Olivier Véran tente d'anesthésier les soignants
Après 11 mois d’une grève, jeudi, Olivier Véran a rencontré quatre représentants des personnels en colère
Pleurs de Buzyn, punie de ministère et envoyée au casse-pipe d'une campagne perdue pour la Mairie de Paris |
Le nouveau ministre de la Santé a présenté plusieurs mesures, le lendemain vendredi, après bientôt une année de mobilisation des personnels et de surdité d'Agnès Buzyn, désormais soi-disant à l'écoute de la population parisienne, en tant que nouvelle candidate LREM à la mairie de Paris, à la suite du scandale sexuel provoqué par les sex-tapes de son prédécesseur, Benjamin Griveaux, un proche du président Macron.
Suite aux démissions massives de leurs tâches administratives par les médecins-chefs du Collectif Inter-Hôpitaux (CIH) réclamant plus de moyens pour sauver l’hôpital public, Véran promet notamment d'améliorer les congés maternité chez les paramédicaux hospitaliers et le temps de repos des internes, a annoncé son cabinet, ce, pour dans deux mois, avant plusieurs autres mois de mise en oeuvre.
Une nouvelle annonce floue
"Fin avril, des propositions seront faites afin que toute absence prévisible de professionnel paramédical de plus de 48 heures soit remplacée", a indiqué le ministère de la Santé par communiqué, sans préciser si les arrêts maladie et jours de congé classiques étaient également concernés. Il s’agira de faire en sorte que "le principe de polyvalence subie par les soignants", souvent contraints de remplacer leurs collègues au pied levé dans d’autres services et à d’autres horaires que les leurs, "ne soit plus la règle", est-il ajouté, sans préciser non plus comment. Des créations d'emplois ou des redéploiements de personnels ?
Une longue ordonnance du Dr. Véran aux internes
L'ex-neurologue de l’Isère veut encourager financièrement les stages de médecine générale effectués "dans les zones sous-dotées, dans ce qu’on appelle les déserts médicaux", en revalorisant l’indemnité d’hébergement de 200 à 300 euros mensuels.
Olivier Véran a également aligné des mots et des objectifs, sans calendrier, ni précisions de financement, appelant au "respect strict du repos de sécurité" des internes en médecine et à une meilleure comptabilisation de leur temps de travail. "Plus de vingt ans après son obligation, le repos de sécurité après une garde n’est toujours pas respecté dans bon nombre de services hospitaliers", a avoué le ministre devant près de 600 participants réunis dans un amphithéâtre du Centre de congrès des internes en médecine (ISNAR IMG, InterSyndicale Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine Générale) à Saint-Etienne. "Plus de dix ans après l’obligation d’une durée maximale de 48 heures de travail hebdomadaire autorisée par la réglementation européenne, cette limite n’est toujours pas respectée. Cela n’est plus acceptable. Trop de drames se sont déroulés", a-t-il ajouté, assumant de les caresser dans le sens du poil : "On doit choyer nos internes et nos étudiants en médecine"...
Le ministre menace les CHU de sanctions.
"Ce n’est pas acceptable que vous ayez des internes qui fassent 24 heures de garde à l’hôpital, dont souvent 12 ou 14 heures aux urgences, qui parfois n’ont pas le temps de manger, en tout cas pas le temps de s’allonger, et qui le lendemain doivent enchaîner sur une activité. Ce n’est pas raisonnable, ce n’est pas responsable ni pour leur santé, ni pour celle de leurs patients", a commenté le remplaçant d’Agnès Buzyn.
Il s'est engagé à leur faire respecter l'obligation de ne pas imposer aux internes plus des 48 heures réglementaires de travail hebdomadaire applicable à tous. Reste à savoir de quels moyens il dispose pour faire appliquer la loi et lesquels il compte mettre en oeuvre.
L'ex-neurologue de l’Isère veut aussi encourager financièrement les stages de médecine générale effectués "dans les zones sous-dotées, dans ce qu’on appelle les déserts médicaux", en revalorisant l’indemnité d’hébergement de 200 à 300 euros mensuels.
Un placebo pour la rémunération des soignants et des médecins, renvoyé à "des discussions futures"...
Onze mois d’une grève inédite à l’hôpital public et, après Agnès Buzyn, la reprise par l'Etat - à la charge des contribuables - de 10 milliards d’euros de dette hospitalière sur trois ans, promise dans le cadre d’un "plan d’urgence" dévoilé il y a déjà trois mois, en novembre, permettra aux établissements "de bénéficier chaque année d’environ un milliard d’euros de financement complémentaire", a-t-il encore rappelé aux médecins-chefs toujours en attente du premier centime d'euro.
Dans un mois, "fin mars, les résultats" d’une mission Igas-IGF sur ce sujet "seront partagés avec les représentants des hôpitaux" avant l’ouverture, le mois suivant, de "discussions" pour déterminer "dans quelle mesure l’utilisation" des sommes libérées "sera nationale ou décentralisée" dans chaque établissement. " D’ici juin [dans quatre mois], chaque hôpital connaîtra le montant de sa reprise de dette" [mais le montant de la facture pour un Français sur deux], a promis le ministère.
En outre, "une étude sur le niveau de rémunération des soignants et des médecins de France" nourrira "les discussions futures"(!) sur ce sujet.
12 ou 14 heures aux urgences, qui parfois n’ont pas le temps de manger, qu'il leur dit pour les flatter !!!!!!
RépondreSupprimerParfois certains n'ont pas le temps de manger mais ils ont le temps de fumer, de petit déjeuner pendant 1 heure, de discuter dans les couloirs à bien rigoler, du personnel qui se ballade sans cesse dans les couloirs à faire des allées et retours 1 papier à la main.......
Et qui trinque?????????les malades enfin je parle des vrais malades......
Il y aurait tant à dire! Mais le port d'une blouse blanche fait taire les critiques tout comme envers ceux qui portent un uniforme.