La dissolution laisse-t-elle une chance de réélection à Hollande ?
La crise politique qui s'est étendue du PS au gouvernement soulève la question de la "dissolution" de l'Assemblée.
Marianne pourrait inverser les rôles |
Or, si une majorité claire de Français la réclame à 54%, certains en craignent les conséquences.
D'abord, 84% ne pensent pas que Hollande va dissoudre l'Assemblée pour procéder à de nouvelles législatives. Seule l'opposition en souligne l'incontournable nécessité, au vu de la défiance du pays face à l'obstination de l'exécutif qui, officiellement, refuse tout changement de cap.
Les Français sont 75% à l'UMP et 83% au FN à souhaiter une dissolution, quand 25% des sympathisants PS, 43% des mélenchonistes et 45% de bayrouistes la réclament.
Cette forte proportion de l'électorat d'opposition en faveur d'une dissolution pourrait mettre la pression sur les dirigeants UMP.
Si Marine Le Pen l'a déjà souhaitée au moment des européennes, c'est qu'elle a conservé de bonnes raisons de tenir le cap. Depuis la forte poussée du FN aux municipales et aux européennes, le chiffon rouge n'est pas agité en vain puisque c'est le parti d'extrême droite qui pourrait sérieusement arriver derrière l'UMP, devançant et éliminant le PS au second tour de la prochaine présidentielle.
Dès lors, il paraît difficile que l'UMP se coupe de la grande majorité de son électorat qui l'exige.
François Bayrou, le président du MoDem, a estimé mercredi qu'il ne reste qu'une solution à François Hollande après la formation d'un nouveau gouvernement Valls, "la dissolution de l'Assemblée nationale". "La dissolution, c'est la sortie de crise que prévoient nos institutions", a déclaré François Bayrou sur i>Télé.
La guerre des deux gauches appelle un assainissement
"Ce qui risque de manquer au gouvernement, c'est le soutien de l'opinion et le soutien d'une majorité", a encore souligné François Bayrou. "Les affrontements internes sont très vifs, très importants, très haineux, et ce sont des affrontements sur le fond : c'est-à-dire qu'il n'y a plus aujourd'hui une majorité, une gauche, il y a deux gauches qui sont en guerre l'une avec l'autre, une guerre des deux gauches (...) qui va constituer le talon d'Achille du gouvernement."
Interrogé sur l'éventualité d'une cohabitation", le responsable du MoDem est passé en mode langue de bois. "En tout état de cause, un républicain respecte les institutions et les institutions, c'est que chacun dans son rôle assume les responsabilités que l'on doit au pays".
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