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samedi 8 septembre 2012

BCE: hostilité au plan anti-crise Draghi-Hollande de la planche à billets

Le plan anti-crise de la Banque Centrale Européenne est mal accueilli


L’idée de Mario Draghi, président de la BCE - soutenue par François Hollande - de racheter la dette des pays en difficulté dans la zone euro est très mal accueilli.


L'Expansion écrivait pourtant que " le gros des acteurs des milieux financiers et bancaires ont salué la mise en place de ce " pare-feu illimité ", c'est-à-dire l'annonce de l'achat par la BCE de dettes publiques des pays européens en difficulté et ce, sous conditions, mais sans limitation de volume." 

Ce magazine économique du groupe L'Express accusait même les conservateurs d'opposition à la politique de la planche à billets ! Il rapportait ainsi que seul le président de la Bundesbank s'est insurgé contre la décision. Il pointait aussi le président des Caisses d'épargne Georg Fahrenschon, "probablement l'un des seuls banquiers déçus du pays" qui déclara : " L'achat d'obligations est la mauvaise voie, car il sape la motivation des pays fortement endettés de faire des économies et d'assainir leur budget. La BCE ne doit pas jouer le rôle d'un ersatz de gouvernement ". 
Mais il notait enfin que, "de son côté, un groupe de députés du parti libéral a publié un texte contre cette voie qui mène vers " une union européenne de l'inflation et l'emploi de la planche à billet pour le financement des Etats "".

Il faut pourtant bien réaliser que M. Draghi prend le risque de faire marcher la planche à billets
Les paniers percés de l'Europe - dont François Hollande - applaudissent, mais adoucir la situation budgétaire des pays les plus mal en point doit-il être l'objectif premier de la BCE ? De facto, elle va créer un droit des pays en difficulté à recevoir une aide illimitée de l'Union européenne, un chèque en blanc. 
Ce faisant, le banquier central italien rend la politique monétaire européenne dépendante de la politique budgétaire des Etats. Ce qui ouvre la voie à la création d'un gouffre financier sans fin et à l'inflation, un phénomène que les Allemands craignent plus que tout. Angela Merkel doit faire face à une opinion publique majoritairement hostile à tout effort financier supplémentaire et à tout transfert supplémentaire de prérogatives nationales au niveau européen.

Les états demandent à voir !

En Espagne, on indique que la décision de demander cette aide ou non dépendra des conditions de la BCE.
La BCE a fait exactement ce qu’il fallait, estime Daniel Gros, du Centre d’Etude de Politique Européenne. Elle a dit que la responsabilité d’aider un pays ou pas était celle des ministres des Finances, c’est à dire du futur Mécanisme Européen de Stabilité. Si les ministres européens des Finances décident d’aider un pays, laBCE sera là pour le faire avec des liquidités. C’est exactement son rôle. Ni plus ni moins”.

En Allemagne, Angela Merkel en campagne a dû défendre toute la journée le plan de laBCE face à une classe politique allemande et une presse déchaînées et qui parlent déjà de “chèque en blanc”.


Le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy a, lui, estimé que la BCE avait offert une réponse “efficace” à la crise de l’Euro.
En fait la Banque Centrale européenne n’a pas pris de nouvelle décision, selon Daniel Gros. Elle a juste précisé et renforcé ce que Mario Draghi avait déjà dit. Nous voyons que cet ensemble est un projet plutôt convaincant et je pense que c’est pourquoi les marchés ont réagi positivement”.

Les marchés financiers européens s'alarment

L’euphorie qui a suivi immédiatement l’annonce du plan de laBCE est quelque peu retombée ce vendredi… Les bourses de la zone euro ont quand-même terminé la semaine sur une nouvelle séance de hausse.

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