Rares sont les Français qui font encore confiance au pouvoir socialiste
Un niveau de défiance à la fois massif et inédit.
Les Français se défient du couple exécutif pour obtenir des résultats concrets dans la lutte contre le chômage, la réduction des déficits et la croissance économique, confirme une enquête Ifop parue dans le JDD.
Rejet de l'exécutif: du jamais vu, de mémoire de sondeurs.
La défiance des Français envers le gouvernement bat des records. Interrogé par l’Ifop pour Le Journal du Dimanche, les Français n’ont absolument pas confiance dans la capacité du gouvernement à retourner la situation économique.
Seuls 18% d’entre eux estiment que l’exécutif peut réduire les déficits publics, 16% améliorer la croissance économique et seulement 15% de sondés veulent encore croire qu'il est en capacité d'inverser la courbe des chiffres du chômage. "C’est une défiance à la fois massive et indifférenciée. Cela symbolise le rejet de l’exécutif alors même que la tonalité du discours a pourtant changé", relève Frédéric Dabi, directeur général-adjoint de l’Ifop.
A l'évidence, les Français rejettent aussi la majorité présidentielle
En votant l'essentiel des mesures de la série de "pactes" gouvernementaux qui enflamment le tissu hexagonal et dont certaines ont dû être rejetées par le Conseil constitutionnel, les Parlementaires ont soutenu cette politique destructrice. Ce faisant, ils se sont coupés de leurs bases aujourd'hui prêtes à la révolte à force d'atteintes à leurs emplois et de menaces sur leur pouvoir d'achat à coups d'impôts directs et indirects. Ils n'ont plus seulement le sentiment d'être trompés: ils en ont la certitude au quotidien. Les promesses de changement, les mesures sociales qui profitent aux plus démunis venus d'ailleurs en masse et non pas aux travailleurs les plus vulnérables ou aux jeunes.
Défiance majoritaire à gauche
Plus préoccupant, cette défiance est majoritaire à gauche. Si elle dépasse les 90% chez les sympathisants de l’UMP et du FN, seuls 42% des électeurs socialistes y croient encore. Le gouvernement s'est donc placé dans une situation politique très compliquée, alors que tous les clignotants économiques sont au rouge.
Frappés de plein fouet, les Français placent toujours la lutte contre le chômage (70%) en tête de leurs préoccupations devant la santé (56%) et la lutte contre la délinquance (53%).
La nouveauté cette année, c’est le recul de chacun des domaines. "C’est un signe de lassitude, le signe supplémentaire d’absence de résultats probants depuis des années. Mais ce qui est plus préoccupant, constate Frédéric Dabi, c’est l’effondrement de la dimension prioritaire de la réduction de la dette publique (-10 points). C’est le score le plus bas depuis janvier 2010, alors même que ce thème est au centre du discours de François Hollande depuis son élection. Les gens ont le sentiment de faire des efforts pour rien", conclut le sondeur.
Cette déconfiture ne fait plus rire personne dans le pays.
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