DSK provoque un mouvement de foule à la soirée d'anniversaire de Juju Dray
Julien Dray soigne son coeur au bar
" Je compte vivement sur votre présence et il va s’en (sic) dire qu’aucune excuse et aucune absence ne sera tolérée ou acceptée. Bises et à samedi. Juju. "
C’est par ce mail que Julien Dray a invité ses amis à fêter son anniversaire samedi au bar-club J’ose, 147, rue Saint-Denis, dans le 2e arrondissement de Paris.
Près de 150 défavorisés socialistes victimes de la crise ont répondu à l'invitation du député de l’Essonne qui avait dû annuler, à la suite d’un malaise cardiaque, une fête le 31 mars. Le restaurant-bar a été ouvert dans un ancien sex-shop, entre une sortie de parking public et l’entrée du passage du Grand-Cerf. Derrière la vitrine vert turquoise, le J’ose (son patron se prénomme José) se déploie sur trois niveaux avec un bar-lounge au rez-de-chaussée, un restaurant franco-thaï au premier étage et une discothèque en sous-sol.
En souvenir de l’histoire du lieu, le patron proposait des menus " coquins " (" préliminaires " pour les entrées ou " orgasme " de desserts), mais ces clins d’œil suggestifs ont dû être abandonnés sous la pression des habitants de ce quartier chaud en plein renouveau.
Quelle fut ambiance samedi soir ?
" Celle d’un anniversaire à Juju, avec petits-fours et champagne ", pour conjurer le racisme, glisse un participant qui avait probablement désetrté une manif de SOS Racisme ou de Sauvons les riches.
Arrivés parmi les premiers vers 22 heures, Dominique Strauss-Kahn et son épouse Anne Sinclair s’installent au premier étage -le purgatoire-, en compagnie de deux amis, les députés de Paris Jean-Marie Le Guen et Jean-Christophe Cambadélis, et de Nathalie Bidermann, une communicante d’Euro RSCG. " J’ai été un peu surpris de tomber sur eux, raconte un invité. Anne était très détendue, DSK était heureux d’être là, tout en reconnaissant que cette période de sa vie n’était pas la plus gaie. " Parmi les people, les acteurs Michel Boujenah et Yvan Attal, le journaliste Jean-Pierre Elkabbach, bien que classé à droite, Hélène (de la série « Hélène et les garçons »), MC Solaar, Daniela Lumbroso, etc…
De nombreuses personnalités politiques étaient aussi de la fête
Outre des élus de la région Ile-de-France, quelques ténors du PS, dont Marie-sEGOl'haine Royal, venue avec sa fille (son fils Thomas Hollande est arrivé plus tard). Selon la légende, quand elle aurait su que DSK était présent, elle se serait réfugiée au bar, puis serait partie peu après 23 heures sans l’avoir vu. " Je n’ai jamais dîné avec lui, je ne l’ai pas vu, pas salué ", insiste-t-elle, cherchant même à intimider les incrédules en menaçant de poursuites quiconque la contredirait.
En revanche, Manuel Valls, directeur de la communication de la campagne Hollande, ne nie pas être venu le saluer à sa table.
Quant à Pierre Moscovici, directeur de campagne, il est resté boire un verre avec deux amis au rez-de-chaussée et n’aurait officiellement pas vu DSK. " Je ne savais pas qu’il était là. Si j’avais su… ", assure-t-il, sans en dire plus. Lorsque le socialiste Claude Bartolone , un proche de la Ch'tite Brochen-Aubry et de Lolo Fabius, et le vert Jean-Vincent Placé, candidat au porte-feuille de l'environnement, ont débarqué après minuit, l’ex-favori des sondages était déjà reparti.
En quittant le club coquin vers 23h30, DSK ne rasait pas les murs
" Il y a eu un mouvement de foule lorsqu’il est sorti.
Tout le monde voulait faire des photos, alors on l’a fait poser devant le restaurant la Mémé, sur le trottoir d’en face, pour éviter d’avoir les sex-shops en arrière-plan ", témoigne, amusé, un fêtard socialiste. " DSK prenait appui sur sa richissime épouse. Des jeunes femmes qui dînaient près de là lui ont fait signer des autographes et ont posé à ses côtés. Certaines l’ont embrassé. Anne Sinclair est restée en retrait ", à mater, raconte Fred, le gérant de la Mémé.
La soirée a continué sans la terreur de Ségolène jusqu’à plus de 3 heures.
Les travailleurs voisins, excédés, ont appelé la police.
" Si on avait su que c’était une soirée des huiles du PS, on serait venu boire un coup ", lança un des occupants de l’immeuble situé au-dessus de l’établissement, mi-figue-mi-raisin.
Les amis de Julien Dray ne sont pas de ces travailleurs qui se lèvent tôt.