Lady Macbeth présidente?
Sego-Gastro est intempérante et sujette à la logorrhée, cette diarrhée verbale chronique qui la maintient dans cet état quasi-anorexique et la fait apparaître tellement fragile. Comme au soir des résultats du 1er tour.
A Melle le 22 avril au soir, la presse attendait sa réaction aux résultats du 1er tour. Or, celle qui accapare les médias à son profit se fit longuement désirer : la politesse des reines, c’est de faire attendre ses sujets pendant 90 minutes.
Quand enfin elle fit son apparition, quelle ne fut pas l’embarras des témoins de constater que sa démarche était mécanique, que la lenteur au démarrage était troublante et que l’élocution saccadée était préoccupante. Les propos tenus parurent une éternité que leur vacuité ne pouvait totalement expliquer. Le monologue parut si long que tout être humain éprouva de l’inquiétude pour la santé du robot qui se présentait devant lui. Elle avait l’air hagard. Bien que les caméras de la presse libre ne se soient pas approchées laissant deviner des consignes aussi strictes que restrictives, on aperçut un masque figé donnant à penser que la candidate avait des problèmes, ou psychologiques ou physiologiques, ou les deux. Elle s’éclipsa comme elle était apparue, frappée d’une raideur suspecte. Nous interprétait-elle une scène de Macbeth dans le rôle éponyme, ou était-elle droguée ?
Et puis, des heures ayant passé, elle reparût sous les projecteurs, rue de Solférino : l’artiste avait retrouvé les couleurs d’un maquillage plus léger et souriait de nouveau, comme si elle sortait de sa torpeur. Lady Macbeth en Ophélie, avant le drame ! Que s’est-il passé ? Etait-elle abattue ou dopée ? De quel état, moral ou médical, sortait-elle ? Le peuple des électeurs pourrait-il être informé? Marie-George n’a pas manifesté les mêmes symptômes. L’Arlette a mieux résisté malgré son âge avancé. Y aurait-il donc des femmes fortes et de fragiles bourgeoises ? La délicate prendra-t-elle les conseils de ses aînées méprisées, mais dures à la tâche ? Faut-il que Sarkozy lui cède la place pour ne pas avoir sur la conscience une quelconque embolie, cardiaque ou cérébrale ? Cherche-t-elle à lui extorquer un forfait de dernière minute ? Faudra-t-il faire coucher les enfants avant l’annonce des résultats ?
Sa santé nous préoccupe d’autant plus quelle passe d’un extrême à l’autre. Dans ses discours l’élocution de la patiente est saccadée, hachée menu, mais dans les rares face-à-face, le flux de ses propos s’écoule interminablement. L’interlocuteur commence à voir trouble et ses paupières s’alourdissent, les journalistes ne peuvent réprimer d’insolents « Bon ! » pour tenter de passer à autre chose. Et faire avancer l’émission. Les téléspectateurs en profitent pour aller chercher une bière et décident de se contenter des questions.
Royal a l’esprit d’escalier. Chaque phrase, chaque mot même, en entraînant d’autres, elle a toujours quelque chose à déclarer. Privant son interlocuteur de la chance et de la liberté de s’exprimer. Elle y gagne, elle, de ne parler que de ce qu’elle veut -ou peut- et de ne pas être contredite, sauf à l’interrompre : or, on n’interrompt pas les dames, sauf à apparaître grossier ! Un jeune journaliste, presse régionale ou pas, s’est fait ramasser vertement pour avoir tenté d’obtenir une réponse à sa question ! Mais le public se lasse ou s’irrite et, les nerfs à vif, zappe pour ne pas en perdre le sommeil. Même seulement 35 heures, il faut les faire, le lendemain. Le nanti peut recourir à son Dr Mabuse, mais que fait le travailleur ? Sera-t-elle responsable d’une recrudescence de la consommation de haschich dans la population? Le CSA devra-t-il en recommander la vente et la consommation dans ses meetings ? L’électeur moyen ne marche pas à l’EPO !
La-ripeuse Royal. Bien qu’elle ait déjà avoué n’avoir pas entendu ce que disait son interlocuteur -au Proche-Orient, par exemple-, personne ne croit qu’elle serait ‘déficiente auditive’. Alors, comprend-elle les questions qui lui sont posées puisqu’elle n’y répond pas ! Comment expliquer qu'elle élude, qu’elle ripe sur la plupart des questions ? Le journaliste ne sait plus quelle question il a posée. De digression en dérapage, l’interlocuteur se retrouve fasse à une multitude de problèmes abordés, mais non traités, sur lequel il est supposé réagir… brièvement, s’il essaie de répondre point par point!
Il est donc permis de douter de son aptitude à la synthèse et de sa faculté de concentration. Du genre touche à tout, elle est incapable de mener une tâche à bien. D’où la nécessité pour elle d’être entourée, cadrée. C’est ce quelle présentera comme le don de la délégation, mais qui s’assortit d’une propension à la sanction, puisqu’elle veut toujours avoir raison…
Ségo-Robot. Sa tendance forte à débiter comme un robot une leçon apprise par cœur fait regretter que le Cours Florent ne soit pas assez chic pour Dame Royal. La candidate est plus cyber que ne le dit la presse à sa dévotion. La ségosphère se reconnaît naturellement en elle et ses automatismes, mais les Français ? Les prestations successives, deux soirs de suite et sur deux chaînes différentes de télévision, ont mis en évidence l’aspect robot de la Cyber-candidate : c'est l’unité centrale qui est défaillante car les circuits seraient plutôt bons encore, quoique menacés de surchauffe. Un DVD ferait l’affaire… Rien ne peut l’arrêter, lorsqu’elle est lancée, sauf une panne d’électricité. Ou un virus informatique! Ce qui nous ramène à nos soupçons sur l’état général sanitaire du robot.
Naturellement stressée, elle dépense beaucoup d’énergie mentale qu’elle tente d’équilibrer avec une hyperactivité physique. Lorsque l’une prend le pas sur l’autre, elle s’égare, disjoncte et s’effondre. L’entourage se trouve subitement menacé et doit attendre qu’elle retrouve ses esprits, son équilibre. Il semblerait que Dame Royal aurait ainsi craqué au soir des résultats du 1er tour et on se sent rétrospectivement soulagé que le ‘téléphone rouge’ soit encore hors de sa portée. Elle n’aurait donc pas été en état de se montrer. Elle semblait foudroyée par les pourcentages.
Comment expliquer autrement cette absence, d’abord, cette apparition fantomatique, ensuite, ainsi que l’interdiction de zoomer sur elle, et enfin ce retour hésitant dans les coulisses de Melle : elle semblait vaciller ! Elle semble avoir eu besoin du temps passé dans l’avion de retour pour mettre à profit l’assistance médicale et refaire surface. Voyez l’effort qu’elle fournit au moment de son discours de Melle : redressement, coup de menton et mâchoires serrées, successivement. Le débit lent, saccadé et laborieux. Elle fit son discours dans la douleur.
On trouve la confirmation de cette analyse jusque dans le détail. Ainsi, vous n’avez pas manqué de remarquer qu’elle se couvre de plaques rouges au cou et jusque sous les oreilles. Ses joues sont tellement empourprées qu’Arlette Chabot se croit obligée de voler à son secours et de se plaindre de la chaleur… Solidarité féminine ou partisane ?
Le soir où elle a sévit sur TF1, où elle avait déjà débité le même boniment, dans les mêmes termes (!), elle avait l'oeil gauche qui avait du mal à s'ouvrir: à la fin de l'émission, il était revenu à la normale... Mais qu'est-ce qu'on a eu peur pour elle! Qui peut expliquer cet état traumatisant pour les populations?
De même sur France 2 hier soir, Dame Royal penchait dangereusement du côté droit (rassurez-vous, côté gauche, face à l’écran, et non pas vers Fanfan Bayrou !) L’épaule s’affaissait : avait-elle du mal à se supporter ?
Toujours moins que nous pour la supporter!…