Près d'un Français sur deux (48 %) n'est pas parti en vacances depuis un an
L'étude anticipe ainsi l'été 2009... Aurait-elle une visée dissuasive ? Nous devons aborder les congés payés avec la conviction que ce serait essentiellement faute de moyens financiers, selon près de la moitié des non-partants et une étude du Credoc publiée lundi.
Les pressions sur l'opinion ont un impact limité
Des commentaires contradictoires
Mais "les Français tiennent trop à leurs vacances pour y renoncer" et "ils sont prêts à faire beaucoup de concessions pour partir malgré tout", note l'étude.
Le malaise des Français vis-à-vis de leur pouvoir d'achat n'a pas trop freiné leur projets d'évasion : 52 % des Français sont partis en vacances au cours des douze derniers mois, un peu moins qu'en 2006 (56 %), mais "on est loin de la chute du taux annoncée par certains analystes", commente le Credoc. Ambigu ?
Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie est un organisme de production et d’analyse d’enquêtes statistiques et qualitatives. Il réunit pour cela des études et recherches interdisciplinaires (économiques, sociologiques, statistiques, voire linguistiques) et s'efforce de rivaliser avec les instituts de sondage.
Cette association (depuis 1955), qui est rattachée au Commissariat au Plan, a pour directeur Robert Rochefort, un économiste né en 1955 qui membre du Bureau exécutif national du Mouvement Démocrate (MoDem) et tête de liste dans la circonscription Sud-Ouest lors des élections européennes de juin 2009, il est élu député européen (MoDem) le 7 juin 2009...
Outre qu'il est chroniqueur à Europe 1, à La Croix et Challenges, il apparâit aussi à la télévision (C dans l'Air). Ce n'est donc pas un cumulard, puisqu'il est en outre membre du conseil d'administration de la Croix rouge française, mais aussi administrateur dans le secteur privé à Eurotunnel et à Cetelem.
Il est de bon ton de se dire 'défavorisé'
Plus d'un quart des Français a mis spécialement de l'argent de côté pour financer ses départs en vacances, et parmi eux, 59 % auraient choisi de se restreindre sur leurs loisirs et sorties et 40 % sur l'habillement. 54 % des partants auraient aussi trouvé l'astuce pour "partir moins cher" : 29 % d'entre eux partent hors saison, 24 % réservent longtemps à l'avance et 18 % optent pour des formules de séjours "tout compris". 15 % sont restés moins longtemps, 14 % ont choisi une compagnie à bas coûts et 13 % des partants ont guetté une promotion de dernière minute. Les deux tiers des Français envisageaient de pratiquer moins d'activités payantes sur leur lieu de séjour et d'aller moins souvent au restaurant. Une majorité (56 %) évoquait la possibilité de partir moins loin ou de se faire héberger par la famille (52 %) ou des amis (46 %).
L'étude, publiée dans le cadre du bilan gouvernemental de la saison d'été, a été réalisée avant la crise, en juin 2008, par le biais d'entretiens avec un échantillon représentatif.
Elles sont encore présentées comme un besoin, avant de passer au stade du droit fondamental nouveau.
Savoir si les enquêteurs ont aussi bien interrogé les malades et les vieillards, les détenus et les travailleurs estivaux. Rien n'est impossible. Ils y ont droit comme tout le monde...
Les « jeunes » enfants sont en effet également ciblés, car passer ses vacances avec ses grands-parents à la campagne, ne compte pas. Les enquêteurs ont pourtant passé eux-mêmes des vacances de rêve sur leur vélo ou leurs rollers avec les gamins de leur quartier , mais les exigences de la propagande interdisent la nostalgie et les tartines de pain-chocolat à quatre-heures sont devenues un signe d'indigence. Ainsi, le PCF ouvre-t-il sa rentrée sociale avec la campagne annuelle du Secours populaire qui emmène les enfants les plus défavorisés à la mer, pour la journée et sous les caméras et le soleil couvert de la fin août.
La période hivernale fait d'ailleurs aussi l'objet de la même propagande pour fabriquer des victimes avec ceux qui ne vont pas à la neige. L'inégalité est d'autant plus insupportable qu'on ne part pas deux fois l'an. Chaque période s'en trouve fatalement réduite de moitié, mais c'est la faute du pouvoir d'achat, nous dit-on ! Nous venons pourtant d'apprendre qu'en juin les Français avaient consommé plus que prévu, mais quoi qu'il en soit, tous les étés les instituts et journalistes nous font systématiquement le coup des Français privés de vacances exotiques.
Ne pas aller loin et longtemps, c'est passer sous le seuil de pauvreté
Quitter la France est le nec plus ultra, car il est bien connu que l'Auvergne n'a rien pour plaire.
Aller faire de la plongée parmi les requins en Egypte, c'est sans doute ce qu'on appelle de vraies vacances. A moins, on est catégorié parmi les défavorisés.
L'idéal serait la Somalie !
Presque un an jour pour jour après l'attaque du Ponant, le 4 avril 2008, et le voilier Carré d'As, le 2 septembre 2008, début avril 2009, les cinq membres d'équipage du Tanit, dont un enfant de 3 ans, ont rassemblé des souvenirs de vacances extrêmes (et responsables) dont il faudrait probablement rêver, à en croire la presse. Ils ont été capturés par des pirates somaliens.
Les vacanciers sont également privés de libertés
Le Quai d'Orsay nous sape le moral déjà gâté par la morosité.
Plus moyen de profiter quand on a les moyens de quitter sa rue. «Il est très peu compréhensible que les recommandations de prudence n'aient pas été entendues», assure-t-il. Et la marine nationale s'y esta également précisé avoir «formellement déconseillé» au navire de poursuivre sa route.
Ce texte, présenté mercredi 29 juillet en conseil des ministres, vise à "responsabiliser les ressortissants français qui se rendent sans motif légitime dans des zones dangereuses alors qu'ils ont reçu des mises en garde sur les risques encourus".
" Cette faculté sera également ouverte à l'encontre des opérateurs de transport, compagnies d'assurance et voyagistes, qui auront failli à leurs obligations".
Les zones à risque
"Le Ministère des Affaires étrangères et européennes ne peut, en aucun cas, être tenu responsable d'incidents qui pourraient survenir pendant un voyage". Et encore moins la solidarité nationale. "En outre, il est rappelé qu'aucune région du monde ni aucun pays ne peuvent être considérés comme étant à l'abri du risque terroriste", précise déjà le site du Quai d'Orsay dans sa rubrique "Conseils aux voyageurs". Certaines zones seraient concernées dans les pays suivants : Afghanistan, Pakistan, Irak, Yemen, Sri lanka, Pérou, Tchad, Tanzanie, Vénézuela, Colombie, Algérie, Madagascar, Soudan, Somalie, Paraguay, Nigéria, Géorgie. Ainsi que les zones de piraterie.
Inciter à mieux s'assurer
Au Quai d'Orsay, il est précisé que la nouvelle loi, une fois adoptée par le Parlement, ne devrait concerner que moins de 5% des affaires traitées chaque année par le Centre de crise du ministère.
L'évacuation de Français de Thaïlande fin 2008, avec l'affrètement d'un gros porteur, avait coûté à l'Etat plusieurs centaines de milliers d'euros et l'objectif du projet de loi est aussi d'inciter les voyagistes à mieux s'assurer, précise-t-on de même source.
Restent les vacances à risques dans le 9.3 ou le 20e arrondissement et à thème dans le 18e, au choix: au moins les blessés et les malades sont-ils pris en charge par la solidarité nationale...