Le pourcentage de ménages imposés sur le revenu est passé de 53% en 2013 à 48,5% en 2014
Des petites baisses promises après un matraquage fiscal effectif
On se demande donc pourquoi le pouvoir socialiste promet une baisse de la fiscalité. Les mesures fiscales voulues par le gouvernement pour faire sortir les contribuables les plus modestes de l'impôt sur le revenu auraient porté leurs fruits, selon des données qui seront rendues publiques mercredi 20 août. Mais c'est au détriment des foyers imposables: 37% des foyers fiscaux, soit près de 13,7 millions de contribuables, ont vu leur impôt augmenter entre 2013 et 2014. Ce chiffre était même de 44,4% en 2013 par rapport à 2012.
Moins d'un foyer fiscal sur deux sera imposé sur le revenu en 2014. En dépit de la hausse du nombre de foyers fiscaux, passant de 36,4 millions à 37 millions, Le Monde assure que la réduction d'impôt sur le revenu a bénéficié à 4,2 millions de ménages modestes en 2014, alors que le pourcentage de foyers imposés est en revanche passé de 53% en 2013 à 48% cette année. C'est dire à quel point les contribuables ont trinqué !
L'explication est ainsi à chercher dans la réduction arrachée en juin au gouvernement au profit des ménages les plus modestes, de 500 euros par an (350 euros pour un célibataire et 700 euros pour un couple)... Cette mesure devait en principe bénéficier à 3,7 millions de ménages pour un coût total de 1,16 milliard d'euros.
Politiquement, il s'agissait prioritairement pour le gouvernement d'éviter la relance d'une campagne sur le thème du "ras-le-bol fiscal", comme il en a connu une à l'automne 2013 et comme les "fondeurs" du PS associés à l'extrême gauche s'y préparaient. Ce sont en définitive 4,2 millions de foyers fiscaux qui en ont bénéficié, pour un montant total de 1,25 milliard d'euros, soit un peu plus que prévu.
4,2 millions - encore? - de foyers fiscaux vont de nouveau profiter de cette mesure pour une nouvelle facture totale de 1,25 milliard d'euros, selon le site du quotidien socialiste. Soit 1.25 milliards pendant deux années consécutives... Bruxelles est effaré et Berlin n'est pas décider à céder à la mendicité de Paris.
Cette baisse s'expliquerait également par la paupérisation d'une partie de la population
Cette mesure n'est pas un beau geste social, mais une nécessité économique. La diminution du nombre de ménages imposables est révélatrice de l'impasse économique, en même temps que politique, où s'est mis ce gouvernement, réduit en outre à faire miroiter des rentrées du fait du retour des exilés fiscaux repentis... L'impôt sur le revenu rapporte dix milliards d'euros de moins que prévu : lien Le Figaro
Sachant que Jacques Attali juge le moment venu de relever la TVA de plusieurs points, le pouvoir d'achat a peu de chances de s'améliorer: les ménages croiront pouvoir épargner ou dépenser plus, mais il leur en coûtera plus cher en impôts indirects divers.
Par ailleurs, le quotidien raconte que la campagne 2014 de collecte de l'impôt sur le revenu devrait être meilleure que celle de 2013, permettant d'engager 65 milliards d'euros, soit près de 10 milliards d'euros de moins que prévu dans le Budget 2014, voté fin 2013.
En vérité, l'équation budgétaire ne devrait pas être aussi souriante que la présentation qui en est faite. En fait, elle se complique tellement que l'exécutif a d'ores et déjà annoncé qu'il ne tiendrait pas ses objectifs de déficit public.
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