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lundi 4 août 2014

Nanterre: pratiques irrespectueuses au crématorium

Soupçons de dérives graves

Incinération de plusieurs corps dans un même four, mélange de cendres de différentes dépouilles mortelles…
 
Le respect dû aux morts serait une notion étrangère à plusieurs employés du crématorium de Nanterre. Un ancien salarié de l'établissement, géré par le leader français du service funéraire OGF, dénonce de graves dérives. "Certains maniaient les cendres comme des pizzas, sans respect pour les défunts, explique l'employé. J'en ai vu mettre deux cercueils dans un four pour aller plus vite, alors que les familles assistaient à la crémation."

Pratiques courantes et de longue date
Dans une lettre de licenciement, OGF fait plusieurs reproches à Thierry B. l'un de ses ex-employés. Le document fait état de la "technique Fabrice", du nom de l'ancien employé qui l'a élaborée avant d'être également licencié en début d'année. Pour aller plus vite, il s'agit de mettre dans un coin du four les restes - ossements - non encore consumés d'une précédente crémation, afin d'introduire un nouveau cercueil. Une technique formellement interdite, puisqu'elle provoque le mélange des cendres, confirme Thierry B. 
Dans cette même lettre de licenciement, la direction reproche aussi à son ex-employé d'avoir "inversé les cendres de deux défunts". La faute aurait cependant été réparée lors de la remise des cendres à la famille.... Soit !

Mélange des cendres d'un bébé avec des scellés

L'ex-employé révèle d'autres pratiques illégales. Il raconte qu'en mars des policiers seraient venus brûler des scellés comprenant des armes blanches et des stupéfiants. Une opération illicite qu'OGF dément avoir autorisée. Mais une fois l'incinération terminée, le salarié qui a participé à l'opération se rend compte que les cendres des scellés se sont mélangées à celles d'un bébé mort-né, incinéré la veille par un autre employé, toujours en poste. Ses restes avaient passé la nuit dans le four. Les parents, qui n'avaient pas souhaité être présents à la dispersion des cendres, n'en sauront jamais rien.

Autre dérive: les excédents de cendres humaines étaient "régulièrement" jetés dans les urnes normalement prévues pour les anciens corps exhumés. La réglementation impose pourtant que l'on remette l'intégralité des cendres à la famille, à qui il revient de les disperser ou d'acheter une deuxième urne. C'est ce qui se serait passé pour l'industriel Jacques Servier, décédé le 16 avril, dont une partie des cendres n'aurait jamais été placée dans l'urne, assure l'ex-employé, qui a assisté aux funérailles. 

Les cendres de dépouilles de  malades peuvent-elles être mélangées ou dispersées à tous vents? 

Ni le crématorium de Nanterre, situé Rue du Calvaire, ni le groupe OGF n'étaient joignables dimanche pour donner leur réaction. 

Et la mairie PCF de Nanterre ?


La municipalité Gauche citoyenne (et alternative) se montre pour le moins généreuse avec ses fonctionnaires. En août 2013, elle s'était déjà faite épinglée par la Chambre régionale des comptes. Dans un rapport, elle critiquait des hausses d'indemnités, peu de temps de travail, bref, le coût du personnel municipal. Ce document pointe des charges de personnel en constante augmentation et révèle une croissance continue des salaires, de 35508 € annuels bruts en 2008, à 37812 € en 2012. La chambre consacre également un chapitre au temps de travail à Nanterre qui est inférieur à la normale. Alors que la réglementation de la fonction publique fixe à 1607 le nombre d'heures annuelles, les 1582 agents de Nanterre (catégorie C) travaillent 1550 heures, soit 57 heures de moins. 
Un manque, analyse la CRC, qui équivaut à 56 emplois à temps plein ! Explication: à Nanterre, le nombre de congés annuels est fixé à 28 jours au lieu des 25 réglementaires.

Depuis 2004, le maire hyper-social de Nanterre est Patrick Jarry : à quoi tiennent ses réélections, comme celles de ses prédécesseurs, tous communistes, depuis avant guerre...
Ce diplômé des Ponts et Chaussées a été fait chevalier de la Légion d'honneur en 2002, suite à la tuerie du 27 mars 2002 au conseil municipal de la la mairie de Nanterre. L'auteur de huit élus tués et de dix-neuf blessés était un militant écologiste, ancien membre du PS avant de rejoindre les Verts. Il était également militant de la Ligue des droits de l'homme (il était trésorier de la Ligue des droits de l'homme de Nanterre depuis la fin de l'année 2001.


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