La néo-députée des Bouches-du-Rhône témoigne de ce qu'elle a vu à l’IHU
Au centre de l'attention mondiale, l'Institut hospitalo-universitaire de Marseille est dédié aux maladies infectieuses

Le professeur Didier Raoult dans tout ça?
La fiche Wikipedia dit de l'"IHU Méditerranée Infection" ou "Institut MI" qu'il est un institut hospitalo-universitaire créé en 2011 sous la forme d'une fondation de coopération scientifique. Il est issu d'un partenariat entre l'Université d'Aix-Marseille, les hôpitaux universitaires de Marseille, l'Institut de recherche pour le développement (IRD), le Service de santé des armées, BioMérieux, et l'Établissement français du sang". Le projet d’IHU de Marseille en maladies infectieuses (POLMIT) consistait en 2011 à concentrer sur le site de la Timone à Marseille les moyens de lutte contre les maladies infectieuses. Qui en a conçu l'idée et l'organisation ? Wikipedia retient l'information.
On peut bien chercher qui est à l'origine de ce projet d'envergure lauréat des investissements d'avenir en 2011, Roselyne Bachelot était ministre de la Santé et Valérie Pécresse, puis Laurent Wauquiez, ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, l'identité de son concepteur reste pour Wikipedia un secret médical... Qui a donc eu l'autorité scientifique, l'énergie et la force de persuasion, mais aussi les vertus du désintéressement, pour faire naître l'IHU de Marseille ? Un "revenant' d'Irak, un islamiste de la recherche? Un Dr Maboul?
"Savant fou" (BFMTV) ou chercheur visionnaire ?
Parce qu'il est atypique et provocateur dans son apparence et dans ses propos sans langue de bois, le personnage détonne dans les salons de la bonne société, comme des ministères où l'habit fait le moine. Or, le chercheur est pourtant un infectiologue et professeur de microbiologie dont les recherches font autorité dans le monde, quand ses critiques peuvent être aussi bien membre conservateur de l'Académie de médecine et infectiologue cauteleux ou urologue passé dans les affaires et girouette politique, aussi bien que journaliste expert universel et couteau suisse de l'information en continu.
Quand d'autres font les animateurs rigolos d'émissions de vulgarisation à la télé, cet iconoclaste qui découvre et décrit, avec son équipe marseillaise, des virus complexes. est lauréat du grand prix de l'Inserm en 2010. Il a même donné son nom à deux de ses découvertes, ce qui provoque les aigris lesquels dénoncent un ego surdimensionné qu'ils admirent chez les footballeurs et les golfeurs.
Sur la fiche à son nom, les Wikidiens lui taillent un costard : "il acquiert une notoriété médiatique internationale en 2020 quand, avec son équipe, il affirme avoir trouvé un traitement contre la maladie à coronavirus 2019," écrivent les cuistres qui pourtant recensent dix de ses champs de recherche. Sans crainte de rayer d'un trait de plume une vie de recherches, ils condamnent les prises de positions de Didier Raoult à partir d'une déclaration : "dans un article du 25 janvier 2015, il compare la mortalité des déplacements à vélo [et ils n'étaient pas encore électriques et abandonnés en travers des trottoirs], selon lui plus importante que celles qui ont une place de choix dans les médias, telles que "la crise de la vache folle, la grippe aviaire, Ebola, le bioterrorisme, le Chikungunya, le SRAS et le coronavirus du Moyen-Orient" La presse ne pardonne pas...
A propos du Covid19, il "persiste" [Wikipedia], début février dans le JDD, : "ce virus n'est pas si méchant." C'est pourtant lui dont l'équipe veille sur les familles retenues en quarantaine à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône), refusant de considérer le virus de Wuhan comme "un meurtrier aveugle". "A l'heure de l'hyper-réactivité des réseaux sociaux, les responsables politiques ont peur de ne pas en faire assez, alors ils en font parfois trop", déclare-t-il. Et le microcosme médico-politique parisien s'émeut de cette liberté de ton. Il sait qu'il dispose du traitement susceptible de détruire le coronavirus, mais il a muté: un nouveau genre, d’origine animale, a été découvert en septembre 2012 en Arabie saoudite, "rapporte franceinfo qui ajoute: "On guérit du coronavirus 2019-nCoV qui sévit depuis décembre 2019 en Chine, comme on guérit de nombreuses maladies respiratoires infectieuses. Les guérisons sont même l'immense majorité des cas (11/02/2020). Le taux de létalité du nouveau coronavirus était évalué en février 2020 autour de 2-2,2%, contre 4% ou 5% au début de l'épidémie." Et le président Macron se rend au théâtre en couple aux Bouffes-du-Nord...
La députée a voulu découvrir ce haut-lieu de la science situé dans sa circonscription
Cette quadra n'appartient pas au monde médical, mais à celui de la communication. Dimanche 29 mars, à la veille du pic de la pandémie au Covid19, elle a visité les locaux de l'IHU du professeur Didier Raoult, dans sa circonscription, celle du docteur Jean-François Mattéi (années 80 et 90), ministre de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées du président Chirac (2002-2004 : il a eu à gérer la canicule mortelle de l'été 2003) centriste (UDF), puis DL (Démocratie libérale), dans les quartiers résidentiels du centre-sud la ville de Marseille, alors que, depuis deux semaines, le chercheur marseillais de renommée internationale est ciblé par les mandarins parisiens pour ses prétentions à faire valider sa proposition de traitement à base d'hydroxychloroquine (si elle est prescrite en association avec un antibiotique), sans attendre que l'INSERM promeuve un produit miracle qui tarde à arriver, pendant que meurent les patients atteints par le Covid19, variante du précédent coronavirus et dont l'agressivité nouvelle surprend les chercheurs et les soignants.
La classe médicale internationale apporte un soutien très appuyé aux travaux du professeur Raoult. En France, la députée LREM Cathy Racon-Bouzon était en visite dimanche 29 mars dans les locaux de l’IHU centre du monde duquel les madarins détournent le regard.
L'élue a publié à chaud ses trois convictions principales forgées durant la visite
1. "Un modèle d’organisation"
"Le protocole de dépistage de l’IHU mis en place de manière méthodique en fait un modèled’organisation et d’expérience pour la France entière que je m’emploierai à relayer auprès du gouvernement » : c’est la promesse formulée par Cathy Racon-Bouzon au sortir de sa visite à l’IHU dimanche 29 mars. A l’unisson d’une classe politique marseillaise unanime, elle se félicite du fait que : "Dans le plus grand calme et dans le strict respect des gestes barrières recommandés par les autorités, l’IHU Méditerranée Infection orchestre le dépistage des Marseillais"
Elle salue en particulier l’organisation de l’IHU, qui commence à l ‘extérieur du bâtiment, dès l’accueil des patients : "qui se présentent à l’IHU avant d’être pris en charge selon les critères de tri, par les Marins-pompiers venus prêter main-forte pour assurer un accueil irréprochable". Puis à l’intérieur, "75 chambres d’hospitalisation permettent d’isoler les patients positifs les plus contagieux ou les plus à risque et de suivre l’évolution des personnes pour lesquelles le traitement est contre- indiqué" a pu constater l’élue LREM, qui se félicite également de la présence d’un "accès dédié aux personnels soignants ou de sécurité (policiers, gendarmes, pompiers)".
2. Répliquer le "dépistage massif" à l’échelle nationale
Un modèle de dépistage systématique dont elle aimerait que le pays s’inspire à l’échelle nationale : "Si la France souhaite organiser dans les plus brefs délais un dépistage massif de sa population, elle devra s’inspirer de cette organisation logistique et dupliquer partout sur son territoire des plateformes d’une telle efficience," constate-t-elle, soulignant que "l’approvisionnement et la logistique sont clairement le nerf de la guerre de cette organisation", et particulièrement en ce qui concerne les matériels de protection et de dépistage.
"La montée en charge du dépistage au niveau national nécessitera une mobilisation totale de l’Etat » observe la députée, en forme d’appel au gouvernement. Par ailleurs, elle salue les retours d’expérience positifs rapportés par la structure du professeur Raoult auprès de l’exécutif dirigé par Edouard Philippe : "Comme elles me l’ont confirmé, les équipes de l’IHU sont en contact direct et régulier avec le gouvernement pour l’éclairer dans sa prise de décision et inspirer la mise en œuvre des organisations nécessaires à la montée en puissance de sa stratégie de dépistage de la population française".
3. Esprit de collaboration et de partage d’expérience
"Je m’inscris dans cet esprit de collaboration et de partage d’expérience qui doit prévaloir pour accompagner la Nation toute entière dans sa lutte contre le covid-19," dit-elle, affirmant : "En l’absence encore de consensus scientifique, je me réjouis que le traitement ait été néanmoins autorisé dans le cadre de l’urgence sanitaire dans le respect des recommandations du Haut conseil de santé publique". Une façon de réconcilier l’envie d’avancer rapidement du professeur Raoult avec les injonctions à la prudence des autorités sanitaires et politiques.
Néanmoins, Cathy Racon-Bouzon ne semble pas douter de l’efficacité du traitement défendu par le professeur Raoult et ses équipes. "A ce jour, 1003 patients marseillais testés positifs sont traités par l’alliance de l’hydroxychloroquine et d’un antibiotique comme l’Azithromycine; l’évolution de leur état devrait permettre d’ici quelques jours de confirmer l’efficacité de cette prise en charge," juge-t-elle, avant de conclure : "Unis et à l’écoute de ceux qui savent, nous vaincrons l’épidémie".