Un premier hélicoptère militaire confie des patients à l'Allemagne, mieux dotée
Le Grand Est saturé se décharge de deux patients de Metz sur son voisin
Les premières évacuations de patients contaminés au Covid-19 ont été expédiés à 9 heures ce matin et sont désormais une vingtaine Outre-Rhin. Ces deux patients qui se trouvaient en réanimation à l'hôpital Mercy, au sud de Metz, ont été pris en charge à 9h30 par un hélicoptère militaire qui a redécollé vers 10h20 à destination d'Essen au nord-ouest de l'Allemagne, près de Dortmund, à 330 km et à 3h40 des familles des patients.
Pourtant, il y a encore deux semaines, la ministre des Armées ne manifestait encore aucun empressement à engager les armées contre la pandémie. "Je me suis entretenue hier avec mon homologue allemande afin de définir et préciser les modalités de cette opération, a toutefois indiqué Florence Parly. Je remercie profondément nos amis allemands pour leur soutien et solidarité. Nous partageons tous un seul objectif : vaincre le Covid-19."
Il fallait démontrer que la solidarité européenne n'est pas un mot creux
Selon le chef du service des urgences du centre hospitalier régional (CHR) de Metz, une nouvelle rotation vers l'Allemagne d'un hélicoptère militaire, avec deux autres patients, sera "probablement" réalisée dimanche en début d'après-midi.
D'autres transferts de malades devraient être décidés au fur et à mesure, selon l'évolution de la situation, a précisé le médecin.
Depuis le début de l'épidémie, des ambulances ont déjà transporté "une petite dizaine" de malades atteints du Covid-19 dans des établissements hospitaliers allemands, révèle-t-il.
La semaine dernière aussi, deux malades du coronavirus avaient été héliportés vers Hambourg (ouest de l'Allemagne) par des appareils sanitaires civils allemands.
[#Résilience] Ce matin et en coordination avec le SAMU et la sécurité civile, un hélicoptère NH90 Caïman est engagé pour assurer l’évacuation de deux patients atteints du #Covid19. Arrivé à Metz depuis Phalsbourg, il fait route pour un hôpital de la ville d’Essen, en Allemagne. pic.twitter.com/YuE8x2Eqlh— État-Major Armées (@EtatMajorFR) March 28, 2020
Ils ont été transportés par un hélicoptère Caïman dans le cadre de l'opération Résilience, a annoncé la ministre des Armées Florence Parly, samedi matin. Il a dû être désinfecté et équipé spécialement pour ce coup de com' de l'Union européenne critiquée pour son existence virtuelle.
L'hélicoptère militaire de manœuvre et d'assaut va servir à des évacuations sanitaires. Ce NH90 est mis à disposition par le 1er régiment d'hélicoptères de combat (1er RHC) de Phalsbourg e Phalsbourg, en Moselle. Il a décollé à 9 heures du parking de Metz expo, celui-ci se trouve à côté de l'hôpital Mercy. Le centre hospitalier régional dispose d'un héliport, mais l'hélicoptère de l'armée est d'une autre dimension.
Dimanche, un train médicalisé au départ de la gare Lorraine TGV
Des moyens rudimentaires réquisitionnés pour pallier la saturation des centres hospitaliers |
Des malades du Covid-19 partiront de bon matin du CHR Mercy en ambulance pour être transféré en Nouvelle-Aquitaine, via un TGV médicalisé.
Six patients du CHU de Reims ont en outre été transférés à Orléans, Loiret, par autocar médicalisé.
Une compagnie privée basée en Moselle proposait un car équipé du matériel adapté et une équipe médicale présente à bord. Le véhicule était suivi d'une ambulance SMUR du CHU rémois. "Les patients concernés étaient pris en charge dans les unités de médecine dédiées Covid. Ils étaient tous en capacité d’être transportés", précise le CHU de Reims dans un communiqué.
Ce transfert permet de libérer de la place dans l'établissement rémois. Celui-ci annonce qu'il passera de 122 à 150 lits dédiés à l'hospitalisation d'ici lundi et de 43 à 49 d'ici ce samedi. De plus, un "drive" a été mis en place à l'entrée du CHU pour dépister à temps d'éventuels cas parmi les personnels soignants et les patients extérieurs à l'hôpital, à la condition, d'une part, qu'ils soient au moins au troisième jour de symptômes (fièvre, toux, difficultés respiratoires) et, d'autre part, qu'ils aient appelé une première fois le 15, puis rappelés par le médecin infectiologue pour fixer un rendez-vous.
Une compagnie privée basée en Moselle proposait un car équipé du matériel adapté et une équipe médicale présente à bord. Le véhicule était suivi d'une ambulance SMUR du CHU rémois. "Les patients concernés étaient pris en charge dans les unités de médecine dédiées Covid. Ils étaient tous en capacité d’être transportés", précise le CHU de Reims dans un communiqué.
Ce transfert permet de libérer de la place dans l'établissement rémois. Celui-ci annonce qu'il passera de 122 à 150 lits dédiés à l'hospitalisation d'ici lundi et de 43 à 49 d'ici ce samedi. De plus, un "drive" a été mis en place à l'entrée du CHU pour dépister à temps d'éventuels cas parmi les personnels soignants et les patients extérieurs à l'hôpital, à la condition, d'une part, qu'ils soient au moins au troisième jour de symptômes (fièvre, toux, difficultés respiratoires) et, d'autre part, qu'ils aient appelé une première fois le 15, puis rappelés par le médecin infectiologue pour fixer un rendez-vous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):