faut laisser du temps au temps! 
La formule socialiste est pourtant éculée depuis ...Mitterrand. Mais Hollande maintient toutefois que c'est cette fois l'Europe qui devrait lui laisser tout le temps de réduire les déficits publics, alors que le ministre des Finances Michel Sapin estime désormais qu'ils seront supérieurs à 4 % cette année, excluant de facto un retour à 3 %, la norme européenne, dès l'an prochain. Les Allemands "ont mis dix ans de réformes pour en arriver là où ils en sont et nous en sommes à deux années", raconte le chef de l'État dans l'Océan indien. "Nous allons continuer de réduire les déficits mais au rythme qui nous paraîtra compatible avec la croissance", nuance-t-il néanmoins, tout en se tournant vers les autres - après les Français, Bruxelles et Berlin - pour qu'au "niveau de l'Europe aussi, le rythme de l'ajustement budgétaire soit adapté à la croissance".

Un optimiste coupable

Même s'il refuse de se projeter en 2017 - "sinon je n'avance plus" -, il répète qu'on peut "faire des réformes et gagner", se comparant au passage à l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, qui avait "perdu de peu" après avoir engagé une vaste réforme du marché du travail. 

François Hollande ne nie plus que la reprise "est faible" et "fragile", mais, incorrigible velléitaire,  il estime qu'elle est bien là -comme était là le redressement de la courbe de l'emploi- avec désormais 0,5 % de croissance attendue cette année par le gouvernement. "On n'est plus dans la crise, mais l'enjeu, c'est de libérer et de mobiliser toutes les énergies pour sortir de la stagnation", est-il allé affirmer sous le soleil des tropiques.

Après La Réunion, le président de la République se rend aujourd'hui à Mayotte, le plus prolifique département de France. Comme La Réunion, Mayotte est un DOM sous perfusions toxiques de la métropole. Parmi les dossiers brûlants qui l'attendent, un taux de chômage endémique à 29% (et 50% pour les moins de 25 ans et les plus de 50 ans), et un pouvoir d'achat en stagnation. Mais il n'épuisera pas son inépuisable capital d'optimisme...

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