Pulvar s'emploie à donner des gages de son indépendance
La journaliste tente de se fabriquer une crédibilité
Dans un édito, la directrice des InRocks demande au gouvernement d'accélérer la cadence des réformes promises lors de la campagne présidentielle.
Elle dénonce au passage quelques reculades, selon elle.
Acerbe, mais fidèle à sa ligne de conduite, Audrey Pulvar a remisé au placard son statut de concubine de ministre pour sortir sa casquette de directrice des Inrocks.
comme le montre la photo
Dans son édito au vitriol, elle dézingue la politique menée par François Hollande, dénonçant les renoncements du président sur plusieurs promesses électorales.
Elle n'est pas une conne et "les Français ne sont pas des veaux."
VOIR et ENTENDRE Jonathan Lambert se livrer à une caricature de la prophétesse du microcosme gauchiste:
Pourvu que, soucieux de respect, les socialos indignés ne fassent pas des morts...
Tentant de se mettre l'opinion dans la poche, elle la flatte.
"Ils sont capables de voir, chacun depuis sa petite place, ce qui se passe au plus haut. De voir comment, de renoncement en renoncement (sur le vote des étrangers, le traité européen, la promesse d'une fiscalité plus juste, la mise au pas de la finance, la séparation entre exercice de l'État et tripatouillages au sein de son parti, le non-cumul des mandats - bientôt le retrait des troupes d'Afghanistan ?) - la liste est longue - , la même musique qu'hier s'installe aujourd'hui", écrit-elle.
"Cinq mois, ce n'est pas suffisant ?"
Elle dénonce par ailleurs la politique menée par Manuel Valls
VOIR et ENTENDRE la vidéo de Valls en pleine perte de maîtrise de soi face à Copé sur le projet de droit de vote (et d'éligibilité) aux étrangers :
"On passera sur les Rom et les récépissés de contrôle d'identité, ça nous évitera d'être traités de "ronronneurs intellectuels" par le ministre de l'Intérieur"...
Plus loin, elle enjoint le gouvernement à passer à la vitesse supérieure en matière de réformes.
"La gauche socialiste au pouvoir fait dans le raisonnable. Encore un effort camarade, et on devrait bientôt entendre que l'État ne peut pas tout. Or ce pour quoi, on s'en veut de se répéter, les Français ont voté, c'est le changement ! Les idées nouvelles, la prise à bras-le-corps des problèmes, l'audace, la mise en œuvre, réelle, des promesses de campagne, c'est pour quand ? Cinq mois pour lancer tout cela, ce n'est pas suffisant ?"
Modèle d'auto-censure, pour la paix des ménages
En revanche, dans son édito, rien sur l'action du gouvernement concernant les fermetures d'usines et les licenciements, domaine réservé... d'Arnaud Montebourg.
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