"On ne lâche [plus] rien" ! menacent les "frondeurs"...
Depuis le recul des "frondeurs" sur le Pacte de responsabilité,
comment être crédible après le camouflet des Sages ?
Guedj et Germain, époux Hidalgo, une proche de M. Aubry, en sous main |
En se faisant retoquer un pan du volet social du pacte de responsabilité -l'article premier- concernant les travailleurs modestes, le gouvernement est contraint de chercher de nouvelles mesures pour les plus précaires. Pour qu’elles soient opérationnelles au plus vite, Bercy voudrait intégrer de nouvelles mesures fiscales au collectif budgétaire de la rentrée. Objectif: une baisse progressive des cotisations des salariés touchant entre un et 1,3 SMIC et une hausse d'autant (et plus au passage) pour les autres...
Parmi les pistes aussitôt envisagées, notamment par les "frondeurs" de l’aile gauche du PS, est revenue sur la table la CSG progressive, que de nombreux élus socialistes demandent depuis des mois en dépit des réticences de Bercy et de la censure qu’a connue le gouvernement Jospin qui souhaitait déjà faire cette réforme. C'est dire que la gauche est non seulement aux abois, mais démunie.
Invité de la matinale de RTL ce vendredi 8 août, l’ex-député PS "frondeur" Jérôme Guedj a relancé l’idée, convoquant François Hollande et Jean-Marc Ayrault pour appuyer son argumentation. Comme le souhaitait Jean-Marc Ayrault avant de laisser la place à Matignon à Manuel Valls, le président du Conseil général de l’Essonne souhaite une vraie réforme fiscale d’ampleur.
"Je plaide depuis des mois pour une réforme fiscale qui ne serait pas une juxtaposition de mesures catégorielles mais qui permettrait de réintroduire plus de justice, plus de progressivité", explique le député-suppléant de l’ancien ministre François Lamy, un autre vassal de Martine Aubry. Il ajoute :
"Je continue de penser qu’une CSG progressive - c’était un des engagements de campagne de François Hollande - c’est un chantier compliqué mais il faut l’engager. Jean-Marc Ayrault en novembre dernier avait dit qu’il fallait travailler à cette réforme fiscale et à cette CSG progressive."
Parmi ses 60 engagements de campagne, François Hollande prônait en effet, dans le 14e d’entre eux, une fiscalité "plus équitable par une grande réforme permettant la fusion à terme de l’impôt sur le revenu et de la CSG". Ce qui supposait une CSG progressive à laquelle l’actuel ministre des Finances, Michel Sapin, alors ministre du Travail, s’était dit plutôt favorable.
Depuis leur "Appel des 100" pour un nouveau "contrat de majorité", les députés PS dits "frondeurs" ne cessent de réclamer cette réforme fiscale. Un sujet qui, début juillet lors de l’examen des budgets rectificatifs, divisait encore la majorité. Premier de nombreux rounds, à la rentrée.
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