Non, la masturbation n'est pas enseignée aux enfants en maternelle, pas à proprement parler
Une rumeur sur les cours à l'école refait surface sur internet
Le pédopsychiatre Maurice Berger ne sait pas ce qu'il dit, ni ce qu'il fait ?
Sa vidéo, titrée "Alerte sur 'l’éducation sexuelle' des enfants" et jugée alarmante, sans contestation sur le fond, fut relayée par le professeur Joyeux, avec alerte sur un document de l’OMS, accusé de favoriser la "pédophilie." Le pédopsychiatre s’inquiète donc de la diffusion de ce document de l'OMS dans les écoles françaises et l’Education nationale se défend alors de l'utiliser.
On notera que le sujet est récurrent et l'opinion attentive à ne pas laisser se répandre une série de menaces qui, pour certaines, ont d'ailleurs trouvé à s'exprimer au travers de la contestation des races et des sexes et à s'insinuer dans la loi, puisqu'elle nie désormais en France la réalité des caractères physiques des 'races', comme psychologiques des "sexes", réduits à l'état de "genres" et bientôt de notions : le Républicain social (passereau ci-contre) ne présente pas de dimorphisme sexuel visible par l'œil humain.
Le sexe de l'homme passe du statut de tabou à celui de choix ou de convenance personnel. C'est le cas lorsque l'évolution de l'espèce entre mâles et femelles s'explique par la sélection sexuelle ou le conflit sexuel, ainsi que par des pressions de sélection différentes liées à l'investissement parental (familles mono-parentales, recomposées, etc. Le "premier de cordée" est-il une espèce en voie de disparition ?
L'espèce humaine fait exception à la règle universelle: les races n'existeraient pas chez l'homme, mammifère supérieur, pas plus que les sexes, à la différence de l'espèce animale, à qui on prête désormais et paradoxalement des ...sentiments. Les idéologies sexistes (homophiles et féministes) et raciales nient ainsi la biologie, la science étant contestée par la pensée.
La vidéo est censurée par YouTube : impossible de se faire sa propre opinion.
Tout le monde en parle, mais qui l'a vue ? Près de 159.000 Youtuber ont pu la visionner (et revisionner), à condition d'avoir été alerté(e) en son temps, juin 2017. Elle a été reprise sur le site du professeur Joyeux, radié en 2016 de l’Ordre des médecins, radiation annulée en appel en juin 2018. L'Ordre des médecins a aussitôt décidé d'aller en cassation devant le Conseil d'Etat, deux jours après que le professeur Joyeux, 73 ans, auteur de pétitions anti-vaccins, a été blanchi en appel par la chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des médecins, organe, indépendant du Conseil national: la radiation n'était "pas suffisamment motivée".
Le professeur Joyeux et le pédopsychiatre mettent en cause un document publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
Les deux scientifiques accusent de favoriser la pédophilie un document intitulé "Standards pour l’éducation sexuelle en Europe", et le site internet Onsexprime,
Qu’est-ce que le site 'onsexprime' ?
Ce site a été bâti sous l’égide de Santé publique France, un établissement public sous tutelle du ministère chargé de la Santé. Ce site a pour mission d' "informer le grand public sur le thème de la sexualité (des adolescents), mais se défend de chercher à supplanter" le conseil d’un professionnel de santé."
Le site propose aux ados, sa cible, des limites claires pour leur sexualité : "Si on a un peu peur de certaines (pratiques sexuelles) ou qu’on n’en a pas vraiment envie, il ne faut surtout pas se forcer. Savoir dire non", est-il écrit dans la section 'Les pratiques sexuelles' Le critère est la recherche du plaisir "Et quand ça se passe pas comme on le voudrait ?" (attention la syntaxe...).
Faut-il s’inquiéter des recommandations de l’OMS ?
C'est la presse qui prétend détenir la réponse... Contrairement à ce qui est affirmé dans la vidéo (on ne pourra pas vérifier : ça fait partie du "secret des sources"?), ce document (normatif de "santé sexuelle", sic), publié par le bureau européen de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), n’est pas "obligatoire." Ces " standards pour l’éducation sexuelle en Europe" [et non en Afrique, toute considération raciale étant évacuée !] constituent un "cadre de référence" pour les décideurs politiques, les autorités compétentes en matière d’éducation et de santé et les spécialistes. Ce document n’est pas une loi et ne peut donc pas être obligatoire en France. Il est incitatif et on sait que si un pays nordique, ou non, européen, ou non, tente l'expérience proposée par les technocrates de l'OMS, il se trouvera bien en France un "acteur" politique en mal d'inventivité (et de visibilité) pour s'approprier le document. La réponse à la question de l'inquiétude à avoir n'est pas venue. Question philosophique...
Que contient-il ?
Les rédacteurs préconisent-ils d' "expliquer aux enfants âgés de zéro à quatre ans ce qu’est la masturbation infantile précoce et de leur proposer de jouer au docteur", comme le développe le pédopsychiatre ? Dès l’introduction, les rédacteurs de ces standards prennent des précautions, posant des garde-fous (car les fous, c'est les autres...): l’éducation sexuelle doit être adaptée à l’âge. Ils donnent pour exemple la situation suivante : "si un enfant de quatre ans demande d’où viennent les enfants, la réponse "du ventre de maman" est une réponse suffisante et adéquate." Exemple qui ne vaut rien, pas plus que de se prendre la tête à la vue du petit de trois ans qui se "tirlipote" paisiblement.
"Figure emblématique de la contre-révolution bourgeoise", Daniel Cohn-Bendit écrivit un livre en 1975 exposant sa satisfaction de travailler comme aide-éducateur en jardin d’enfants autogéré où, déclare ce proche du communisme libertaire, les tout-petits prenaient du plaisir à le "tirlipoter"... En 2001, une polémique éclata tout de même à propos de son livre, des passages scabreux apparaissant toujours, vingt-cinq ans plus tard, comme une incitation à la pédophilie. 50 ans après la révolution sexuelle de Mai 68, les féministes focalisent l'attention sur les violences sexistes et sexuelles entre adultes, mais la loi Schiappa d'août 2018 ne veut toujours rien savoir de l'abus sexuel et du viol sur mineur(e) de 15 ans : les parlementaires n'ont certes pas débattu du sexe des anges (notion obsolète), mais ont ergoté sur l'âge du non-consentement de la fille africaine ou du garçon caucasien, pêle-mêle, sans aboutir.
Pour le journal L'Express, "la complaisance de l'époque pour les excès de langage — et parfois d'actes [sic] — des militants de la libération sexuelle s'accompagnait d'un véritable aveuglement : l'enfant, croyaient-ils, ne demandait qu'à exprimer sa sexualité, et c'était l'interdit qui constituait un abus sexuel. Cette complaisance, qui a servi d'alibi et de caution culturelle à bien des pédophiles, masque aussi une autre réalité, l'infantilisme d'une mouvance." La majorité présidentielle actuelle est-elle plus mûre ?
La majorité présidentielle et la loi Schiappa protègent-elles les pédophiles ?
En 2018, les clients de la prostitution ne bénéficient pas des mêmes indulgences.
La pédophilie peut perdurer sans entraves. Si les agressions sexuelles sur mineur sont depuis longtemps punies par la loi, et si la pédophilie a, au sens psychiatrique, été théorisée dès 1886, le traitement du phénomène a varié au cours du xxe siècle. En effet, dans la seconde moitié du siècle, certains courants d'opinion libertaire - relayés par des personnalités et des organes médiatiques - ont ouvertement fait la promotion de la pédophilie, avant que celle-ci ne devienne, dans les années 1990, l'objet d'une réprobation vertueuse et d'une répression théoriques.
Dans les années 1960 et surtout 1970, dans le contexte de la "révolution sexuelle", les pédophiles sont parfois considérés comme une minorité sexuelle marginale, libérée et sans danger. Ils trouvent des défenseurs dans certains milieux politiques, singulièrement au PS et dans les diverses mouvances d'extrême gauche révolutionnaire, comme au sein du militantisme homosexuel.
L'apologie de la pédophilie, si elle demeure très minoritaire dans l'opinion, est exposée à l'époque dans un certain nombre de discours politiques et de prises de position publiques, notamment dans les media officiels qui considèrent comme "réactionnaire" le fait de dénoncer cette déviance sexuelle.
Le Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR), de même que certains courants de l'extrême gauche prennent en France la défense des pédophiles. Des intellectuels comme Michel Foucault ou Guy Hocquenghem (animateur du FHAR) dénoncent la séparation sexuelle entre enfants et adultescomme stigmatisant un "nouveau régime de contrôle de la sexualité", un ordre moral.
Des journaux comme Libération ou Le Nouvel Observateur, et plus discrètement, Le Monde, font la promotion de ces libertés sexuelles, prenant le parti des pédophiles poursuivis par la justice. Des pétitions contre la législation sur la majorité sexuelle sont signées en France par des personnalités de premier plan. La plus célèbre, publiée dans le journal Le Monde (26 janvier 1977), prend la défense de trois hommes condamnés pour attentats à la pudeur : elle est notamment signée par Louis Aragon, Francis Ponge, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Gilles Deleuze, André Glucksmann, Guy Hocquenghem, Bernard Kouchner, Jack Lang, Gabriel Matzneff, Catherine Millet et Jean-Paul Sartre.
Dans un débat sur France Culture, service public, publié ensuite sous le titre La Loi de la pudeur, Michel Foucault disserte sur la nécessité d'abolir en France la loi sur la majorité sexuelle. Des écrivains comme Gabriel Matzneff ou Tony Duvert disent leur goût pour les très jeunes adolescents, voire les enfants : le second se dit ouvertement pédophile, et écrit avoir eu des partenaires sexuels âgés de six ans.Ainsi la Loi Schiappa continue-t-elle de s'aligner sur les turpitudes des lobbies pédophiles.
L’OMS recommande toutefois de commencer tôt l’éducation sexuelle et sachant que les parents ont toujours peur de commettre l'irréparable en manquant une phase du développement de leur tout-petit, la portée des recommandations de cette lecture est incommensurable, ou l'OMS aurait perdu toute fiabilité, et, en tout état de cause moins onéreuse qu'une visite chez le pédiatre, car le médecin généraliste est un bon à rien, selon les nouvelles mamans qui travaillent et délèguent. L'OMS, quant à elle, se fait sûrement peur de tant de hardiesse, car elle entend cette expression dans un sens large. Mais des généralités pour tous sont-elles valables pour chacun(e) ?
"L’éducation sexuelle ne se résume pas à fournir des données factuelles sur la reproduction et la prévention des maladies [c'est l'information sexuelle dispensée dans les collèges : si c'est au programme de la classe, peu importe le stade individuel de développement de telle ou tel]. Elle doit [une obligation, donc, finalement] aider l’enfant à développer ses sens et la perception/l’image de son corps, à renforcer sa confiance en soi et son autodétermination, à se comporter de manière responsable envers soi-même et envers autrui."
Polémique depuis plusieurs années, ce document n'a pas été incinéré.
La vigilance des spécialistes ne doit pas se relâcher : la menace court toujours.
En 2014, la rumeur d’une réforme "innovante" et "de progrès" sur l’éducation sexuelle à l’école avait circulé, provoquant la stupeur et un mouvement de protestation par SMS. Un collectif fut aussitôt accusé de 'complotisme' et d'incitation des parents à retirer leurs enfants de l’école pendant une journée, en signe de protestation. Ces parents vigilants (et réactionnaires) furent accusés d'appartenance à l'extrême droite : contester les thèses gauchistes expose aux insultes.
En août 2018, une pétition lancée par un mouvement pour le respect de l'être humain a réactivé la vigilance, estimant que le texte de l'OMS vise à "légaliser la pédophilie", une visée qui ne peut être exclue.
Alors, quelle éducation sexuelle est enseignée aux élèves ?
"Il n’est évidemment pas question de parler de masturbation aux élèves de maternelle !", rassure d'emblée une représentante anonyme de l’Education nationale à 20 Minutes. L’éducation à la sexualité ne constitue pas en soi un programme [qui a dit ça?], mais s’inscrit dans un socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Aucun changement n’est prévu pour cette éducation, ajoute la représentante du ministère, enfonçant une porte ouverte, sans garantir quoi que ce soit.
Cette éducation "prend la forme d’une éducation au dialogue et non d’un discours sur la sexualité." Cette assertion n'exclut toujours pas que le dialogue puisse porter sur la masturbation, si le public musulman s'y prête. Il ne s’agit pas d’imposer des cours, notamment aux plus petits, mais de créer un " dialogue" : on n'avance pas. Les intervenants doivent procéder par binôme et être formés. Pourquoi les former si le dialogue porte sur des sujets anodins ? Ils doivent notamment veiller à "répondre de façon adaptée au niveau de maturité des élèves."
Ce qui relève du tour de force dans un groupe d'âge mixte composé de migrants irakiens, soudanais ou tchétchène : c'est pourquoi ces thématiques doivent être laissées à l'appréciation exclusive des familles, sauf à vouloir formater les esprits.
L’éducation à la sexualité va au-delà de l'information sexuelle.
En visant l'intime, elle suscite des questions de santé publique (information sur les MST, sur l’accès à la contraception…) et, au fond - et en vérité- à des problématiques sociétales ciblées : les relations entre les filles et les garçons, les violences sexuelles, la pornographie, la lutte contre les préjugés sexistes et homophobes… Sans stigmatiser telle ou telle religion qui abaisserait la femme, selon les critères occidentaux.
Par ailleurs, les parents d’élèves militants sont associés à la mise en place de cette éducation à travers la participation de leurs représentants aux instances des établissements scolaires.
Pour aller plus loin sur ce sujet, le portail Education à la sexualité sur le site Eduscol recense les outils officiellement utilisés pour cette politique, ainsi que les textes officiels utilisés comme support. Sans garantie que s'ingère un intervenant extérieur ou une association, telle le planning familial.
Marlène Schiappa s'élève contre la critique
La ministre s'est insurgée mardi contre des publications révélant que des cours d'éducation sexuelle seront dispensés à la maternelle. Ainsi nie-t-elle, après Najat Vallaud-Belkacem, que l'école publique puisse déraper et que les enfants "apprendront la masturbation" au détour d'un dialogue.
Elle invite toutefois les parents à s'en assurer en contactant "leur établissement, les équipes éducatives ou la loi", au risque de faire repérer leur enfant.
"Il est hors de question d'enseigner ni la masturbation, ni aucune pratique sexuelle à des enfants, et encore moins à 4 ans", a déclaré lors d'un "Facebook Live" organisé par la République en marche la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, jouant sur les mots, en réponse à des questions d'internautes, sans renoncer à l'éducation à la sexualité.
Pour les enfants, être sans cervelle, la découverte du corps doit être encadrée par l'école publique, obligatoire et laïque.
Plutôt que de tenter de convaincre, elle discrédite
"Attention, il y a des documents qui circulent qui ne sont pas vrais", a-t-elle poursuivi, à la place du ministre de l'Education, J.-M. Blanquer. "J'ai passé l'été à voir circuler sur les réseaux sociaux que le gouvernement était sataniste, que nous avions légalisé la pédophilie, que nous allions apprendre la masturbation à la maternelle... Ai-je vraiment besoin de démentir ?" La caricature, oui, la réalité, aussi.
Selon elle, ces "fausses informations", "sans source", émanent "de tracts imprimés on ne sait pas par qui et de fausses vidéos publiées sur des sites conspirationnistes".
Il était grand tant qu'elle parlât, car sa collègue Vallaud-Belkacem, alors ministre des Droits des femmes, (ainsi que Daniel Cohn-Bendit) a pollué l'atmosphère avec la "théorie du genre" (qui a amené à l'effacement des sexes) ou l'ABCD de l'égalité (qui a conduit à l'interdiction de toute distinction de couleur entre les personnes)
"Les extrémistes qui diffusent cela, copient-collent des argumentaires déjà utilisés contre Najat Vallaud-Belkacem, selon Schiappa, cernant lesresponsabilités (...). Nous sommes sur des sujets brûlants qui prêtent parfois aux fantasmes et interprétations", a ridiculisé M. Schiappa, appelant les parents à ne croire que leur établissement, l'équipe éducative, les préfectures et la loi. Puisse l'Education nationale ne jamais dérailler sous l'impulsion d'un activiste ou d'une association révolutionnaire : si les djihadistes sont tous classés déséquilibrés, pourquoi faire courir le moindre risque à nos enfants en permettant l'intervention de militants, même (surtout) souriants, bien appréciés de leurs voisins et parents.
Ce n'était ni une interprétation, ni un fantasme
L'ancienne ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem avait lancé à l'automne 2014 dans des classes volontaires les "ABCD" de l'égalité pour déconstruire les stéréotypes filles-garçons. Ils avaient été abandonnés après plusieurs mois de tempête donnant lieu à des rumeurs qualifiées d'infondées, notamment sur la masturbation en maternelle. Une obsession.
Marlène Schiappa a annoncé en juillet qu'une circulaire ne serait pas envoyée avant la rentrée aux recteurs pour qu'ils mettent en œuvre la loi de 2001 qui prévoit trois séances annuelles d'éducation à la sexualité, de l'école au lycée, afin d'apprendre le "respect dû au corps humain" et d'acquérir une "vision égalitaire" des relations femmes-hommes. Les imams seront juges.
Une enquête menée en 2015 auprès de 3.000 établissements scolaires (publics et privés) par le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a montré que cette loi de 2001 n'était pas systématiquement mise en oeuvre. 25% des écoles répondantes (contre 4% des collèges et 11,3% des lycées) déclaraient n'avoir mis en place aucune action ou séance.
Si ce sont notamment les quartiers nord de Marseille et la Seine-Saint-Denis dans son ensemble, Mme Schiappa manque son objectif. Démissionnera-t-elle à l'heure du bilan ?