Donner l'illusion qu'il y a un pilote dans l'avion
Evacuation non plus de migrants, mais de patients contaminés
"La France" (sic) a procédé jeudi à une "première évacuation inédite" (sic) de patients atteints du Covid-19 à bord d'un TGV médicalisé pour désengorger des réanimations saturées face à l'aggravation rapide mais prévisible de l'épidémie, qui a fait plus de 1.300 morts dans le pays, à ce jour.
Au lendemain du déplacement de Macron dans la région Grand Est, particulièrement frappée, et la visite de l'hôpital militaire installé à Mulhouse, vingt patients alsaciens ont été embarqués jeudi matin à bord du train qui doit les évacuer vers les hôpitaux des Pays-de-la-Loire.
"Cela n'a jamais été fait à cette échelle", a insisté François Braun, président de Samu Urgences sur France Info, depuis la gare de Strasbourg.
Les wagons sont transformés en unités de réanimation avec quatre malades et six soignants par voiture. Le train est stable permettant d'effectuer "des gestes de réanimation extrêmement compliqués", a-t-il précisé.
Il va de soi que l'opération de com' ne met pas la vie des passagers en danger... C'est ce que l'avenir dira : sur BFMTV, Laurent Neuman prépare son embrouille du public et Trobeth Ndiaye, les excuses du gouvernement...
Que les autorités sanitaires se gardent ses statistiques pour agir: ce que les Français réclament, ce sont des actes ! |
"Une première en Europe, claironne l'AFP
Cette opération déclenchée pour soulager une des régions de France les plus touchées par l'épidémie pourrait être amenées à se répéter, si on pense qu'égayer les malades à travers la France est le meilleurs moyen de réduire la propagation : l'Ouest était jusqu'ici la région la moins sévèrement contaminée.
Le premier TGV médicalisé qui évacue 20 patients d'Alsace en réanimation quitte la gare de Strasbourg. Ces patients, répartis dans 5 voitures, seront transférés vers des hôpitaux d'Angers, Le Mans, Nantes et La Roche-sur-Yon #AFP pic.twitter.com/STrJIBsBPr— Agence France-Presse (@afpfr) March 26, 2020
Ce transfert "massif" de patients vers "les régions de France et d'Europe" où l'épidémie n'arrivera pas avant deux ou trois semaines, est une suggestion Philippe Juvin, chef du service des urgences de l'hôpital Pompidou à Paris, déplorant par ailleurs sur Europe 1, les pénuries de matériel de protection et de tests partout en France. "Parfois je me pose la question: de quoi ne manque-t-on pas?", a-t-il lancé.
Répartis dans 5 voitures, les malades testés positifs au Covid-19 sont transférés et pris en charge par les hôpitaux d'Angers, Le Mans, Nantes et La Roche-sur-Yon.
Les hospitaliers d'Angers ne sont pas rancuniers: pourvu que Trobeth Ndiaye n'aille pas les provoquer... |
Premier décès de gendarme à déplorer, statistique macabre qui ne réconforte pas pour autant les Ehpad
"La nation tout entière est mobilisée," a assuré Macron, plein de mots encore mercredi soir. Contre le post-coronavirus, il promet un "plan d'investissement massif" pour l'hôpital, ce qu'il n'envisageait pas en période moins sombre.
Alors que chaque mois de confinement ferait perdre 3 points de PIB à la croissance annuelle, Macron n'hésite pas à garantir "une prime exceptionnelle" aux soignants, ainsi qu'à l'ensemble des fonctionnaires mobilisés.
L'épidémie qui a fauché au moins cinq médecins, a fait une première victime dans les rangs de la gendarmerie: un sous-officier âgé de 51 ans est décédé mercredi à son domicile de la caserne de Maisons-Alfort (Val-de-Marne).
Au moins 40.000 "nouveaux cas de Covid-19" ont été diagnostiqués par les médecins généralistes la semaine dernière, selon les estimations de Santé Publique France, alors que le nombre de malades testés positifs est de seulement 25.000 (!) depuis le début de l'épidémie.
Les "scientifiques" accepteront-ils d'augmenter leur chances de survie en autorisant l'accès au traitement à base de chloroquine ?
85% des Français sont "inquiets" pour eux et pour leur famille
C'est ce que confirme sans surprise une enquête d'Ifop-Fiducial: à croire toutefois que les 15 autres pour cent confinés chez eux depuis plus d'une semaine sont sereins... (sondage réalisé les 24-25 mars pour CNews et Sud Radio (propriété de... Fiducial) contre 44% fin janvier.
Et ce n'est que le début: le pays doit s'attendre à des "jours difficiles", a souligné le Directeur général de la Santé (DGS), Jérôme Salomon, en annonçant mercredi soir un total de près de 3.000 patients en réanimation (2.827, soit 311 de plus en 24 heures). "C'est un nombre considérable, exceptionnel dans un temps aussi bref et pour une seule maladie".
L'Est de la France reste particulièrement touché, mais l'Ile-de-France, désormais, affronte aussi une "tension majeure" malgré "des efforts considérables - considérables, mais tardifs et désordonnés - pour ouvrir encore des centaines de lits en réanimation après avoir déjà multiplié par deux" le nombre de lits disponibles. Et après en avoir fermés...
Après une politique d'endormissement et de freinage, Macron vire à l'alarmisme officiel
"La crise va être longue, les prochains jours vont être particulièrement difficiles", a estimé le Pr Salomon, numéro 2 du ministère de la Santé, soulignant que "la vague de cas graves" était "déjà là".
Face à cette évolution dramatique, le gouvernement annoncera "dans quelques jours" la probable prolongation du confinement. Le conseil scientifique a recommandé mardi de l'étirer jusqu'au 28 avril.
La France doit se préparer à "un effort long", a souligné le premier ministre Edouard Philippe: "C'est l'urgence sanitaire qui anime tous les esprits aujourd'hui, mais c'est aussi, et ce sera de plus en plus, un choc économique, un choc social".
Appel tardif aux armées
Le 4 mars, le ministère des Armées sort de son retranchement.
Invitée sur France 2, la ministre des Armées, Florence Parly, qui était encore sur la défensive, affirma péremptoirement qu’il n’y a aucun lien entre le rapatriement des Français de Wuhan, épicentre de la pandémie en Chine, et la contamination de la base militaire située à Creil, dans l’Oise. Pendant plusieurs jours, les soldats de l’escadron Esterel avaient été suspectés dans les lieux de libre expression, sur les réseaux sociaux, notamment.
Parly a commencé par ne promettre des militaires qu'en cas de nécessité.
"Invitée sur France 2 mercredi 4 mars, écrit Le Figaro, Florence Parly a annoncé que "les armées sont prêtes à intervenir si c'était nécessaire". "L'armée française se doit d'être disponible en tout temps et en tout lieu pour soutenir les services de l'État", a rechigné la ministre. "Si la situation le justifiait, il faut que les armées puissent à tout instant apporter leur soutien, leur secours, dans la mesure des possibilités", a-t-elle réitéré."
Ce n'est pas avant le 11 mars que Parly
A partir de lundi 16 mars, l"l'état d'urgence sanitaire" est déclaré.
Tous les établissements scolaires sont fermés en France et les salariés sont invités à avoir recours au maximum au télétravail, afin d’endiguer la propagation de l’épidémie de Coronavirus Covid-19.
Macron assure que le pays doit aussi se mobiliser pour son économie. Si le recours au chômage partiel va être simplifié, le président n’annonce pas de plan de relance, contrairement à de nombreux autres pays. Mais, alors que la Chine a débloqué 43 milliards de dollars pour aider ses entreprises, le Japon quatre milliards de dollars, l'Angleterre 25 milliards de livres et l'Italie 25 milliards d'euros, la France n'annonce aucun plan chiffré susceptible de rassurer les marchés. Le Président assure toutefois avoir demandé au gouvernement de préparer un "plan de relance français et européen".
Côté militaire, "le gouvernement dément avoir pris un Décret pour mobiliser l'armée," titre La Provence. "Ne pas diffuser de fausses informations est un geste barrière", a introduit le ministère des Armées sur les réseaux sociaux. Il voulait ainsi répondre à une rumeur diffusée, selon laquelle l'épidémie de Coronavirus entraînerait la mobilisation exceptionnelle des forces armées.
Le 18 mars, "nous avons identifié 5 millions de masques dans les stocks de l’armée," claironne Parly.
La ministre des Armées convoque la presse pour dire qu'elle mobilise les moyens militaires contre le coronavirus.
Le 25 mars, Macron confirme la mobilisation des armées dans une opération "Résilience"
La mobilisation militaire "sera entièrement consacrée à l'aide et au soutien aux populations, ainsi qu'à l'appui aux services publics pour faire face à l'épidémie, en métropole et en Outre-mer".
Le porte-hélicoptères amphibie Mistral sera déployé "immédiatement" dans le sud de l'océan Indien et, "début avril [dans quinze jours encore], le porte-hélicoptères Dixmude se positionnera dans la zone Antilles Guyane en soutien aux territoires ultramarins".
Plus de 100.000 personnes se sont engagées sur la plateforme "je veux aider" (qui doit permettre aux Français volontaires de proposer leur aide aux personnes en difficulté, ainsi qu’aux associations en sous-effectif), dont 40.000 pour la réserve sanitaire, a insisté le chef de l'Etat.
La situation est particulièrement cruelle dans les maisons de retraite où le nombre de décès n'est pas exactement connu - il n'en est jamais fait état lors des rendez-vous journaliers de J. Salomon -, mais se chiffre a minima en dizaines de morts. Une précision toute relative qui en dit long sur la compassion du pouvoir pour les seniors...
Face à la pénurie de test qui interdisent les dépistages en nombre nécessaires, "la France" se prépare à changer d'échelle: d'ici une dizaine de jours encore, a promis le Pr Salomon, la France disposera d'une capacité de 25.000 à 30.00 tests par jour, contre 9.000 aujourd'hui. Loin des besoins, même seulement actuels.
"La France" reste muette sur sa pénurie de respirateurs...
Toujours dans l'attente de l'autorisation gouvernementale française du traitement à base de chloroquine, c'est un essai clinique européen qui a démarré dimanche dans au moins sept pays pour tester quatre traitements expérimentaux.
Les rivalités entre chapelles de "scientifiques" retardent la publication des conclusions sur ce test concernant la chloroquine. C'est l'un des traitements testés qui fait débat, mais il peut être administré aux malades souffrant de "formes graves" du coronavirus, mais pas pour des formes "moins sévères". Son utilisation est désormais encadrée par un décret paru jeudi au Journal officiel.
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