Le bilan, la transparence et les comportements de Macron sont-ils en cause ?
Olivier Gaillard, député LREM du Gard, démissionne et quitte La République en marche
Olivier Gaillard va quitter l’Assemblée nationale et LREM au lendemain du premier tour des municipales.
Regrettant de n’être qu'un élu de seconde zone, le député du Gard a décidé d’abandonner son mandat à l’Assemblée nationale et de quitter La République en Marche. Sa suppléante siégera avec le parti du président.
La notion de citoyen de seconde zone existe. Nous sommes des élus de seconde zone. Ça ne date pas de Macron, je le vis depuis des années, a déclaré le député, confirmant une décision initialement annoncée samedi soir sur le site internet du journal Midi Libre.
Après le premier tour des municipales
Elu aux élections cantonales en 2008 sous l’étiquette du Parti Socialiste, mais LREM en 2017, Olivier Gaillard a précisé qu’il quittera le palais Bourbon au lendemain du premier tour des élections municipales, lors desquelles il briguera la mairie de Sauve (Gard), village de 2.000 habitants situé en bordure du turbulent fleuve Vidourle, face à l’élue sortante Alexandra Masot, comme candidat sans étiquette (DVG).
Ma démission sera effective au lendemain des élections municipales, le 16 mars, quels qu’en soient les résultats. S’il n’y avait pas eu d’élections, j’aurais quand même démissionné, a-t-il assuré.
L'effectif de députés LREM reste inchangé
Olivier Gaillard a précisé qu’il sera remplacé à l’Assemblée nationale par sa suppléante, Catherine Roux-Daufès, qui elle siégera bien dans le groupe LREM, qui compte donc toujours 297 membres.
Un "fossé" entre "la réalité du terrain et la principauté de Paris"
Membre de la commission des Finances, rapporteur spécial pour les crédits relatifs au budget opérationnel de la Défense et rapporteur pour avis de la loi de programmation militaire 2019-2025, Olivier Gaillard explique avoir constaté un fossé entre la réalité du terrain et la principauté de Paris.
L’homme de territoire l’a emporté sur l’homme de parti. Il m’était inconcevable de maintenir un pied à l’intérieur de ce système politique qui ne me convient pas. Ça fait quelques semaines que j’y pense, a-t-il insisté.
Rappelant que ses votes n’ont jamais fait défaut à la majorité à l’Assemblée nationale, Olivier Gaillard précise dans un communiqué de presse ne pas vouloir jouer l’opposition ou la marginalisation.
Issu d’une circonscription située en zone rurale, Olivier Gaillard est déçu de la portée de ses efforts pour la prise en compte des problématiques rurales. Si j’ai un regret, c’est celui de n’avoir pas pu pousser assez les lignes sur la disparition des services publics et la désertification médicale, a-t-il confié.
Jean-Pierre Chevènement (ancien ministre de la Défense) disait ‘ Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne’.
Une citation que l’on aimerait voir appliquer aux députés LREM sujets à certains états d’âme, conclut le député dans ce texte.
A la différence de consoeurs "démissionnaires" qui restent apparentées (!) et reconnaissant son échec à "muscler la jambe gauche de Macron", ce Gaillard-là ne gardera pas même un orteil dans la... macronie!
Macron ne fait pas de miracles.
"J’avais plus de chances d’aller à Lourdes que d’être député," déclara, après un ans, le vieux briscard, 51 ans, de la politique locale qui cumulait les mandats locaux et croyait avoir monté en grade en arrivant à Paris.
C'est un coup d'épée dans l'eau, un coup du pub!
RépondreSupprimerMacron ne perdra pas un député de sa majorité puisque la suppléante mettra ses pieds dans les godillots de lrem!