Moins de grévistes et plus de manifestants
Dès le lendemain de la journée de mobilisation du 29 janvier, Luc Chatel avait annoncé la couleur: pas la peine de penser à une relance par la demande. De même, hors de question de ralentir le train des réformes, ni de revenir sur les suppressions de postes dans la Fonction publique, et notamment dans l'Education nationale.
A l'occasion du sommet social de février, des efforts ont cependant été consentis, à hauteur de 2,6 milliards d'euros, sous forme de primes ou de réductions d'impôts pour les foyers les plus modestes. Des mesures jugées insuffisantes par les syndicats, qui ont regretté de ne pas avoir été entendus sur le Smic et les augmentations salariales.
La plus belle fille ne peut offrir que ce qu’elle a
Pour Brice Hortefeux, le gouvernement a déjà «réagi très fortement à l'égard des classes moyennes et des plus défavorisés». Et le Premier ministre, François Fillon, a insisté: «Toute enveloppe supplémentaire, c'est de la dette supplémentaire.»
C'est l'évolution de la situation économique qui dicte la politique du gouvernement, pas le calendrier des manifestations.»
syndicats républicains, qui sont d’ailleurs inquiets des comportements ‘pousse-au-crime’ des syndicats extrémistes et de leurs jeunes excités qui cherchent l’affrontement en fin de manifestation. Stéphane Sirot, historien et spécialiste des mouvements sociaux, confiait récemment à 20minutes.fr que «les grandes confédérations n'ont sans doute pas très envie de déclencher un grand mouvement incontrôlable». Mais elles doivent compter avec les syndicats non représentatifs.
Ils étaient entre 1 et 2 millions dans la rue le 29 janvier dernier pour défendre l'emploi, le pouvoir d'achat et «les conditions d'une relance économique». Une semaine et demie plus tard, syndicats, politiques et associations appelaient à une nouvelle journée de grève, le 19 mars pour faire pression sur le sommet social du 18 février. Déçus par les propositions de Nicolas Sarkozy, les syndicats ont maintenu ce rendez-vous.
Le 19 mars, les manifestants étaient sans doute plus nombreux
La CGT a compté 1,2 millions et la police 3 millions, à moins que ce ne soit le contraire…
Compter les anxieux a peu de sens, puisque la grève n’a permis que de trouver un peu de chaleur humaine dans la crise économique internationale. Les randonneurs ne prétendaient pas régler leurs problèmes dans la rue. Seuls les extrémistes donnent à cette journée une valeur de mise en garde du pouvoir, dont l'impact est d’autant plus difficile de vérifier que les grévistes étaient moins nombreux que les marcheurs.
La peur de l’avenir était aussi plus palpable dans le privé où les salariés sont plus exposés que dans le secteur public où les personnels ont la sécurité de l’emploi. Si le secteur privé avait peu participé fin janvier, cette fois les affaires Total ou Continental ont mobilisé davantage.
Le gouvernement ne prend pas les mesures qui ne marchent pas
Le gouvernement ne prend pas les mesures qui ne marchent pas
Mauroy puis Jospin avaient misé en vain sur la relance par la consommation et les pays voisins qui ont pris cette option ne réussissent toujours pas mieux. François Fillon s'est donc montré inflexible. Il a rappelé que la relance par la consommation est certes traditionnelle mais surtout inutile.
Le gouvernement est confiant en son plan de relance et en ses mesures de protection sociale en faveur des plus vulnérables. Mais le Premier ministre a encore répété que l’endettement de la France n’autorise pas les excès auxquels l’opposition le pousse par démagogie.
Dès le lendemain de la journée de mobilisation du 29 janvier, Luc Chatel avait annoncé la couleur: pas la peine de penser à une relance par la demande. De même, hors de question de ralentir le train des réformes, ni de revenir sur les suppressions de postes dans la Fonction publique, et notamment dans l'Education nationale.
A l'occasion du sommet social de février, des efforts ont cependant été consentis, à hauteur de 2,6 milliards d'euros, sous forme de primes ou de réductions d'impôts pour les foyers les plus modestes. Des mesures jugées insuffisantes par les syndicats, qui ont regretté de ne pas avoir été entendus sur le Smic et les augmentations salariales.
La plus belle fille ne peut offrir que ce qu’elle a
Pour Brice Hortefeux, le gouvernement a déjà «réagi très fortement à l'égard des classes moyennes et des plus défavorisés». Et le Premier ministre, François Fillon, a insisté: «Toute enveloppe supplémentaire, c'est de la dette supplémentaire.»
L'Elysée ne semble donc pas décidé à mettre la main à la poche une nouvelle fois. Notre poche… Il est d'ailleurs confirmé qu’aucun sommet social n'est programmé après les défilés du 19 mars. Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, avait d'ailleurs mis les choses au point le lundi 16 mars: «
De quoi laisser peu d’illusions aux
«La structure salariale n'étant pas la même, on ne peut pas réclamer 200 euros d'augmentation pour les bas salaires», avait quant à lui affirmé Gérard Aschieri (FSU).
Le syndicalisme de concertation sous la pression du syndicalisme d'affrontement
Pourtant, les appels à la grève ou aux manifestations se multiplient déjà.
Les syndicats de concertation sont débordés sur leur gauche. Depuis plusieurs années ils subissent les pressions des syndicats non représentatifs de droit.
Ainsi, le 20/11/2007, le patron de la CFDT, François Chérèque, avait été hué à Paris, lors de la grève des fonctionnaires. Près du carré de tête de la manifestation, un groupe d'une vingtaine de militants –des démocrates– ont notamment crié "Chérèque avec les patrons !", "Sarkozy-Chérèque, même combat !" ou "Chérèque trahison !". Au bout d'une heure, il a même dû battre en retraite sous bonne escorte...
VOIR et ENTENDRE
Le syndicalisme de concertation sous la pression du syndicalisme d'affrontement
Pourtant, les appels à la grève ou aux manifestations se multiplient déjà.
Les syndicats de concertation sont débordés sur leur gauche. Depuis plusieurs années ils subissent les pressions des syndicats non représentatifs de droit.
Ainsi, le 20/11/2007, le patron de la CFDT, François Chérèque, avait été hué à Paris, lors de la grève des fonctionnaires. Près du carré de tête de la manifestation, un groupe d'une vingtaine de militants –des démocrates– ont notamment crié "Chérèque avec les patrons !", "Sarkozy-Chérèque, même combat !" ou "Chérèque trahison !". Au bout d'une heure, il a même dû battre en retraite sous bonne escorte...
VOIR et ENTENDRE
Attendons-nous à un nouveau rendez-vous à la veille du 1er mai avec les mêmes que ce 19 mars:
Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PCOF, le Parti de gauche, le PS, MRC, La Fédération, la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU),Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire, Association des communistes unitaires (ACU) devraient signer un texte appelant à une très grande journée de protestation et de propositions, plus forte encore que celle 19 mars.
Le mouvement «Ni pauvre, ni soumis», regroupant une centaine d'organisations du champ du handicap, de la maladie et du secteur sanitaire et social excitera la compassion (sans instrumentalisation) et incitera à rejoindre à nouveau à Paris le prochain mouvement social pour témoigner de toutes les détresses oubliées.
L'Union Nationale Interprofessionnelle des Retraités Solidaires (UNIRS) appellera comme le 19 mars à participer aux manifestations dans tous les départements.
La Confédération Paysanne Languedoc - Roussillon ne va certainement pas renoncer et incitera les paysans survoltés à participer aux défilés.
L'Association pour l'information et la défense des consommateurs salariés (Indecosa-CGT) réclamera un effort sur les salaires et le pouvoir d'achat et sera aussi de la partie. Jusqu’à la fin des rats…
Bon gré, mal gré, les syndicats maintiennent la pression
S’étonnera-t-on par conséquent dans ce contexte républicain que François Chérèque, pour La CFDT, ait déjà mis en garde : « Si une mobilisation aussi massive que celle d'aujourd'hui (19 mars) ne permet pas de changer la donne, le gouvernement prend des risques parce qu'on continuera à se mobiliser."
FO, par la bouche de Jean-Claude Mailly, a prévenu : "On est déterminés et l'objectif, c'est de gagner", a-t-il ajouté sur la suite du mouvement, précisant que mettre à profit le 1er mai était "une des pistes" envisagées.
Et Bernard Thibault ?
SUD : « Ce n’est pas aux travailleurs de payer leur crise » Ca laisse peu de monde.
Au-delà des menaces, il est urgent d’attendre le retour de l’unité
Les syndicats ne savent plus pourquoi ils font grève…
La prochaine grande journée de mobilisation devrait avoir lieu le 1er mai. Officiellement, c'est la faute des vacances de Pâques...
Mais la réalité est encore plus lamentable
« La difficulté à donner suite au mouvement vient du fait qu'on ne sait pas très bien contre quoi on manifeste: en janvier, c'était plutôt pour le pouvoir d'achat, ce jeudi, c'était plutôt contre le gouvernement et les entreprises.
Maryse Dumas (CGT) avoue sur le site d’Edwy Plenel: "Il faut bien comprendre que nous explorons des chemins totalement inconnus. Ce mouvement a une ampleur inédite: ce n'est pas une action pour exiger le retrait d'un projet de loi ou d'un décret. Il a pour objectif d'entraîner une modification très importante des choix politiques, économiques et sociaux, puisqu'il s'agit de pouvoir d'achat, d'emploi, de conditionnement des aides publiques, de contrôles des circuits financiers internationaux. Maryse Dumas avoue avec angoisse que la CGT ne répond plus de rien.
La CGT craint d’avoir enfanté un monstre
« Et c'est un mouvement qui est en train de prendre l'ampleur d'une lame de fond!" Déclencher un tsunami et puis déclarer qu'on est débordé ?
Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PCOF, le Parti de gauche, le PS, MRC, La Fédération, la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU),Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire, Association des communistes unitaires (ACU) devraient signer un texte appelant à une très grande journée de protestation et de propositions, plus forte encore que celle 19 mars.
Le mouvement «Ni pauvre, ni soumis», regroupant une centaine d'organisations du champ du handicap, de la maladie et du secteur sanitaire et social excitera la compassion (sans instrumentalisation) et incitera à rejoindre à nouveau à Paris le prochain mouvement social pour témoigner de toutes les détresses oubliées.
L'Union Nationale Interprofessionnelle des Retraités Solidaires (UNIRS) appellera comme le 19 mars à participer aux manifestations dans tous les départements.
La Confédération Paysanne Languedoc - Roussillon ne va certainement pas renoncer et incitera les paysans survoltés à participer aux défilés.
L'Association pour l'information et la défense des consommateurs salariés (Indecosa-CGT) réclamera un effort sur les salaires et le pouvoir d'achat et sera aussi de la partie. Jusqu’à la fin des rats…
Bon gré, mal gré, les syndicats maintiennent la pression
S’étonnera-t-on par conséquent dans ce contexte républicain que François Chérèque, pour La CFDT, ait déjà mis en garde : « Si une mobilisation aussi massive que celle d'aujourd'hui (19 mars) ne permet pas de changer la donne, le gouvernement prend des risques parce qu'on continuera à se mobiliser."
FO, par la bouche de Jean-Claude Mailly, a prévenu : "On est déterminés et l'objectif, c'est de gagner", a-t-il ajouté sur la suite du mouvement, précisant que mettre à profit le 1er mai était "une des pistes" envisagées.
Et Bernard Thibault ?
SUD : « Ce n’est pas aux travailleurs de payer leur crise » Ca laisse peu de monde.
Au-delà des menaces, il est urgent d’attendre le retour de l’unité
Les syndicats ne savent plus pourquoi ils font grève…
La prochaine grande journée de mobilisation devrait avoir lieu le 1er mai. Officiellement, c'est la faute des vacances de Pâques...
Mais la réalité est encore plus lamentable
« La difficulté à donner suite au mouvement vient du fait qu'on ne sait pas très bien contre quoi on manifeste: en janvier, c'était plutôt pour le pouvoir d'achat, ce jeudi, c'était plutôt contre le gouvernement et les entreprises.
Maryse Dumas (CGT) avoue sur le site d’Edwy Plenel: "Il faut bien comprendre que nous explorons des chemins totalement inconnus. Ce mouvement a une ampleur inédite: ce n'est pas une action pour exiger le retrait d'un projet de loi ou d'un décret. Il a pour objectif d'entraîner une modification très importante des choix politiques, économiques et sociaux, puisqu'il s'agit de pouvoir d'achat, d'emploi, de conditionnement des aides publiques, de contrôles des circuits financiers internationaux. Maryse Dumas avoue avec angoisse que la CGT ne répond plus de rien.
La CGT craint d’avoir enfanté un monstre
« Et c'est un mouvement qui est en train de prendre l'ampleur d'une lame de fond!" Déclencher un tsunami et puis déclarer qu'on est débordé ?
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