Le Figaro rapportait le 13/03/09 que
A Washington, les élites s’interrogent sur l’activisme d’Obama
Le bilan des sept premières semaines du président donne le vertige à certains élus et commentateurs
50 jours, c'est peu dans l'histoire d'un pays comme les États-Unis, mais dans la réalité washingtonienne et celle des médias, sans cesse à la recherche de nouveaux cycles d'actualité, c'est une éternité. L'absence de résultats économiques et financiers tangibles au regard de l'activité frénétique de Barack Obama inquiète. La question «Obama en fait-il trop ?» monopolise les conversations sur Capitol Hill et fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours.
50 jours, c'est peu dans l'histoire d'un pays comme les États-Unis, mais dans la réalité washingtonienne et celle des médias, sans cesse à la recherche de nouveaux cycles d'actualité, c'est une éternité. L'absence de résultats économiques et financiers tangibles au regard de l'activité frénétique de Barack Obama inquiète. La question «Obama en fait-il trop ?» monopolise les conversations sur Capitol Hill et fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours.
Le bilan des sept premières semaines de Barack Obama à la Maison-Blanche donne en effet le vertige. Non content d'avoir entrepris la réforme de la santé, de l'énergie et de l'éducation, il s'est aussi attaqué à Guantanamo, à la torture, aux questions éthiques de la recherche scientifique, sans compter un agenda ambitieux à l'international. Il a lancé une activité diplomatique sur plusieurs grands fronts, ordonné le déploiement de 17 000 soldats en Afghanistan, établi un calendrier de retrait d'Irak et la liste continue.
Pendant ce temps-là, la récession, sujet de préoccupation principal des Américains, s'aggrave. Le Dow Jones a déjà perdu 1 300 points depuis l'investiture, malgré l'adoption du plan de relance économique le plus important de l'histoire et d'autres initiatives financières ambitieuses. Le 9 mars, sur CNBC, le milliardaire Warren Buffett s'est donc inquiété de la «confusion» du public face aux «messages brouillés» de l'Administration américaine, qui ne concentre pas assez ses efforts, selon lui, sur l'économie. «Vous ne pouvez pas attendre du public qu'il s'unisse derrière vous, si vous essayez de lui enfoncer tout un tas de choses dans la gorge», a lancé l'oracle de la finance.
Éternel calme olympien
En l'occurrence, ce n'est pas tant le public, qui accorde toujours une confiance sans faille au président dans les sondages, que Wall Street et Washington qui s'interrogent. «Les présidents ont beaucoup de problèmes à régler. Mais personne n'a jamais dit que le meilleur moyen était de tenter de tous les résoudre en même temps», a fait valoir le sénateur républicain Alexander Lamar. Côté démocrate, on a des doutes aussi. L'ancien président du Comité national démocrate Don Fowler craint que Barack Obama n'ait entrepris au mauvais moment des tâches trop herculéennes, comme la santé. Time Magazine souligne que chacune des réformes va demander «plus de capacité à se battre, de ressources intellectuelles et de courage politique que Washington en a vu en quinze ans».
Avec son éternel calme olympien, Barack Obama rétorque que les objectifs à long terme ne doivent pas souffrir des priorités à court terme. Il invoque Lincoln, Roosevelt et Kennedy qui n'ont pas eu, selon lui, le luxe du choix dans des périodes de grands défis.
Éternel calme olympien
En l'occurrence, ce n'est pas tant le public, qui accorde toujours une confiance sans faille au président dans les sondages, que Wall Street et Washington qui s'interrogent. «Les présidents ont beaucoup de problèmes à régler. Mais personne n'a jamais dit que le meilleur moyen était de tenter de tous les résoudre en même temps», a fait valoir le sénateur républicain Alexander Lamar. Côté démocrate, on a des doutes aussi. L'ancien président du Comité national démocrate Don Fowler craint que Barack Obama n'ait entrepris au mauvais moment des tâches trop herculéennes, comme la santé. Time Magazine souligne que chacune des réformes va demander «plus de capacité à se battre, de ressources intellectuelles et de courage politique que Washington en a vu en quinze ans».
Avec son éternel calme olympien, Barack Obama rétorque que les objectifs à long terme ne doivent pas souffrir des priorités à court terme. Il invoque Lincoln, Roosevelt et Kennedy qui n'ont pas eu, selon lui, le luxe du choix dans des périodes de grands défis.
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