POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 29 février 2020

Le Havre : permanence de campagne d'Edouard Philippe taguée et caillassée

Le recours au 49.3 décidé ce samedi ne règle rien

A mesure brutale, réponse violente

"49.3 Philippe prend la fièvre", "Mettons le en quarantaine", "Déni de démocratie," pouvait-on lire sur des inscriptions fraîchement peintes à la bombe.



Réagissant à la décision de Macron, via son collaborateur, Edouard Philippe, d'engager la responsabilité du gouvernement pour faire adopter sans vote le texte sur les retraites avec l'utilisation du 49.3, 140 personnes selon la police, parties de l'hôtel de ville, avaient commencé à battre le pavé à la nuit tombée dans les rues de la ville. Le local de campagne du premier ministre, tête de liste aux municipales au Havre, sans intention de pŕétendre encore au poste de maire, a ensuite été tagué et caillassé par des manifestants, a constaté  l'Agence France-Presse.

Arrivés devant sa permanence, des manifestants ont commencé à taguer le local et à jeter des pierres sur la vitrine qui a été en partie brisée. Des poubelles ont été déversées et une voiture a également été dégradée. "49.3 Philippe prend la fièvre", "Mettons-le en quarantaine", "Déni de démocratie" ont notamment été inscrits sur la façade.
L'ex-chef de cabinet du premier ministre, Mohamed Hamrouni qui a rejoint la campagne d'Edouard Philippe, a annoncé qu'il se rend au commissariat pour "porter plainte pour dégradations".

Plus aucun membre de la campagne d'Edouard Philippe n'était présent vers 20 heures aux abords du local, où seuls des véhicules de police assuraient la sécurité. Le premier ministre se trouvait à Paris au moment des incidents au Havre.
Il avait obtenu le feu vert du Conseil des ministres à la mi-journée sur le dossier de la réforme des retraites. Il est monté à la tribune de l'Assemblée vers 17h30 pour faire son annonce surprise, en pleine mobilisation clntre l'epidémie du coranvirus, afin de "mettre fin à cet épisode de non-débat" avec les oppositions et pour "permettre à la suite du processus législatif de s'engager", sous les applaudissements de la majorité.

Cesar 2020: la colonisation africaine de la France ne progresse pas assez vite

Le discours d’Aïssa Maïga embarrasse Vincent Cassel et interpelle les internautes 

Les malheurs d'Adèle Haenel occultent l'essentiel aux César 2020

Le 'Grand remplacement', de la théorie à la réalité en marche. 
Résultat de recherche d'images pour "Aïssa Maïga"La comédienne sénégalo-gambo-malienne née à Dakar, Aïssa Maïga, a revendiqué plus de diversité aux César, ce 28 février, vendredi pourtant noir pour le cinéma. Des tensions politiques multiples avaient assombri la 45ème cérémonie des César avant même son ouverture avec la cabale féministe de starlettes prêtes à tout pour un rôle : hier, alors que leurs promoteurs leur ont fait percer le plafond de verre de l'anonymat, elles se tenaient prêtes à cracher sur le réalisateur Roman Polanski, pour l'exemple (il est poursuivi pour des accusations de viol), comme furent exécutés les soldats de la Grande guerre pour des actes d'insoumission, de révolte individuelle ou de désertion inspirée par les intellectuels opposés à la guerre qui auraient fait que, sans les patriotes, nous serions aujourd'hui allemands et "no border"...

Si la presse, telle des PlayMobil de la majorité LREM, n'a pas bronché, des internautes n'ont pas hésiter à lui rappeler qu'elle n'est pas à Dakar. Et qu'elle peut exercer sa profession grâce à ce pays de mâles blancs et de fils de colonisateurs, résolument ouverts, à sa différence, à toutes les cultures et couleurs de peaux: le César du meilleur film 2020 a été décerné à un réalisateur noir venu du Mali, Ladj Ly, pour "Les Misérables" revisitant une bavure policière sur un Noir à Montfermeil en Seine-Saint-Denis, le 14 octobre 2008. 
Son discours déplacé a même embarrassé Vincent Cassel, lequel ne passe pourtant pas pour un intellectuel capable de penser autrement que l'entourage professionnel.qui le fait vivre et un proche de Cédric Klapisch, issu d'une famille réfugiée de Pologne arrivée en France en 1913 et établie à Neuilly-sur-Seine.

Ce réalisateur malien récompensé par les César a fait de la prison.


Des manifestants protestent devant la salle Pleyel.
La veille de sa condamnation, le 1er mars 2011, il est condamné à 400 € d’amende pour "un fait divers", selon Libération, des "commentaires outrageants" contre des policiers dont il avait filmé une intervention musclée sur des délinquants refusant de se plier à la loi et la publication en ligne d'un montage d'images.

En 2012, Ladj Ly est encore condamné, cette fois pour des faits de violence sur personne chargée d'une mission de service public, le maire UMP de Montfermeil (ville PCF de 1944  à 1983), Xavier Lemoine, réélu en 2014. L’outrage est consécutif à l’incendie qui avait coûté la vie à un bébé de 9 mois, le 22 novembre 2010 dans le quartier des Bosquets, où réside Ladj Ly, qui  avait vivement interpellé le maire à propos des conditions de relogement des sinistrés.
  
Scénario d'un prochain film: les condamnations d'un misérable en 2011 et 2012.
Un proche de Ladj Ly, Amad Ly, avec qui il n'a aucun lien de parenté directe, apprend au Sénégal que sa sœur entretient des relations sexuelles avec le mari de leur cousine. De retour en France, il demande des explications à sa sœur, qui nie cette relation. Dans la nuit du 13 au 14 janvier 2009, il la frappe, lui casse un doigt et lui cause un traumatisme crânien. Avec son frère Mamoudou, ainsi que Ladj, le trio retrouve ensuite le compagnon de sa cousine. L'homme est enfermé dans le coffre d'une voiture, amené dans une forêt, frappé et menacé, mais parvient à s'échapper.
La victime est retrouvée le lendemain matin par un fermier. Blessé notamment au visage, une incapacité totale de travail de 10 jours lui est prescrite. Le 2 mars 2011, les suspects sont jugés. Le Parquet requiert 4 ans de prison pour Amad Ly, 2 ans pour Mamoudou Ly et 1 an pour Ladj Ly, mais les peines sont plus sévères, Amad étant condamné à 5 ans de prison, alors que Mamadou et Ladj sont condamnés à 3 ans de prison ferme. La condamnation de Ladj Ly est confirmée en appel l'année suivante, mais sa peine réduite à deux ans de prison ferme et un an avec sursis. Il est alors maintenu en détention pour "tentative de meurtre", complicité "d’enlèvement" et "séquestration"
Le 19 décembre 2019, son avocat militant pousse Ladj Ly à porter plainte pour "diffamation" et "diffamation raciale" contre les magazines Causeur et Valeurs actuelles qui avaient apporté leurs propres éclairages.

Ce 28 février, la comédienne était invitée à remettre le prix du meilleur espoir féminin
Face aux renoncements de plusieurs dans ce contexte de haine à tout propos, l'actrice immigrée de 44 ans a choisi de faire un discours sur le thème de la diversité dans le cinéma français, en écho à la tribune signée par de nombreuses personnalités dans Le Parisien.
 Sonia Rolland, Stomy Bugsy, Aïssa Maïga et Mathieu Kassovitz font partie des signataires de cette tribune.
#BlackCesars : une tribune qui dénonce un soi-disant manque de diversité dans le cinéma français.Une trentaine de personnalités du 7e art réclame une meilleure inclusion des artistes issus des Outre-mer et de l’immigration africaine et asiatique. A  quel titre?
Le texte est signé d'Olivier Assayas, Mathieu Kassovitz, Stomy Bugsy, Julien Leclercq, Firmine Richard, Olivier Marchal, Aïssa Maïga, Eriq Ebouaney, Sonia Rolland, Edouard Montoute, Jimmy Jean-Louis, Gabrielle Lazure… et... dénonce l'"invisibilité des acteurs, réalisateurs et producteurs" issus des DOM TOM et de l'immigration africaine et asiatique dans le cinéma français. Profitant de la prochaine cérémonie des César, ce vendredi 28 février,
la tribune regrette que la France "maintienne ses acteurs de couleur dans des rôles insignifiants qui ne justifieront jamais une quelconque nomination aux César".

Tout en critiquant les "rôles secondaires et stéréotypés" auxquels sont cantonnés les acteurs issus de l'immigration, les signataires espèrent que le renouvellement annoncé de la direction de l'Académie des César permettra d'inclure des artistes issus de ce qu'on appelle la « diversité".



C'est la tribune des stars du cinéma contre le fonctionnement des César qui a motivé l'auteur de ce texte, Eriq Ebouaney, rôle principal du film Lumumba ! "La tribune publiée dans Le Monde réclame plus de parité au sein de l'Académie des César, assure l'acteur français d'origine camerounaise. J'aurais aimé qu'elle réclame aussi une meilleure inclusion des professionnels du cinéma issus des DOM TOM et de l'immigration africaine et asiatique." Ce comédien aigri a joué dans "Femme fatale", "Les Rivières pourpres 2" ou "Hitman", mais il n'en a pas assez et voudrait profiter du vent nouveau qui souffle sur les César pour "inclure les artistes afro-descendants dans la photo de famille". Bref, il y a trop de Blancs français en France, notamment au cinéma. Mais comme il  n'y a pas non plus assez de femmes, il nous faut Firmine Richard à  Matignon ou  à l'Elysée. 
Eriq Ebouaney a donc écrit le texte ci-dessous, qui a été signé par une trentaine d'artistes et que nous publions en exclusivité.



« Dans quelques jours, au cours de la 45e cérémonie des César, nous célébrerons la grande famille du cinéma français. Le cinéma ! Un art éminemment populaire qui rassemble dans une célébration partagée toutes les couches de la population sans distinction de classe sociale, de genre ou d’origines. Le cinéma est un puissant outil de transmission d’une culture, un outil de facilitation de l’intégration des populations de notre pays. Il est aussi un outil de transmission de valeurs communes partagées d’une société. Notre cinéma devrait donc être, comme Stendhal le disait du roman, un miroir dans lequel se reflète la société dans sa réalité et sa diversité.
Il y a vingt ans, à la 20e cérémonie des César, le Collectif Egalité fustigeait déjà l’absence d’inclusion de nos concitoyens issus des Outre-mer et des immigrations dans le cinéma français. En 2018, l’essai collectif Noire n’est pas mon métier dénonçait aussi les discriminations et les stéréotypes dont sont victimes les actrices afro-descendantes.
Nous voulons ici pointer du doigt les paradoxes d’un pays, la France, qui nomme Spike Lee, un réalisateur et producteur afro-américain, président du jury du prochain Festival de Cannes, et qui en même temps maintient ses acteurs de couleur dans des rôles insignifiants qui ne justifieront jamais une quelconque nomination aux César.
Notre cinéma, en ce siècle de globalisation, en ces temps de métissage des cultures et de brassage des populations, nous donne-t-il à voir la réalité et la diversité de la société française ? Nous rend-il compte des histoires entrecroisées et mêlées de notre histoire commune qui n’en font pas moins partie du roman national ? L’histoire de France est celle de tous ses habitants sans exclusive. Une tribune parue récemment dans Le Monde a fustigé l’organisation des César en mettant en cause son fonctionnement et son opacité. Ces griefs sont légitimes et nous ne pouvons que les faire nôtres ! On aurait cependant apprécié que les signataires incluent dans leurs reproches à la direction des César l’absence des acteurs et réalisateurs issus de ce que l’on appelle par paresse et frilosité du langage la diversité !
Cette invisibilité des acteurs, réalisateurs et producteurs issus de cette frange de la population accentue le malaise et le sentiment d’exclusion déjà vécu dans la vie réelle. A quand l’inclusion ? La démission collective du conseil d’administration des César va-t-elle changer la donne ?
Aujourd’hui, il n’est plus question, pour tous les professionnels du cinéma issus des immigrations et d’Outre-mer, d’être assignés aux rôles secondaires et stéréotypés auxquels on les a longtemps cantonnés. Le cinéma anglo-saxon confie des rôles de premier plan à tous ses acteurs sans distinction de couleur ou d’origine et sans que cela ne nuise à sa qualité, bien au contraire !
Les succès au box-office des films Il a déjà tes yeux de Lucien Jean-Baptiste, Les Misérables de Ladj Ly, et les records d’audience sur Netflix des films de Kery James Banlieusards et Le Gang des Antillais de Jean-Claude Barny sont significatifs des attentes d’un public qui est bien plus en avance sur cette question de la représentation des minorités sur nos écrans que les institutions du cinéma français.
L’adoption de mesures d’inclusion est urgente si on ne veut pas laisser à ces professionnels du cinéma français qu’une seule option : l’engagement dans la voie du communautarisme à l’américaine pour s’exprimer et s’épanouir dans leurs métiers. Il est temps d’ouvrir les portes et les fenêtres du cinéma français. Car le talent, comme l’émotion, n’a pas de couleur.
#BlackCesars ?! (avec un 's' à Cesar si ils veulent.
Jusqu'ici, les Français ne mettaient pas de marque du pluriel aux noms propres, mais désormais la "diversité" fait loi, en attendant la charia...)
Signataires : Eriq Ebouaney, Olivier Assayas, Olivier Marchal, Mathieu Kassovitz, Stomy Bugsy, Euzhan Palcy, Julien Leclercq, Firmine Richard, Aïssa Maïga, Greg Germain, Nathalie Marchak, Sonia Rolland, Edouard Montoute, Jimmy Jean-Louis, Gabrielle Lazure, Reza Pounewatchy, Salim Kechiouche, Jean-Claude Barny, Vanessa Djian, Kentaro, Sam Bobino, Issaka Sawadogo, Marie-Philomène Nga, Fanny Bastien, Mata Gabin, Mehdi Nebbou, Beatriz Levin, Annouchka de Andrade, Alex Ogou, Yasmine Chouaki…

Combien de Blancs dans le 'Black Panther' (Ciné+Frisson, TF1)
Résultat de recherche d'images pour "Black Panther affiche"
Une pyramide laissant peu de
place aux Blancs:
diversité exemplaire ?
L'objectif de ce film est de "contribuer à faire évoluer les mentalités". 'Black Panther', long métrage racial réalisé par Ryan Coogler, un Noir, a eu un succès planétaire en 2018 et s'est rapidement imposé comme un véritable phénomène de société qui a fait bouger les lignes à Hollywood. Pour la première fois, une superproduction parlant de l'Afrique et interprétée par un casting majoritairement afro-américain est devenue un monument de la culture populaire. Le film n'en finit pas de susciter des discussions, de provoquer la réflexion et d'inspirer ses spectateurs : les Blancs y sont sauver par des sommités noires de la médecine d'avant-garde et tout à l'avenant. Nos aigris des César n'ont plus qu'à se mettre à l'anglais américain, un "challenge" !

Malheureusement, l'assimilation pose problème à l'actrice, jusqu'à son texte ! Et il n'y a pas plusieurs prises et le rendu était plutôt confus. "A chaque fois que je me retrouve comme ça, dans une grande réunion du métier, je ne peux pas m’empêcher de compter le nombre de noirs dans la salle”, a-t-elle dit, avant de se tourner vers Vincent Cassel. "C’était toi le renoi du cinéma français avant la diversité ! Je te mets dans le quota; ça te va ou pas ?”, lui a t-elle demandé, tandis que le compagnon de Tina Kunakey (métisse d'un père togolais), qui n'a pas le sens de la réplique sans son texte, a enchaîné en se défilant: “J’ai pas compris" ! En noir ou blanc, le cinéma va mal...

Franck Riester, ministre inexistant de la Culture

Etait-il présent comme annoncé?
On trouve tout sur Twitter et donc des internautes (de couleur et pas que !) pour estimer que l’actrice a eu le courage d’évoquer le manque de diversité dans le cinéma français. "Elle a OSÉ prendre la parole pour nous les noirs !”, “Je salue le grand courage d'Aïssa Maïga. Au moins c’est dit ! Bravo”. Les chiffres de la population de couleur sont un totem français, mais les Noirs sont en vérité sur-représentés dans les films (et les pubs) diffusés à la télévision. Comme les femmes qui restent vautrées dans le canapé pendant que le mari en cuisine est moqué de toute la famille pour avoir loupé un plat, les Noirs, hommes et femmes, occupent désormais les rôles de chefs : dans nos films policiers, les flics sont des hommes, mais les femmes, des commissaires. Et si l'inspecteur est une femme noire, la critique est bonne... Les personnes de petite taille devraient rédiger des tribunes : dans Fort-Boyard, Passe-Partout est pourtant traité comme un Omar Sy dans "Service après vente des émissions" et dans "Joséphine, ange gardien",Mimie Mathy  est cantonnée aux rôles comiques "stéréotypés"... 
 Nombreux sont les internautes qui n'ont rien compris au discours d’Aïssa Maïga: “Quelqu'un a le GIF de la réaction d'incompréhension de Vincent Cassel face au discours d'Aïssa Maga ? Priceless" (ça n'a pas de prix), "Je suis en train de regarder le passage catastrophique d’Aïssa Maïga... digne de malaise TV ! Même les personnes de couleur dans la salle ont l’air mal à l’aise face à son speech". 
Et si elle revendiquait un discours d'introduction à l'Académie française?
Chez eux aussi, trop de Blancs et pas assez de femmes de couleur...

Pourquoi l’absence de rôles féminins dans ce film et de femmes sur cette photo ne gêne t elle pas? Cela dit quoi de la vision masculiniste des quartiers ? Et de notre acceptation? Tant que vous pensez faire une bonne action en regardant et louant un film, vous insultez le cinéma. https://t.co/mRve6Zw5F8
Pourquoi l’absence de rôles féminins dans ce film et de femmes sur cette photo ne gêne t elle pas? Cela dit quoi de la vision masculiniste des quartiers ? Et de notre acceptation? Tant que vous pensez faire une bonne action en regardant et louant un film, vous insultez le cinéma. https://t.co/mRve6Zw5F8

L'arrogance n'est pas affaire de peau
Comme le sexe, la notion de race a été abolie, mais les gens de couleur continue de l'instrumentaliser : elle continue à agiter les vertueux, les mauvais et les méchants qui réclament la fin de la méritocratie. 
Allez, à l'année prochaine, pour de nouveaux délires !
En 2014, le Ministre de la Culture et du Patrimoine du Sénégal, Abdoul Aziz Mbaye a passé un accord avec Mawrah Studios. Ensemble, ils devaient mettre en place une Académie de formation cinématographique "SUNU-WOOD". Grâce au travail pédagogique et d'accompagnement qui devait être conduit par les professionnels et les partenaires culturels, cette formation a dû permettre d’initier le public sénégalais à la l’art.
2021 sera-t-elle l'année de la remise de 'Césaire' 'Cédar' (Senghor) à des comédiens mâles blancs, des mains de Ladj Ly ?

Macron a-t-il engagé des figurants pour sa visite au Salon de l'agriculture 2020 ?

Une fois de plus les 'fact-checkers' de Libération se mobilisent pour défendre Macron, pour une fois qu'ils ne s'en prennent pas à l'opposition

Les faits, témoignages et documents, accablent Macron, 


mais la paire Libération et Le Monde soutient que les dévôts rencontrés par Macron au Salon de l'agriculture ne seraient pas des figurants...

Le Monde s'attaque à la "rumeur" !
"L’"hypothèse" [sic], très relayée sur Facebook, s’appuie sur "un montage  [suspect?] montrant le président discutant avec les mêmes interlocuteurs d’une année sur l’autre." Rien que de très naturel ! "Un visiteur du Salon de l’agriculture offre un maillot de l’Olympique de Marseille au président de la République. Un geste louche, pour certains sites de gauche radicale [L'Oeil Medias/capture d'écran], commente Le Monde, d’autant que l’homme était déjà présent à l’image en 2019. ", ce qui ne trouble par le quotidien de Xavier Niel et Matthieu Pigasse. Rien de louche à signaler.: les "fac checkers" vont devoir le prouver. Ils s'y mettent d'ailleurs à deux (Pauline Moullot reçoit le renfort de Fabien Leboucq)...

Un visiteur du Salon de l’agriculture offre un maillot de l’Olympique de Marseille au président de la République. Un geste louche, pour certains sites de gauche radicale, d’autant que l’homme était déjà présent à l’image en 2019.
Emmanuel Macron et Pascal L. [on connaît même son nom: Lefert]
au Salon de l'agriculture 2020.
Capture d'écran CNews
Son visage a fait le tour d’Internet car Pascal Lefer a pleuré dans les bras de Macron, samedi dernier, au Salon de l’agriculture, après lui avoir exposé ses problèmes personnels, raconte La Voix du Nord. "Il est Wattrelosien, père de cinq enfants, dix fois grand-père, à 62 ans et est à la retraite depuis décembre. Il a porté son gilet jaune pour manifester à Lille...
Il n'en fait même pas trop, d'ailleurs, ce Ch'ti de Wattrelos... Sa vie est un roman d'Eugène Sue, telle que racontée par les service de com' de l'Elysée : "en 1996, après trois AVC et un coma, le laissant notamment avec des pertes de mémoires et de l’épilepsie, il a dû se résigner à arrêter de travailler même s’il avait tenté de continuer. Il a dû demander le statut d’invalidité." Il ne touchait plus son allocation pour personnes handicapées (AAH) mais seulement une retraite de 698 euros.
"Après s’être frayé un chemin avec son déambulateur, poursuit VDN, il a réussi à lui parler. [Il n'est pas sourd, voyez-vous!] "Il m’a expliqué mes droits dont je n’avais pas connaissance, m’a parlé du minimum vieillesse et a proposé de m’aider à l’obtenir. Je l’avais déjà interpellé quand il était venu à Roubaix en 2017, c’est une personne à l’écoute."
Pascal, ému, sert Emmanuel Macron dans ses bras.
Où est le déambulateur?









Macron rencontre sans arrêt les mêmes personnes au Salon de l’agriculture. Et alors?
Le compte Twitter l’Oeil des Médias a publié une vidéo "pour le moins troublante", selon Libération, où l’on peut voir "plusieurs personnes aller à la rencontre d’Emmanuel Macron dans les versions 2019 et 2020" du Salon de l’Agriculture (SA).

L’Oeil des Médias a eu la malice de comparer les images des citoyens qui ont discuté avec le président de la République lors de l’édition 2020 du SA avec celles de 2019. A la surprise générale, plusieurs personnes "très sympathiques" avec Emmanuel Macron l’avaient déjà rencontré lors de l’édition précédente.
Une telle comparaison ne choque pas les adeptes du macronisme, mais de nombreux internautes en concluent logiquement que le président fait appel à des figurants jouant les citoyens ravis de tout et surtout de le rencontrer devant les caméras de télévision: à chacun sa Mylène Farmer...
Les Français sont filtrés avant d'approcher l'inquiet de l'Elysée.
Çela se comprend, vu son impopularité croissante ! Tout ce Cinéma sonne vraiment faux et personne n'est dupe...

Il n'y a plus personne qui veut l'approcher !
Extraits de quelques tweets:
Ils ne trouvent que les vieux disciples inféodés.
Même plus les intermittents du spectacle pourtant payés pour !
C'est normal, ils ne vont pas refaire le casting tous les ans. Cela coûterait trop cher.

Au même moment,
le militant gilet jaune Eric Drouet a été interpellé par la police au Salon de l’Agriculture sans raison particulière. Il a été placé en garde à vue pour “rébellion”.

Si les faits s’avéraient exacts, cela ne serait pas la première fois que des militants LREM jouent les citoyens ordinaires lors des sorties publiques du Président de la République.

A Bully-les-Mines, Macron s’était arrêté dans un bar et avait payé “la tournée” à des habitants qui avaient pu échanger avec lui. Mais, après vérification, les personnes présentes dans le bar n’étaient autres que des militants LREM préparés à accueillir le Président de la République. La Voix du Nord avait ensuite titré "Quand le président paye sa tournée au bar… à des militants LREM !". 
D’autres cas similaires de vrais faux bains de foule avaient déjà été signalés dans les media lors de déplacements d’Emmanuel Macron à Rouen ou encore au Fort de Brégançon.

Au moins trois personnes rencontrées par le Président pendant sa déambulation de samedi l'avaient déjà interpellé en 2019, ont remarqué des internautes

Ce ne sont pas des comédiens, comme certains l'ont suggéré, affirment les deux quotidiens déjà cités, mais aussi 20 Minutes.  

Démonstration? "Arrivé un peu après 8 heures du matin [avec 20 minutes de retard, faut-il ajouter] samedi 22 février, Emmanuel Macron a quitté le Salon de l’agriculture vers 21 heures, passant ainsi près de douze heures dans les travées de ce rendez-vous annuel et serrant de nombreuses mains, trempant les lèvres ici, grignotant là du bout des dents, le président était suivi par les caméras des chaînes d’info en continu. Déjà  FAUX: la caméra de l'Elysée : les images étaient les mêmes sur toutes les chaînes et les invités respectaient la consigne : laisser une fenêtre d'accès à l'objectif et au micro... 
Un moment, on notera qu'un infiltré a agacé le président, gâtant la retransmission, et qu'un cordon de garde du corps s'est déployé pour isoler et écarter le malvenu.  
Les images des mêmes personnes en 2019 et en 2020 ont été vues près de 400.000 fois en France et dans le monde. Mais la presse macronienne conteste l'évidence.
Dans ce montage, le compte Twitter 'L’œil medias' propose six séquences. Trois d’entre elles datent de 2019 et sont siglées 'BFM TV', trois autres de 2020 portent la mention 'CNews'. On y voit la rencontre au salon de l’agriculture 2020 de Macron avec trois personnes (deux hommes, une femme), avec lesquelles il avait déjà discuté en 2019 lors de la précédente édition du salon : même lieu, mêmes personnes, des figurants.

La presse militante admet que les images sont bien authentiques.
Alors que faire? Asséner que "la théorie des internautes soupçonneux est fausse", ce que n'hésitent pas à faire la paire Pauline Moullot-Fabien Leboucq de Libération qui n'a rien à envier à la Pravda. Libération assure avoir pris ses renseignement, non pas à l'Elysée, mais auprès des suspects en contactant les trois personnes. L'heure est grave...

La rencontre avec le premier individu avait déjà fait beaucoup parler en 2019. Le retraité en larmes avait trouvé en Macron sa planche de salut. La séquence était devenue virale et avait fait l’objet d’un détournement parodique, assure Libération. Réponse du berger à la bergère, le quotidien réplique que, déjà l’an dernier, un internaute - non identifié, quant à lui - avait ironisé sur le fait que l’homme était en fait un comédien, et Libération d'assurer aujourd'hui que l'affirmation "avait parfois été prise au premier degré" et, bien sûr, sur ces crétins de réseaux sociaux. Libération ne produit aucun document daté et authentifié qui atteste de cet humour...

Cette année, cette personne s’est à nouveau rendue au salon, en ayant cette fois prévu un cadeau (un maillot de l’OM) pour remercier Macron : sinistré de la vie, mais malin. "Je vous remercie de m’avoir aidé […], vous avez tenu votre promesse", déclare-t-il au chef de l’Etat. Qui lui répond : "Je vous sens mieux que l’année dernière." Cette deuxième séquence est dans la boîte pour le prix d'une : la caméra de l'Elysée ne l'a pas manquée ! Après lui avoir offert le tee-shirt, le retraité demande même à Macron de lui accorder un autographe sur la lettre à en-tête  envoyée par l’Elysée et donc déjà signée.... C'est cette fois de de l'humour au degré zéro, mais c'est la preuve, selon Libération, que rien n'est scénarisé : les "gens qui ne sont rien" sont des "illettrés", comme le veut la légende macronienne.

Le comédien amateur s’appelle Pascal L. 
[on laisse comme çà: si ça fait plus authentique, d'après Laurent Mouchard-Joffrin]. 
Résultat de recherche d'images pour "Macron salon agriculture 2019  figurant pascal  2019"
Cet homme n'est pas un intermittent du spectacle.
Il serait Noir, il recevrait un César
Contacté par CheckNews, le comparse justifie ses contacts avec le chef de cabinet de Macron l’année dernière par l'obtention d'un nouveau l’AAH : un passe-droit ? "Mais à un moment, je n’avais plus de nouvelles, et plus de réponses à mes mails, donc j’ai dit à mes filles que j’allais le voir." Arrivé au Salon de l’agriculture, "j’arrive à me faufiler [c'est d'autant plus facile quand on est attendu...], et j’ai directement appelé Emmanuel Macron. Il a dû reconnaître ma voix [tel quel !] car il s’est retourné et son conseiller est venu tout de suite me serrer la main". Un vrai roman... Pascal L. nie donc que la rencontre a  été organisée. "Je n’appartiens à aucun parti politique et je me bats pour les petites retraites. Maintenant, j’aimerais être reçu à l’Elysée." Une demande déjà formulée l’année dernière auprès de France 3, sans suite pour l’instant. On avance : Libération en en d'autres comme ça, des témoignages par les acteurs de la supercherie eux-mêmes...
"Votre dossier, on l’a !," confirme l'Elysée. Et pourtant ils n'ont rien manigancé, ni le secrétaire général, ni l'ex-professeure d'art dramatique à Amiens...

Passons au deuxième homme mis en vedette dans le montage vidéo.
Résultat de recherche d'images pour "macron salon figurants"Lors de sa brève apparition devant la caméra en 2019, il explique qu'il vient "de Pau", dont le maire est... Bayrou, un MoDem bien sous tout rapport, un Monsieur Propre juste un peu poussé à la démission du gouvernement Philippe à la suite d'une autre méchante affaire, au Parlement européen. Notons au passage qu'un certain Jean-Jacques Jegou est trésorier du MoDem et va devoir rendre des comptes à la Justice.  Il n’est "pas agriculteur": c'est Marc Jegou, administrateur de l'association Agir et Vivre l'autisme. En 2020,  le chef de l’Etat lui accorde environ une minute pour entendre la "problématique" vécue par son fils autiste, s’inquiétant de son passage de la primaire au collège. Une nouvelle affaire de compassion comme les aime Elysée quand elles sont filmées et diffusées (jusque sur les réseaux sociaux !) Et voici ce que lui répond Macron : "Votre dossier, on l’a […]. Redonnez-moi les choses [cohérent?]. Où est-ce qu’il est Rodrigue [le président parle probablement d’un de ses conseillers] ? Je connais monsieur, je connais son fils." Le monde est petit... PaSiDupes a mené l'enquête (ce que Libé peut, PaSiDupes le peut aussi...): Rodrigue est le chef de cabinet adjoint Furcy. Il fallait trouver!
Le comédien s’appelle Jean-Claude X et confirme à Libération que c’est bien lui qu’on voit sur les images de 2019 et de 2020 du Salon de l’agriculture : les internautes vigilants ne seraient donc pas les ânes bâtés qu'on en fait. Entre-temps, l’homme assure avoir également parlé à Macron lors de son déplacement en juillet 2019 à Pau. "La première fois, au Salon de l’agriculture je n’ai pas osé aborder la question de l’autisme. Mais un collègue m’a ensuite dit que j’aurai [s] dû", se confie Jean-Claude à Libé. Il passe donc à l’acte lors du déplacement estival du chef de l’Etat dans les Pyrénées-Atlantiques : "On a discuté assez longuement, il a fait une photo avec mon fils", s'emballe le papa, tout en déplorant qu' "en matière d’autisme, on a beaucoup de retard à combler". Ils ont pourtant, en quelque sorte, passé leurs vacances ensemble...
"On aimerait que le président Macron puisse faire en sorte qu’un collège accueille notre fils de la même manière qu’il est accueilli en école primaire", résume Jean-Claude qui s'adresse à dieu plutôt qu'à son saint, Blanquer. D’où une première discussion à ce sujet à l’été, et une autre ce week-end: ils ne se quittent plus, mais en tout bien, tout honneur. Rien de trouble, pas de manigance, pas de séquence scénarisée filmée. On abrège, car ce conte pour enfant ne prouve encore rien de la sincérité des artistes en scène.

"Je suis débrouillarde, donc j’arrive à le voir": 
sous-texte, les autres sont des brêles !
En apparté, Emmanuel Macron plaisante sur le nombre de selfies qu’il a accordé à cette femme.
Quant à la dernière présumée innocente qu’on voit sur le montage, Macron l’a également rencontrée en 2019 et 2020 lors du Salon de l’agriculture, mais aussi à maintes autres occasions ! Le Salon de l'Agriculture, c'est les Copains d'Avant ! En la voyant, il l’interpelle d’ailleurs directement : "Chantal, comment ça va ?" Et quand il lui impose un selfie habillé, elle ne se sent pas harcelée. Elle fait pourtant glisser une main gauche légère et langoureuse plusieurs fois le long de son bras, de haut en bas, ce qui interpelle les observateurs sur le degré d'intimité des deux tourtereaux: s'agirait-il d'une professionnel de la 'pole dance' ? Débordé par ses pulsions, Manu ironise : "C’est la 295e avec elle!" Quel humour !  Du premier degré qui satisfait la presse.  De fait, la femme n'en est est moins figurante que les deux autres personnes parce qu'elle est une régulière des bains (de foule) bouillonnant du président. 

Sans rien en dire, les deux 'fact checkers' soumis de Libé avait d’ailleurs déjà repéré la dame au foulard rose lors d’une visite de Macron à Epernay (Marne), le 14 novembre. Il faut être prête à faire des kilomètres en car Macron...  On la voit en arrière-plan de cette vidéo de BFM TV, et sur plusieurs photos de cet article de France 3, comme sur CNews - trois témoins passifs et silencieux - , de la présence de cette admiratrice qui suce les kilomètres.

Contactée par CheckNews, Chantal" ne peut dissimuler qu’elle s'emploie à temps plein à suivre Manu régulièrement, pour le toucher sous l'oeil de la caméra: Griveaux à son équivalent en jupons... Non pas qu'elle soit amoureuse du président, mais elle l'"apprécie" tant; il est d’une "grande humanité". Ce n'est pas ce qu'en pense quatre Français sur cinq mais, "en même temps", il faut de tout pour faire un "monde nouveau"... Libération n'est pas inquisiteur et ne cherche pas à savoir où elle trouve les ressources pour lui coller au train. Le quotidien n'investigue pas davantage pour vérifier que leurs rencontres sont annoncées - ou non - à l'agenda présidentiel ou s'ils se passent des SMS... Rodrigue a peut-être la réponse ?  "Cela me permet de faire du tourisme et de visiter d’autres régions de France et d’autres pays", raconte cette privilégiée qui a suivi récemment Macron à Angoulême et jusqu’à… Cracovie, en Pologne. 
Est-elle sûre de voir le chef de l’Etat à chaque fois ? "C’est un homme très accessible», insiste-t-elle, tout en précisant qu’elle ne bénéficie d’aucun passe-droit. "Au Salon de l’agriculture, j’ai acheté mon billet comme tout le monde, j’ai patienté comme tout le monde. Je suis débrouillarde donc j’arrive à le voir."

Libération, Le Monde et 20 Minutes nous prennent pour des billes.
Dans l'imaginaire macronien et bobo parisien, les Français ont " C * N " marqué sur le front?

 

vendredi 28 février 2020

Retraites: Jacques Maire, co-rapporteur du texte, accusé de conflit d'intérêts

Le fils d'Edmond Maire (secrétaire général de la CFDT, 1971-1988) met LREM dans la panade

Co-rapporteur de la réforme des retraites, l’élu LREM a été interpellé sur ses 400.000 euros d’actions chez l’assureur Axa, qui vend des plans d’épargne-retraite

Sa suffisance est à elle seule une insulte
à la méritocratie et à la démocratie 

La CFDT verse dans la face obscure du réformisme vertueux...

Ce fils de... a occupé différents postes dans la haute fonction publique, dont ceux de conseiller diplomatique, chargé des affaires européennes auprès du Premier ministre de François Mitterrand, Pierre Bérégovoy, dans les années 1990-2000 et penser qu'il aura été pistonné serait ne pas lui rendre justice de son immense mérite personnel. Sa défense hors sujet confirmerait toutefois les doutes : Effectivement, je n’ai pas passé ma vie à courir les mandats électoraux. Je n’ai pas passé ma vie à cumuler les fonctions. Je n’ai pas passé ma vie dans le confort d’une carrière particulière”, a répondu (un peu à côté) Jacques Maire, se disant “convaincu que les Français ne veulent pas de députés qui soient des professionnels de la politique pendant quarante ans”.

Socialiste, puis député LREM au premiers signes de l'agonie du PS, ce co-rapporteur du texte sur la réforme des retraites a été accusé de conflits d’intérêts du fait de son portefeuille d'actions chez Axa. Une mention figurant sur sa déclaration d’intérêts à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a attiré l'attention...

Mis en cause par les Insoumis,
l’élu a évidemment été défendu par la déontologue de la majorité macronienne à l’Assemblée nationale, ce vendredi. 
A la suite des révélations de la députée LFI  Mathilde Panot sur un potentiel "conflit d’intérêts", Jacques Maire avait saisi, mardi, la déontologue de l’Assemblée pour "ne pas laisser d’ambiguïtés". 

Le député LREM des Hauts-de-Seine a avoué posséder "17.700 actions" d’Axa pour "une valeur de 400.000 euros", liées à ses fonctions passées chez l’assureur de 2002 à 2012. Ce groupe international d'assurance a été cofondée par Claude Bébéar qui est devenu son président du conseil de surveillance. Dans une tribune publiée dans Les Echos en avril 2017, il apporta publiquement son soutien à Macron dans l’élection présidentielle.
Or, vendredi 21 février, l’équipe du député avait assuré qu'il avait revendu ses parts. Et, en répondant dans l’hémicycle, Jacques Maire avait lui-même aggravé son cas, suggérant qu’il en est toujours détenteur...
Dans le second article d'un service de fact-checking,
Jacques Maire livre un commentaire supplémentaire, transmis par son entourage: “la HATVP demande à ce que la déclaration soit mise à jour en cas de changement substantiel de situation. Je fais des mises à jour quand c’est le cas”. Autrement dit, la situation est régulière, circulez !Une version diamétralement opposée à la première et selon laquelle il avait soldé son portefeuille. Et qui conduit désormais les députés LFI à demander que Jacques Maire quitte son poste de co-rapporteur. "Comment Jacques Maire peut-il continuer à être rapporteur de la loi sur les retraites ?, s’indigne sur Twitter la députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain. “Sa situation de conflits d’intérêts est donc avérée", renchérit sa collègue du Val-de-Marne, demandant le retrait du député. Mais il en faut plus à une juriste de haut vol bombardée "déontologue" (ils n'ont pas peur des mots) pour bons et loyaux services antérieurs.
"Pas nécessaire que vous renonciez pour l’avenir à l’exercice de vos fonctions"
Résultat de recherche d'images pour "Agnès Roblot-Troizier"
"Aucun conflit d’intérêts ne peut vous être reproché", a jugé la déontologue au député LREM, corapporteur de la réforme des retraites. "Il ne paraît pas nécessaire que vous renonciez pour l’avenir à l’exercice de vos fonctions", a-t-elle écrit, évacuant la possibilité de pressions sur ses collègues de travail et rappelant que la partie du texte dont Jacques Maire a la charge concerne l’âge minimal de départ à la retraite, le cumul emploi retraite, la retraite progressive ou la retraite anticipée. "Vos intérêts financiers au sein du groupe Axa ne vous interdisent pas d’exercer les fonctions de rapporteur du titre 2 dès lors qu’aucune disposition de ce titre ne concerne directement l’épargne retraite, et que par conséquent vos intérêts privés ne sont pas susceptibles d’interférer avec vos fonctions de rapporteur », a-t-elle ajouté.
Cette déontologue-maison de 44 ans, le professeur Agnès Roblot-Troizier, une juriste, a été nommée à l'unanimité des membres du Bureau, le 2 août 2017, sur proposition de l’ex-président de l’Assemblée nationale, François de Rugy. Elle avait déjà servi la gauche: en 2012, l’ancien premier ministre, Lionel Jospin, l'avait nommée membre de la Commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique. 

Résultat de recherche d'images pour "Agnès Roblot-Troizier Macron" 
 Dans sa déclaration d’intérêts, Jacques Maire ne faisait état que de 13.836 parts chez l’assureur Axa. 
Sa participation a augmenté depuis par la levée de "dernières options en décembre 2018". "La déontologue m’a indiqué qu’il aurait été souhaitable que ma déclaration fasse état de cette levée, ce que j’ai fait aujourd’hui même", a-t-il déclaré, sans empressement. 
La déontologue estime qu’il aurait "également été souhaitable que je signale mes intérêts lors des débats en commission et avant même d’accepter les fonctions de rapporteur. Ce n’est ni l’usage, ni une obligation, mais je reprends totalement à mon compte cette recommandation", a-t-il poursuivi.

Au final,
malgré deux "négligences", tout va bien pour 
Agnès Roblot-Troizier : la déontologien'est plus ce qu'elle était !



"Ses parts chez Axa interfèrent avec ses fonctions publiques"


Jacques Maire, fils de cadre syndical reconverti dans le tourisme... social à la présidence de VVF (Villages Vacances Familles, qui deviendra Belambra Clubs après avoir été... privatisé en juillet 2006, un an avant son décès), a indiqué qu’il se "déportera" [récusera] sur trois articles du projet de loi ordinaire (13, 15 et 65) dont il n’est pas rapporteur mais qui sont "susceptibles d’avoir un effet potentiel mais sans être automatique sur le recours à des dispositifs épargne retraite", selon la déontologue. 

Bien qu'il se soit soudain déclaré incompétent, aveu implicite de conflit d'intérêts que la déontologue n'a pas condamné -,  Jacques Maire a toutefois dénoncé une "manœuvre" de Mathilde Panot (LFI) qui a "libéré sur les réseaux sociaux des torrents de haine contre moi-même, ma propre famille, la mémoire de mon père, contre le syndicalisme responsable de la CFDT, c’était évidemment un des buts", s'est étranglé, à  57 ans, ce syndicaliste du temps de sa jeunesse. Enarque que le soupçon de favoritisme n'atteint pas, il a oscillé entre cabinets ministériels et privé. 

Ses déclarations ont entraîné une série de rappels au règlement dans l’hémicycle et deux suspensions de séance. Selon l’insoumise Clémentine Autain, Mathilde Panot a "lancé une alerte", car Jacques Maire "détient un intérêt. Ses parts chez Axa interfèrent avec ses fonctions publiques. Demander de la vertu, ce n’est pas l’inquisition, c’est tout à fait normal en démocratie".

Et la transparence n'est pas un luxe : alors que la bataille sur la réforme des retraites fait rage au Palais Bourbon, cette légèreté ne devrait pas arranger les affaires déjà très compliquées de la majorité présidentielle empêtrée dans ses velléités de réforme des retraites